Si vous voulez être chroniqué ici, envoyez nous vos cd's et démos à une de ces adresses :

DEATH, GRIND, HARDCORE,
BLACK, INDUS, THRASH
(musiques pour les "vieux")

NEO-METAL, PUNK,
DUB, AMBIANT, JAZZ
(musiques pour les "jeunes")

FRENCH METAL FAMILIA
c/o Alain MERCIER

58 Rue du Languedoc
84100 ORANGE

 

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MANIMAL - Démo 4 titres

Genre : Death Metal

Manimal est un side-project déjanté formé de musiciens du collectif toulousain Antistatic. On y trouve notamment trois Psykup (Vidda à la guitare, Brice à la batterie, et Ju au chant) et un Leiden (Ludo à la guitare). Ils se qualifient comme de « l’open death », et font beaucoup parler d’eux depuis l’ouverture du site www.manimal.fr.fm, se qualifiant eux-mêmes de « meilleur groupe du monde » (dixit Vidda) ! lol Et comme tout bon antistaticien qui se respecte, on fait dans l’original et le peu commun. Ainsi nos Roswell du métal nous délivre 4 morceaux ovni en prenant comme influence Strapping Young Lad, Mr Bungle ou encore Empalot : un métal festif et powerful à la fois. Ju s’en donne à cœur joie, montrant si il en était encore besoin l’étendue de ses capacités vocales, le chant est apocalyptique ! Les harmoniques très variées en surprendront plus d’un, tout comme les changements d’intonation (du cri hystérique aigu et strident au chant mélodique). Tantôt on se croirait à l’asile, tantôt à l’opéra chez les soprano. Les 2 guitares nous bâtissent une grosse déferlante de son balayant tout sur son passage tel un raz de marée sur les côtes nipponnes, à l’instar de « Take me » ou de « The dark half » où les riffs sont très très puissants. Le tout est savamment orchestré par les rythmes survitaminés de Brice, qui a du tomber dans la marmite d’Isostar quand il était petit… Ce dernier ressemble d’ailleurs étrangement à l’acteur principal de cette série des années 80, d’où le nom de Manimal. Tout çà pour dire que chez les Manimaux (drôles de bestiaux hein !), la référence cinématographique et audiovisuelle est une véritable source d’inspiration à part entière. Tranchant, incisif, Manimal nous hâche menu à grands coups de ciseaux (comme sur l’intro de leur site). Ici pas de concessions, tout est très cinglant, une véritable agression sonore, une grosse claque dans ta tête. Mais à chaque morceau, toujours une grosse touche de fantaisie, un brin de folie dans la composition qui élargit encore d’un cran l’étendue du délire. Le seul problème : 4 titres c’est trop court ! On attend impatiemment l’album prévu fin Août. La furie Manimal est lancée et rien ne semble pouvoir l’arrêter…À découvrir d’urgence si pas encore fait, des mp3 sont dispos sur le site.
[Marcassin]

2003

 

TRUNK - Don mefistou

Genre :
 

- « Trunk c’est quoi ? »
- « Un petit groupe de par chez moi » me répond un ami béarnais tout en me refilant cette démo.
Alors une fois rentré chez moi, je m’empresse de jeter une oreille curieuse dessus. Mis à part un son pas top (de démo quoi !), cette petite galette de fusion 5 titres en provenance de Bayonne se révèle vraiment digne d’intérêt.
Truc marquant, le groupe, dont le chanteur Loran (plus connu sous le nom de Boo) n’est rien d’autre que le webmaster de ce site (merde, faut que je fasse gaffe à ce que j’écris !!), aime bien les samples, et les scratchs aussi. Et tout au long des morceaux, ils se trouvent distillés habilement sur la zik, donnant vraiment du « volume » (comme ils disent chez l’Oréal) aux titres.
Deuxième truc marquant, le duo de chants qui se met en place souvent sur les refrains des morceaux. Chants en chœur, ou qui se répondent, que ce soit chanté ou crié. Cà aussi çà met du punch et çà dynamise le tout.
Autre truc marquant, souvent les morceaux partent à l’aide d’une boucle, d’un son de guitare ou de basse, faisant suite à un riff qui sert de ligne directrice au titre. Pas de doute, chez Trunk, on trouve au milieu de ce mic-mac musical des influences des standards du métal contemporain, notamment à la guitare et au chant une patte Soadienne…Et les passages plus ou moins tempérés ne sont pas là que dans le but de faire ressortir la puissance du groupe sur les temps forts, mais aussi pour nous promener dans l’univers bizarroïde de Trunk, composé de bruits spacy en tout genre et de sonorités spéciales. Eh oui, après écoute du cd on se demanderait pas si le chat don mefistou appartiendrait pas à une autre planète tellement il est intrigant.
Trunk, petit groupe qui monte et qui vaut le détour, porteur de plein d’originalité dans une époque si conventionnelle, nous apaise les oreilles tout en les affutant. En tout cas çà fait plaisir de voir qu’au pays de la corrida et de la pelote basque on peut trouver des curiosités musicales autres que les bandas !

[Marcassin]

2003

 

GOJIRA - The link

Genre : Death Metal

Avril 2003, les GOJIRA reviennent à la charge avec leur deuxième opus intitulé "The link". A l'image d'un gros pachyderme, leur musique est toujours aussi lourde et pesante, peut-être un poil plus incisive que sue l'album précédent "Terra incognita". Mais les mélodies ne sont pas en reste non plus. Force est de constater que GOJIRA fait partie des groupes capables de jouer heavy sans jamais se répéter et nous ennuyer tellement les atmosphères et tempos sont variés sur chaque morceau, à l'image du jeu de batterie de Mario qui semble venu d'une autre planète… Un son très riche certes, mais aussi un ensemble où tout s'enchaîne de façon harmonieuse : cet album comme le précédent devient une sorte de totalité où tout les composantes s'agencent de façon cohérente afin de produire une vibe énorme faisant vibrer l'auditeur tout au long de l'écoute des plages. De la première à la dernière seconde, nous sommes comme pris en otage, captivés par cette mise en scène si envoûtante élaborée avec brio par le groupe : déluge de rythmes effrénés pouvant passer du très lent à l'ultrarapide en un clin d'œil, chant très guttural pas forcément mis en avant mais admirablement distillé. Et puis les GOJIRA peuvent être qualifiés de véritables techniciens dans la mesure où leur musique semble millimétrée, très carrée, où chaque note résonne avec une précision quasi chirurgicale. Hormis le caractère très brutal du groupe, on retrouve toujours aussi leur côté très mystique grâce à des ambiances posées sur les intros ou sur les intermèdes entre les morceaux : méditation, percus bizarres, boucle de guitare venant nous adoucir les oreilles… « The Link », ou comment produire une musique extrême originale et vivante comparée aux autres standards actuels souvent omnubilés par l'envie de paraître le plus heavy possible en bourrinant et hurlant à tout va. Ici, point d'agressivité, de haine, de violence, au contraire : sérénité, puissance et sobriété.
[Marcassin]

2003

 

PSYKUP - Le temps de la réflexion

Genre : Metal fou
 

4 ans après leur démo et 2 ans après leur cd 4 titres « Sors la tête », les Psykup remettent le couvert en cet automne 2002 avec leur premier album philosophiquement nommé « le temps de la réflexion », enregistré et mixé pendant l’été par Fred Foulquier.
Cette première galette démontre (si il en était encore besoin) l’énorme potentiel de ce combo toulousain très motivé si brillant en live. Leur métal anti-conformiste sortant des sentiers battus fait de nouveau parler de lui pour satisfaire les attentes des connaisseurs, mais aussi pour scotcher les oreilles de ceux qui découvrent. La musique de Psykup alternant passages heavy et atmosphériques est de nouveau à l’honneur pour le bonheur de tous. L’autruche redéboule en trombe de sa steppe toulousaine, elle a sorti la tête du sable, elle est en forme et casse tout sur son passage… Sur ce disque, nous retrouvons tout d’abord les 4 morceaux de « Sors la tête » qui ont été retravaillés, notamment les 14 minutes de l’Autruche avec des nouveaux effets et bruitages donnant un côté encore plus déjanté à ce morceau. Teacher est aussi mis en valeur où les 2 chanteurs de Black Bomb A sont invités afin de se donner la réplique et nous offrir un joyeux bordel organisé. Ensuite, nous retrouvons quelques titres de la démo comme le très incisif Insipid mené sur un train d’enfer ou un Rebirth and Recession toujours aussi mélodieux muni d’une petite rallonge finale. Génial. Et aussi qui dit nouvel opus dit réelles nouveautés. Des titres déjà expérimentés en live par le groupe sont alors couchés en studio, tel Libido avec une voix de soprano trippante venant se poser sur la musique lors du bouquet final.Et puis To be tray…or not to be avec son intro planante suivie d’un riff de folie. Les morceaux en 2 parties sont d’ailleurs la spécialité des Psykup puisque le plus calme mais néanmoins très réussi Martin Part X est aussi de la partie.
Au final, ce disque est tout simplement impeccable. Avec « Le temps de la réflexion », le talent, l’originalité et l’humanisme des Psykup est dévoilé au grand jour. L’arrivée de la ravissante Mélanie à la basse permet au groupe de stabiliser son line-up pour partir écumer les salles de concert de France et de Navarre afin de promouvoir l’autruche-core grâce au « Reflexion tour », concurençant ainsi tous les tubes de l’été. Que calor ! Que calor !
[Marcassin]

2002

 

WUNJO - Extralucide

Genre : Brutal Death
 

Wünjo, où comment produire un néo-métal intelligent, unique, et surtout beaucoup moins conventionnel que celui dispensé par leurs compères de la team Nowhere. Contrairement à Ventoline, leur précédent skeud, Flavien et sa bande se sont d’avantage tourné vers les mélodies entrainantes et les passages plus posés sur cet album, pour un opus que l’on sent d’avantage policé mais super sympathique à écouter.
Notamment, je trouve vraiment le chant réussi alternant parties hurlées, chantées et chœurs avec les autres zicos du groupe. Mais Wünjo n’a pas l’intention de virer acoustique et les riffs sont aussi bien présents comme celui démarrant La firme. Des morceaux comme Maskarade ou Contre courant sont vraiment terribles, enchaînant des ambiances différentes entre couplet et refrain de manière très talentueuse. Musicalement, on sent sur cette galette une influence deftonienne. Et puis on retrouve aussi le Wünjo vénère de Ventoline sur des titres comme Lemo, DTG ou Nouveau départ.
Extralucide est donc un album assez complet où tout le monde peut trouver son bonheur. Je vous conseille d’y jeter une oreille par curiosité car çà en vaut la peine (si vous ne l’avez pas déjà fait)... Oui, ce groupe gagnerait vraiment à être plus connu et médiatisé car il est à mes yeux très intéressant. Dans l’ombre des Pleymo et autres Aqme, Wünjo poursuit son bonhomme de chemin. A suivre aussi sur scène.
[Marcassin]

2003

 

NOXIOUS ENJOYMENT - Whore King Class

Genre : Metal hardcore
 

Noxious Enjoyment est un projet parallèle mené entres autres par Phil et Daniel de Lofofora et K-shoo (ex Boost), avec des invités au chant comme Reuno des Lofo ou encore Jag des BBA. Et bien que d’énergie et de colère dépensée sur ce disque !! Un métal hardcore très tranchant avec des rythmes rapides et des riffs bien pesants. Le chant est scandé de vive voix, voire aboyé et les paroles sont très crues. On ne fait pas dans la dentelle ici, et pas de répis pour nos oreilles. De plus, la pochette à tendance SM colle parfaitement avec la musiques du groupe.
Vous l’avez compris, les morceaux de « Whore king class » sont très heavy, possédant des passages flirtant avec le punk ou le hardcore. Des titres comme Retaliate, Face my fate, ou Du souffre et des plumes sont vraiment efficaces et réussis. Il n’est pas surprenant lors de l’écoute de ce skeud de se retrouver à balancer la tête comme un bon vieux keupon. Dans la pure tradition hardcore, çà martelle sévère sans temps morts. Au niveau idéologique, çà sent bon la révolution.
En tout cas, ce side-project est très surprenant de la part des Lofo, qui osent se lâcher dans un style musical relativement lointain de ce qu’ils ont l’habitude de pondre, tout en dévoilant (comme d’habitude) les malaises de notre société. Disons qu’avec Noxious, ils poussent le bouchon un peu plus loin qu’avec Lofo dans un style très radical. Cet album très rageur et engagé ravira peut-être le rebelle qui sommeille en vous. Par contre, si le hardcore n’est pas votre tasse de thé, passez votre chemin !
[Marcassin]

2002

 

IN QUEST - Destination : Pyroclasm

Genre : Brutal Death

Le Benelux a toujours été un territoire assez prolixe en matière de musique extrême comme le grindcore, le death technique ou le brutal death bien saignant (qui ne connaît pas les gloires locales Gorefest, Pestilence et Inhume?). In-Quest est à nouveau un représentant très sérieux de la scène bouillante belge (je ne dis pas bouillante en pensant aux frites, rassurez-vous !). Né des cendres du groupe grindcore System Shit, en 95, ils changent de nom pour In-Quest car ils sont en quête d’une nouvelle direction musicale plus mature. Grosso modo, on dira que In Quest est le résultat d’un accouplement entre Meshuggah et le brutal death metal avec des riffs vraiment écrasants de lourdeur. Avec l’ajout dans son line-up du hurleur death metal Sven de l’autre groupe belge qui défouraille, j’ai nommé, Aborted, le premier titre « Stahlmacht » est la preuve indéniable qu’une nouvelle furie est lachée dans la nature. Produit par Kris Berleand (Aborted, No Return…), ce cd est agréablement futuriste et possède une diversité équilibré entre tempos emballés et d’autres plus écrasants avec des solos bien jetés. Franchement, un groupe à suivre, 100% la classe ! Vu la qualité, 4 titres, c’est un peu court.
[Swervedriver]

2003
Soulreaper Records

 

PLEURISY - Dazed & Deranged

Genre : Death mélodique

Peu de temps après avoir chroniquer l’effort brillant de leur voisin de label In Quest, on trouve encore des groupes brillants sur la terre des Polders. Nommé Pleurisy, ils nous viennent de la Hollande, le pays des bonnes herbes de provence et existe avec ce line-up depuis 1996. “Dazed & Deranged” est déjà leur deuxième galette après « Experience the Sacrilege ». Cet album est un album assez sympathique de death metal mélodique qui sonne un peu comme un Carcass un peu lent époque « Necroticism ». Bien sûr, c’est moins inspiré que le combo anglais de Jeff Walker, mais c’est très appréciable de voir que des groupes continuent à garder la flamme. Il y a des idées intéressantes dans tout ça, qui aurait pu être bien mieux exploitées : à mon avis, leur production manque singulièrement de folie et est beaucoup trop propre pour le style pratiqué. Dans Pleurisy, vous pourrez également entendre Georges Oosthoek, chanteur du plus célébre Orphanage. Un disque pas dégueulasse avec des guitares bien poilues.
[Swervedriver]

2003

 

DAGOBA - Dagoba

Genre : Power death

Alors que l’été se fait caniculaire, ne comptez pas faire baisser la température en écoutant le dernier Dagoba ! En effet, après leur précédent skeud Release the fury, le combo marseillais revient en forme et plutôt énervé avec cette galette comportant pas moins de 15 titres ! Certains anciens morceaux comme « Something stronger », « Rush » ou « Gods forgots me » réapparaissent relookés et encore plus cinglants que sur l’opus d’avant. Concernant toutes les compositions, peu d’entre elles sont vraiment calmes et posées. Tout au long de l’écoute de cet album, nos tympans sont mis à rude épreuve, dans le pur style
Double pédale épileptique, riffs mitraillettes souvent couplés avec une mélodie à base de samples, chant hurlé, intros envoûtantes,…et aussi un son énorme, rivalisant avec celui des superproductions américaines les plus en vogue. Musicalement proche de Morbid Angel, Slipknot, Fear factory ou encore Chimaira, Dagoba va tout balayer sur son passage tel un véritable Terminator. La musique n’est pas forcément très innovante, mais terriblement prenante pour les bourrins qui sommeillent en nous. A mon avis, ce disque risque de très vite devenir une référence dans le métal français.
Bref, cet album est une véritable pile électrique, un attentat sonore comme on aimerait en recevoir plus souvent. Reste plus aux Dagoba qu’à enfoncer le clou avec la tournée qui s’annonce, de manière à confirmer le potentiel gigantesque de ce jeune groupe.

[Marcassin]

2003

 

LIFE KIT - Monkey Number One

Genre : Metal core

11 titres dont 2 remix et 1 morceau ambiant + une plage CR-ROM multimédia, voilà, après 2 démos, la nouvelle création des LIFE KIT et 1er album avec diffusion via OVERCOME Distribution.
A en lire leur bio, les membres de ce groupe semblent avoir pas mal d'expérience. On notera quelques petits défauts de jeunes sur certains passages (qui sonnent un peu vides) et des influences multiples (Marylin Manson, Ministry, Napalm Death) qui transparaissent de temps à autres, mais l'originalité de la musique de LIFE KIT est indéniable et l'ensemble reste de très bonne facture pour ce groupe encore méconnu de la scène Française.
"The BirefCase Man" ouvre l'album avec son riff rageur et vindicatif. Morceau phare du groupe (que l'on retrouve sur les CD samplers des magazines rock et metal ou sur les webzines), il est à l'image de leur orientation musicale actuelle : un metal hargneux et sans concession.
Les riffs puissants, limites Death/Thrash, de "Nothing New under The Sun" ou encore "Impersonnality" vous ferons headbanger de plaisir. Les titres comme "A Hand Pull Me Downward", "Lost" alterneront parties lourdes mid-tempos et parties plus émo, le chant s'y faisant plus clair, plus profond et terrible prenant ... et finiront de manière cataclysmique en mêlant savamment à l'ensemble, 3 chants et des percus.
L'énergie et la fureur reviendront avec les saccades de "Draught Air" avant de laisser place au morceau ambiant et mystérieux de l'album : "Seed 0".
Après cet interlude signé DAEM, le chant très travaillé et planant de "Bitch" vous transportera encore plus loin dans l'univers (en kit ?) torturé de LIFE KIT, au plus profond de leurs tourments. "Faith & Lies" fermera la boucle en revenant sur des riffs franchement metal et entêtants.
Les 2 derniers morceaux sont des remixs made in DAEM. Sont passés à la moulinette de ce créateur de sons : "The BriefCase Man" qui devient "The GriefCase Man" et "Lost" qui reste "Lost". Le remixage n'est pas poussé à l'extrême et les thèmes des 2 morceaux se retrouvent parfaitement. En fin de compte, DAEM nous propose ici des interprétations personnelles très plaisantes.
Et si vous patientez encore un peu après la fin du dernier remix, vous aurez droit à l'inévitable ghost track reprenant le fond sonore de la partie multimédia de l'album.
En effet, l'album dispose d'une plage CD-ROM très soignées avec du son (fond sonore à construire soit même, à base de samples !), des images du groupes (imagerie, live, groupe) et les 2 remixs de DAEM. Un très beau travail réalisé par Androgyn, créateur de la pochette de cet album et de la précédente démo "Life Is A Code".
Un très bon album à se mettre dans les oreilles et dans l'esprit pour la rentrée.
En tous cas, si le monde avance sans vous, la scène metal, elle, d'ici à quelques temps, n'avancera peut-être pas sans LIFE KIT !

[Méconium]

2003

11 titres / 52:26
+ multimédia

 

TANTRUM - The Frontier Burts Into View

Genre : Indus-Core

TANTRUM est un groupe issue de Montpellier et en activité depuis 8 années. De l'expérience il ne semble pas trop en manquer tant cet album est mature. Des morceaux complexes, torturés et distodus, entre-coupés de contre-temps et autres passages syncopés.
La musique monolithique de TANTRUM ne vous laissera surement pas indifférent. Le son est légèrement baveux et crade, l'ambience quant à elle est pesante, malsaine et oppressante. Le chant hurlé et douloureux renforce ce sentiment de mal-être. Les passages plus lents (Dead End) et d'une relative douceur (Suppose Control Can Increase) ne sont que le calme avant la tempête que les riffs suivants (Dig) déclancheront au plus profond de chacun de nous.

[BlitZ-Kro']

2003

10 titres / 38:24

 

MY SHAMEFULL - Of All The Wrong Things
Cet album commence avec “Scattered Ashes” une chanson qui rappelle énormément les pointures du doom Shape of Despair. Et oui, il est en effet question de doom mégalent genre un battement à la minute. La voix évolue dans un registre très bas et guttural noyé dans l’effet appelé Pitch Shifter. “Of all the wrong things” vous fera penser aux passages les plus désespérées de “Bloody Kisses” (Type O Negative) ou même à Paradise Lost. On pense en particulier à “Death in the family”. My Shameful est le projet d’un seul homme à l’esprit derange, Sami Rautio qui joue tous les instruments sur ce disque. “Of all the wrong things” est probablement l’un des disques les plus lents que j’ai entendu. La production est trés propre mais les chansons sont un peu repetitives et longues, je suppose que c’est inhérent à ce style auquel je ne suis pas très familier. Un disque plein d’athmospheres et au climat glacial (l’intro pesante de “Blackend Lies”), reflet de la melancolie des froides nuits d’hiver alcoolisées finlandaises.
[Swervedriver]

2003

 

STEREOTYPICAL WORKING CLASS - Illusions
C'est deux ans après la sortie de leur maxi (4 titres) et peu de temps après leur présence dans les samplers "Frenchcore 2" et "Nu-K.O" (qui m'avaient permis de découvrir le groupe) que les Lyonnais de Stereotypical Working Class débarquent avec leur premier opus intitulé "Illusions".
Ils nous offrent un album s'éloignant de la vague néo métal actuelle, leur musique est plus orientée vers le rock, plus exactement vers le noisy rock (certains la qualifieront de "power-rock": ouais pourquoi pas.).
Le travail sur les compos est impressionnant; on sent une grande maîtrise à tous les niveaux ainsi que beaucoup de maturité chez ce jeune groupe. Techniquement, l'alternance entre mélodies Deftoniennes et riffs plombés donne une vraie profondeur à leur musique, une chose est sure: on ne s'en ennuie pas à l'écoute de cette galette! Sur ce fond musical ultra mélodieux vient se poser la voix de Martin, une voix qui de suite fait penser à celle de Aaron Lewis (chanteur de Staind), elle est mélancolique et remplie d'émotions. Les textes, français ou anglais, sont tout comme la voix: mélancoliques et sombres, l'émotion est donc au rendez ! Le seul petit bémol de cet album sera pour ma part le manque de titres en français; Martin c'est si beau quand tu chantes dans la langue de Baudelaire!
La surprise de cet album vient du titre "Illsuion": la venue du Butcho et de sa voix caractéristique lui donne une petite touche "mutante" intéressante. Du coté de la production, ça frôle la perfection! Rien d'étonnant quand on sait que c'est le duo Herceg /Kraemer qui s'est occupé de l'enregistrement et du mixage. Artistiquement, la pochette est à la hauteur de l'album: c'est beau ! (désolé je trouvais pas d'autres mots!)
Sans aucuns doutes, "Illusions" est l'une des merveilles que nous offrent notre petite scène française en plein essor!!!.

[Benoit]

2003

http://stereotypical.free.fr

01. A few things to forget
02. Already lost
03. Instinct
04. Last
05. Illusion
06. Behind
07. Chorar
08. Miscellaneous

 

SIDILARSEN - Biotop
Trois ans après leur 3 titres autoproduit « Emotion Numérique », les Sidilarsen accouchent de leur premier et très attendu opus nommé Biotop en cette fin de moi de Mars. Leur néo-dance métal nous envahit les tympans et revient nous faire danser sur des rythmes endiablés. Seul le tonitruant « Rien pour l’instant » a été retenu de leur précédent maxi, la galette comptabilisant 12 morceaux dont un remix d’Heretik System ainsi qu’une plage Cd-rom présentant un clip vidéo, tout cela dans un digipack très soigné à la gloire du squelette humain du tire-bouchon. Notre curiosité est alors décuplée : que réservent tous ces nouveaux morceaux ? La réponse ne se fait pas attendre : que du bonheur !
Toujours très rythmés, munis de samples à gogo, à la fois heavy, posé et mélodique, Biotop place la barre très haut. Les Sidi ont réussi leur pari : nous faire vibrer de l’intérieur grâce à un boom-boom métal made in Sud-Ouest parfaitement ficelé. Quelques titres sont assez énervés avec des riffs pesants et incisifs tels Sidistation et Biotop. D’autres comme Défragmentés, L’homme mécanique possède des tempos rapides et entêtants. Quand aux machines, elles ont la part belle dans des morceaux comme Total écran, Teknotrone et Dressés par les ondes. Enfin, mention spéciale pour Apesanteur, démarrant l’album, musicalement proche du dernier album de Mass Hysteria. Le chant alterne entre des parties claironnées, scandées et parfois hurlées. Les textes sont particulièrement travaillés grâce à l’emploi d’un vocabulaire souvent en référence aux sensations que peut éprouver l’organisme humain. Bref, les membres d’Antistatic nous livrent ici un album très professionnel, agréable, à faire tourner non-stop sur les platines tellement les rythmes nous hantent le cerveau.
Ayant récemment intégré le prestigieux Sriracha Possee, et menant une campagne de promotion exemplaire par des mini-concerts gratuits chez les principaux disquaires de l’agglomération toulousaine, ainsi que par des morceaux de l’album placés sur des samplers de magazine, Sidilarsen met vraiment toutes les cartes de son côté. Et l’énorme tournée qui s’annonce en cette fin de printemps en compagnie de grosses pointures du métal français risque bien de dégoupiller cette grenade qu’est Biotop.

[Marcassin]

2003

http://sidilarsen.free.fr

(12 titres / 57: 30)

1. Apesanteur
2. Rien pour l’instant
3. Sidistation
4. Biotop
5. défragmentés
6. Total écran
7. Teknotrone
8. L’homme mécanique
9. bbmw
10. dressés par les ondes
11. cardiotonic
12. remix Heretic System
+ plage cédérom aphra vidéo clip

 

MAPPLE CROSS - Next Chapter
Maple Cross vient du havre de paix des métalleux, j’ai nommé la Finlande! Ils pratiquent une musique proche du thrash metal basé sur la solidité des ryhtmiques de gratte. Les gueulantes de Marco RJ sont dans un registre aigu qui rappellent Udo Dirkschneider d’Accept. La production est plus que potable : gros son de guitare. C’est vraiment un album intéressant qui manque peut être un peu d’originalité et de diversité musicale. Des gros riffs poilus, de la mélodie et des structures simples qui rentrent directement dans la tête. Voilà ce que vous aurez dans cette album de thrash rock conquérant. A écouter : “Nothing starts from the beginning” et “New Direction”, ce sont celles où Maple Cross est le plus intéressant, car il prend des risques.
[Swervedriver]

 

KLANG !!! - The Very Pissed Of ...
Klang!!! Est un jeune groupe français prometteur qui officie dans le register Néo Metal puissant. “The Very Pissed Off” bénéficie d’une production solide et compact signé Stéphane Buriez (Loudblast, Black Bomb A et des millions d’autres) d’où un son de guitare assez colossal. Venant de la région lilloise, on sent chez Klang !!! les influences des ténors du néo metal américains : Slipknot, System of a down, Korn (les mélodies enfantines de « Sssiamese » ou l’intro pesante de « Sagawa’s son ». Ce Mini CD est vraiment bourré de qualités, carré bref c’est très bien joué. Je vous conseillerait vivement d’acheter ça plutôt que le décevant « Iowa ». Le Chant de Straz est prenant, le jeu de batterie rappelera fatalement Joey Jordison. Klang!!! a beaucoup de potentiel et nous fait profiter de quelques passages bien tarés. Certes l’originalité et l’identité propre ne définissent pas vraiment le groupe, mais le maître mot ici est efficacité ! C’est vraiment une bouffé d’air frais par rapport aux groupes « je pleure sur ma paire de adidas » qui infestent la planéte. Un deal pour Klang est que ça saute !
[Swervedriver]

Alien - 2003

 

ZOMBIE EATERS - Bruit(r)iste
"Bruit(r)iste" fut, au moment de sa sortie, une très agréable surpise et la confirmation que la scène bordelaise se porte très très bien. La première plage donne déjà un avant goût de ce qui nous attend, à savoir un métal oscillant entre pop et hardcore totalement maitrisé. En effet, après leur premier Ep, "Loverdose", les Zombie Eaters nous reviennent encore plus déjantés et surtout, avec un niveau de composition beaucoup plus pointu. Des chansons telles que "Diatribe" montrent le côté pop du groupe, tandis que "Soluble" et co. sont là pour rappeler ce que les Zombie savent faire le mieux : du gros son ! Non content de faire ce qu'ils font le mieux, le groupe s'adonne à quelques chansons beaucoup plus expérimentales, comme "F.N.M", qui pourrait sortir tout droit d'un album de System of a Down. En conclusion, un très bon album qui mélange de manière très habile la violence et la sensibilité du combo bordelais. Bravo messieurs !
[Seb]

2001

1. Bruit(r)iste feat.Mouloud
2. EZ28U
3. Diatribe feat.Bob
4. Soluble
5. Chloé
6. F.N.M
7. Drugqueen
8. L'Elément Liquide
9. Camereye
10. Vice
11. Mn'chi + Ghost Track feat.L.Sinclair

 

THE SEMITONES - Mr Nice Guy
Fort de quelmques années bouteilles et 6 cd's dans les bacs, The Semitones, leader de la scène métal belge, est ven voie de conquir la France. Après une courte intro rappelant allègrement Mr. Bungle, nous voici plongé dans l'univers des Semitones, grands amis de Watcha, par l'intermédiaire de
"Tada", chanson au riff entetant qui ne vous lâche pas de si tôt. Arrive ensuite "Lie", chanson sur laquelle sont perceptibles des influences plus pop. "Flakes Ability" est LA chanson des Semitones, celle que le groupe se doit de jouer en concert, celle qui tournera en boucle sur les platines des
amateurs. La fin du cd se base sur une autre qualité de la musique des Semitones, l'originalité, mais toujours avec un gros son. En tous cas, la seule chose que l'on peut reprocher à cet LP, c'est la qualité de la production, qui est un peu faiblarde. Sinon, au niveau de la composition, on
sent le talent, mais on peut supposer que la signature sur le label de Watcha, Wet, ne pourra que leur être bénéficiable. Un fort bon LP qui vous feras découvrir un groupe dont vous réentendrez parlez, tenez le vous pour dit.

[Seb]

1981

1. Intro
2. Tada
3. Lie
4. Flakes Ability !
5. Dying Colours
6. Miss Behaving Funk (bonus track)

 

WATCHA - Mutant
Ca y est! le "Mutant" est lâché dans les bacs! Quatre ans après "Veliki Circus", Watcha nous offre un album rempli de mutations musicales. La première de ces mutations est sans doute la voix de Bob, il a abandonné son flot rap "sec, piquant, fort" sur les couplets, pour laisser place à une voix beaucoup plus claire, plus mélodique. Le travail réalisé par Bob pour éclaircir sa voix est considérable; l'alternance de celle-ci sur des passages calmes avec un flot plus rapide et plus "braillé (comme à l'ancien temps!) sur les refrains donne un résultat plutôt intéressant.
La deuxième mutation perceptible est l'ajout de samples électro sur quasiment tous les titres (voix off robotisées, beats jungle, et bidouillages en tout genre.), donne une nouvelle touche qui, je pense, ne sera pas des plus facile à digérer pour les fans des deux premiers opus.
Parlons un peu du son et de la production: c'est impeccable! Le son est lourd, très lourd! Un son donc très actuel, 100% néo. Le travail accompli par Watcha est énorme sachant que l'enregistrement et le mix ont été réalisé par leurs soins.
On notera par ailleurs une recherche plus poussée des compos, les riffs restent bien sur en béton armé, mais un titre comme "cool" nous montre le talent et l'inspiration que peuvent avoir nos 5 parisiens. La basse de Pendule, quand à elle a gardé son coté funky toujours aussi agréable. Du coté des textes, y'a tout et n'importe quoi! De la suite des aventures de Sam ("Sam 3"), en passant par un hommage aux "3 petits cochons" ("Dunk Barrow le barron"), et on nous offre même une reprise de "And the beat goes on", c'est pour dire la variété des thèmes abordés!
Au final, on obtient un album très travaillé; toutes ces "mutations" rendent cet album beaucoup plus accessible que les précédents mais risquent d'avoir du mal à convaincre les anciens fans, Watcha ayant perdu son coté" hardcore underground" pour tomber dans un néo-métal plus basique et plus accessible, dommage.

[Benoit]

 

 

 

MASS HYSTERIA - De cercles en cerles
Le dernier album en date du quintet français est une révolution sur le plateau métal français. Plus intime, plus sombre mais toujours plus positif, Mouss nous nous fait découvrir le nouveau monde du groupe (pochette de l'album représentant un cosmonaute explorant la planète terre !) dans une véritable logique philosophique supporté par un important travail lyrique. En effet, la deuxième collaboration avec le célèbre COLIN RICHARDSON (enregistrement, mix et mastering) a permis aujourd'hui aux MASS de se risquer dans des univers dans lesquels ils n'avaient jusqu'à présent jamais mis les pieds. Mouss a nettement enrichit son chant et nous prouve que le travail prime et qu'un peu de technique apporte une couleur au résultat final (Donne toi la peine !!!).
L'arrivée d'Olivier (guitare, effets et piano) représente incontestablement une nouvelle énergie de composition pour le groupe. Les effets sont parfois utilisés comme ambiances donnant une identité à la chanson (ya-vyemma) ou parfois même comme véritable fil conducteur (millenium appauvri). Un atterrissage parfaitement réussi qui plonge l'auditeur dans des contrastes très marqués.
Tout simplement un nouveau signal positif qui « se perche dans nos cerveau » comme pour mieux nous ressembler.
MASS HYSTERIA se montre sous un nouveau jour avec « De cercles en cercles » donnant encore une nouvelle crédibilité au métal français, et même si les avis sont partagés concernant l'évolution du groupe, nul ne doute que le groupe est de plus en plus hystérique et a atteint un niveau de maturité incroyablement riche.
Eteignez la lumière, mettez le casque sur vos oreilles et vous prendrez conscience de la dimension artistique de cet album.
[Mickaël et Damien]

 

 

LOFOFORA - Le fond et la forme
Aujourd’hui, je vais vous parler d’une des meilleures formations métal de l’hexagone, je vais vous parler de Lofofora et de leur prochain album « Le fond et la forme ». Du nouveau Lofofora plus exactement, avec l’arrivé de Daniel (guitare de Noxious Enjoyment) et de Pierre (ex batteur d’Artsonic) en lieu est place de Farid et Edgar.
Première constatation, Reuno et ses jeunes loups ont les crocs, ça se sent, l’envie est là, palpable, ravivée par les nouveaux membres. Le son Lofo est toujours présent, tout comme cette esthétique, cette classe liée au groupe depuis toujours, mais l’ambiance a changé, les compositions sont toujours lourdes mais moins sombre, les morceaux paraissent plus vivants, ils respirent. Pourtant, on retrouve bien l’énergie punk-hardcore sans concession qui a fait le succès de Dur comme fer sur « Social killer », « Alarme citoyen » ou « Carapace » mais l’on s’éloigne vite de cette voie, déjà maîtrisé à la perfection, pour allez se frotter à des compositions plus mélodique. Mélodie amenée par la guitare de Daniel, sur laquelle Reuno n’a plus qu’a venir posé son chant. Car il chante oui, toujours mieux, sans pour autant oublier de crier son mécontentement quand il le faut, soutenu en cela par la batterie de Pierre, plus présente et plus fraîche. Pour ne rien gâcher, notre Brassens du métal n’a rien perdu de sa verve, mettant une nouvelle fois sa poésie brûlante et contestataire au service de son groupe. Voilà pourquoi des titres comme « Auto-pilote », « Comme à la guerre » ou encore le sensuel « Bienvenue », sont sûrement les meilleurs morceaux jamais composés par Lofo.
Un chanteur unique, un groupe foisonnant de nouvelles idées, un album exceptionnel, l’avenir s’annonce plutôt bien pour Lofofora surtout quand on voit qu’ils ne cessent de s’améliorer au fil des albums. Allez, plus qu’un petit mois de patience et vous pourrez vous aussi vous réjouir.
[Star.Fucker]

2003

 

EYELESS - When shadows seduce
2 ans après nous avoir infligée sa première torture sonore ("Self Inflected Torture"), les furieux montpellierens d'Eyeless surenchérissent, dans leur style de prédilection qu'est le Brutal Hard-Core, avec cet excellent 5 titres. Auto-produit, enregistré et mixé en 5 jours, le résultat est d'une qualité professionnelle. On n'en attendait pas moins d'aussi talentueux individus.
Tout commence par la pochette et l'illustration (réalisée par le dessinateur de l'album Chaosphere ... de Meshuggah) sur la couverture, avec ces individus mécaniques se regardant, l'un, la vue masquée, l'autre, totalement hypnotisé, sans yeux, ... sans vision.
La suite est un concentré de hargne, puisée dans les styles les plus féroces (le groupe site entre autres influences Dying Fetus, Napalm Death, Morbid Angel et Meshuggah) et rassemblée pour un instant (d'au moins 5 minutes par morceau), qui, tel un masochiste s'accrochant à son besoin de souffrance, vous fera, sans cesse, replonger dans l'écoute de cette débauche de violence. Eyeless n'est pas là pour faire dans le calme et dans l'easy-listening, mais bel et bien dans ce qu'il apprécie le plus et qu'il qualifie de "brutal" (tout commme Inside Conflict) et de vrai ("... welcome to the real world", sample issu de Matrix et voulant rappeler la pensée d'Eyeless à l'égard du monde).
Si vous avez écouté cette démo ou vu Eyeless en concert, vous l'aurez compris, pour les autres, j'ai le regret de vous annoncer qu'Eyeless possède le riff qui tue ! Ce riff que l'on trouve si rarement chez les groupes de musique, celui qui en fait une exception, le riff qui vous scotche, à la fois aggressif, plaisant, brutal, voluptueux, une multitudes d'émotions simultanées vous enivrant à jamais. Eyeless innove, réutilise, détruit et reconstruit les concepts et les règles établis, en prenant son énergie dans le death-metal, le thrash, le brutal hard-core, le power et le grind. Et en live ? c'est une véritable tuerie !
Passons maintenant à un rapide survol des morceaux :
- "King Of Serpents" : un morceau assez death, old-school, un partie slappé à la basse découlant sur un passage plus calme et plus lourd avant de reprendre sur un rythme effrainé et furieux
- "Skinless Pride" : débutant par un thrash slayerien, enchaînant sur du grind, se mettant à syncoper et devenant power avec un chant au feeling d'Anselmo ... la montée progressive, toujours avec la basse, vers un passage lourd et un chant gutural très gras. Et on recommence pour un tour
- "Force Fed" : un intro grind, hyper puissante, suivie par un riff extra lourd supporté par un couple basse/batterie qui cartonne à fond. Puis ça enchaîne sur un passage malfaisant à la Morbid Angel. Un court break avant de poursuivre sur un passage syncopé s'intercalant entre grind et brutal hard-core.
- "My Own Fate" : un début death pour un morceau au hard-core massif avec un basse slappant à coeur joie.
- "Missing Sky" : puisant dans le thrash hyper lourd avec des parties plus lachées que dans les autres morceaux et un chant se faisant plus clair et mélodieux. Une intervention "free style" qui n'apporte rien de spécial et casse complètement la structure du morceau, un Reuno qui fait son show ... heureusement ça finit par repartir un peu sur la fin.
Hormis ma relative déception sur ce morceau final, l'ensemble est excellent et cette (auto-)production est UNE des réalisations majeures de l'année 2002 !
  [M4SS]

2002


(5 titres / 29:38)

01> King of serpents
02> Skinless pride
03> Force Fed
04> My own fate
05> Missing sky (avec Reuno + Le Cercle Makabre)

 

2002

(7 titres / 20:35)

INSIDE CONFLICT
01> Black Amber
02> Beheaded Viper
03> War Inside My Head
04> Compulsion
05> Dawn

JUDOBOY
06> Sublime
07> Si Précieuse

INSIDE CONFLICT / JUDOBOY - Complementary Vision Of Sickness
Plainfield Records nous propose ici un split CD rassemblant 2 excellents groupes à la vision complémentaire du côté malsain des choes : Inside Conflict et Judoboy (moins connu). Les scores à l'arrivée : Inside Conflict - 5 titres pour moins de 10 minutes (les morcaux tournent entre 1:30 et 2:50) et Judoboy - 2 (!!!) titres pour plus (!!!) de 10 minutes. Un split pas forcément équilibré mais bon, est ce vraiment un problème ? A chacun de voir.
Côté Inside Conflict, les morceaux relativement court favorisent la rapidité et l'aggressivité de la musique. Comme à leur habitude les Inside Conflict pratique une grind/death fourré au napalm du meilleur choix. "Black Amber" vous fera headbanger lourdement avec ses bonnes vieilles rythmes thrash et ses passages plus lents et bien lourds. "Beheaded Viper" enfoncera le clou en allant un peu plus loin dans le côté malsain. Sur "War Inside My Head", reprise de Suicidal Tendencies, on notera l'apparition d'un membre de Drowning pour un morceau très punk/hard-core avec un bon passage bien grind en cours de route. Retour au source avec "Compulsion" qui débute par un break de batterie. Un morceau vif et intense entrecoupé de passage avec un groove assez lourd et pesant, très massif. "Dawn", morceau hargneux et qui est le plus long depuis le début (2:50 !), cloture ce chapitre Inside Conflict.
Style un peu différent pour Judoboy, qui officie dans un registre plutôt "déjanté" à raprocher de l'état d'esprit d'un Gorguts et sachant jouer dans le "dépressif" à la Neurosis tout ça avec comme support de base le brutal hard-core qu'ils chérissent et un chant en français. "Sublime" est un morceau à faire écouter à la personne qu'on affectionne le plus dans sa vie ... très poétique, Faites entendre ça à votre copine qui écoute de la chason française des années 70, elle en sera ravie et flatée ! Ce morceau est un savant mélange de ryhtmes grind éffrainés, de parties disonnates scandant "Je te sublime !" et de passages aériens et "doux". "Si précieuse" attaque dans le lard avec des riffs rapides et grind sans conscessions, pourtant il s'agit encore de textes "sains" qui pourrait s'adresser à tous ceux qui ont été trahie par un être proche. Ce morceau donne un peu plus dans la mélodie que le reste, façon "hard-core de plage", et se finit par un (long) passage mélancolique ... par ce que la vie est belle !
Un très bon split-CD qui permettra, à ceux qui ne connaissent pas ces 2 groupes, de découvrir ces furieux amateurs de musique brutale !
[M4SS]

 

2002

(6 titres / 13:54)

01> It Justify the End part I
02> Dictation of a New Life
03> It Justify the End part II
04> [ ... ]
05> False Purity
06> Illusion's Demise
07> Snap

FAT SOCIETY - Through the pain, I suffer with smile
Produit sur le label qui n'est pas d'accord, Fat Society propose un hard-core "new-school" à tendance agressive (style Kickback). Tout commence avec un extrait d'un film et une histoire de chips (durant le reste de l'album d'autres morceaux seront introduits par des extraits issus des films "Le grand détournement : La Classe Américaine" et "C'est arrivé près de chez vous'', mais aussi des excellents "Carnets de monsieur Manatane" ... si ceci est bien sympa à la TV et procure de bon moment je n'ai pas trouvé l'intérêt de ces extrait au sein des différents morceaux) puis Fat society rentre directement dans le vif du sujet avec son gros (fat) metal bien hargneux. Le tout est très hard-core, très lourd, de la musique pour une société de gros (Fat Society) à un rythme mid-tempo, cela va de soi. Le 3ème morceau sort un peu du lot par rapport aux autres étant donné qu'il s'agit d'un titre beaucoup plus court (0:50) devenant par conséquent plus rapide, plus punk et qui est également plus ... sautillant.
Dans l'ensemble, il n'y a rien de bien nouveau sur ce MCD mais d'un autre côté il n'y a pas vraiment de reproche à faire, c'est bien produit et plutôt bien foutu. Les amateurs de pur hard-core apprécieront.
[M4SS]

PS : comme on n'a eu qu'une copie sur CDR et sans pochette j'ai récupéré la track-list sur le site de Fat Society ... qui annonce 7 titres. Il y a un problème docteur ?

 


2002

Musicast.fr
Delicatessen.fr.fm

Mp3 :
D'organic

DELICATESSEN - ZoOlOgic
Au théâtre ce soir, Delicatessen, dans une pièce proposée par le collectif Antistatic, j’ai nommée "Zoologic". Non, il n’y a pas de sarcasme dans ce que je viens d’écrire car c’est bien l’impression que m’a donnée cette expérience étrange qu’est l’écoute de ce cd. La Comedia Del Arte, une tranche de vie[s], appelez ça comme vous le voulez. Pas de hors sujet au programme, une maîtrise palpable tout au long de ces sept "titres", mais dans un univers complètement décalé. "97 pornomania" est un morceau ambiant fusion, angoissant et construit de belle manière. "D’organic" suit tout aussi perturbant par ces multiples cassures, de toutes beautés d’ailleurs : magnifique ! Le voyage se poursuit avec "Ex star d’homme", entre variété narrative et fusion obsessionnelle, notre tête tourne… "Une taf sur mon oinje – non merci j’écoute le dernier Delicatessen !" Le temps de ramasser mon cerveau, "A la petite cuillère" approche, en douceur; une voix magnifique de vécu, venu d’Orient, me chahute les neurones sans jamais les stabiliser. Et ce n’est pas "Boogie l’amour" qui va reposer mes connections nerveuses, court et syncopé, au son vieillissant, terrible… J’ai mal ! "Voce magica", plus conventionnel, enfin faut le dire vite, on s’habitue : plus agressif dans l’ensemble, une fusion rock maîtrisée. Guitares flamenco et distordues s’unissent pour nous servir, "Manus Dei", qui conclut (???) ce disque en une synthèse musicale tel un cours sur l’art de l’harmonie. Je ne peux que vous conseiller de tenter l’expérience : impossible de coller un style précis sur ce quartet. Ce sont des musiciens accomplis exposant leur façon de vivre leur art. Une exception !
[Se7en]


2002

Universal / Virgin
La C.A.S.T.A

Espritduclan.fr.st

Mp3 :
Compact

L'ESPRIT DU CLAN - Chapitre 1
Autant vous le dire tout de suite, les textes de L’Esprit Du Clan, ben… Ya du très bon et du très bizarre. Mais musicalement… Diable que c’est bon. Certes, pas de révolution à l’horizon, mais du hardcore pur souche qui décrasse les cages à miel. On se croirait à New York. On navigue entre esprit revanchard, auto proclamation, dénonciation et mélancolie de rue, et dans l’ensemble tout cela sonne juste; il n’y a que quelques phrasés que je considère d’un peu cliché, peut-être trop impulsif dans l’écriture. Après plusieurs écoutes, l’habitude s’installe nous laissant apprécier pleinement ce premier chapitre. "Compact", "Sous estimé[e]s", "On rase pas les murs", posent l’ambiance générale dans une violence digne des plus grands combos du style. "Si demain", "Une pour elles", sont plus lourdes, plus noires, nous montrent une facette plus posée du groupe. Confirmée par, "Indépendance", sorte de repos du guerrier avant le retour de la bataille : celle-ci a un goût plus amère, "Un mouvement posé", "Nos cœurs saignent", encore plus sombres que les précédentes, transforment notre appréciation. Où je ne voyais qu’un simple défouloir, des sentiments sensés apparaissent : il y a donc une âme, sans doute est-ce cela L’Esprit Du Clan ? "École de France", "Universel", lassent par trop de répétitions : il n’y a plus autant de virulence qu’au début de ce disque, attention les morceaux sont bons, plus de variétés aurait évité cette sensation. "Ici ne juge pas" nous emporte un peu plus loin et, "Déjà mort" sera l’application de la sentence : les voix se déchirent, les riffs pleurent de réalités, intense finish him… J’avais beaucoup d’appréhension et c’est avec impatience que j’attends maintenant de les voir sur scène. Hardcore will never die !!!
[Se7en]


2002

Overcome Records

Noiseaddict.com

Mp3 :
Pull the pin

NOSTROMO - Ecce Lex

Style : Grind-Hardcore

Après avoir vu sa date de sortie maintes et maintes fois repoussée, nos quatre genevois préférés sont enfin de retour avec « Ecce Lex » (Voici la loi en latin…), livré dans un somptueux digipak. Alors je vous vois arrivé à pas de géant avec vos préjugés sur les suisses comme quoi ils sont lents, mous, machin, tout ça….Jetez une oreille sur cette bombe à retardement et vous serez vite persuadé du contraire. Bref, qu‘en est-il de ce nouveau disque ? Eh bien, encore une fois, on assiste à une démonstration technique (et surtout rythmique ! mais comment y fait le batteur ? ? ? ! ! !….). Il y a aussi deux évolutions principales par rapport aux précédents opus : c’est à la fois plus mélodique et plus extrême ! ! Je sais, c’est contradictoire mais c’est pourtant vrai. Après une intro progressive en douceur, on reconnaît de suite la patte Nostromo sur « Rude Awakening », 1er titre de l’album. Qualifier leur son par des termes musicaux relève de l’impossible. Il faudrait plutôt employer du vocabulaire de chirurgie, genre « précision, « incision », « concision » : double-pédale-fusil-mitrailleur calée en permanence sur les riffs de gratte, chant hurlé, basse bourdonnante, cassures de rythmes à gogo sans prévenir… Heureusement, « End’s Eve » et « Turned Black », plages instrumentales acoustiques, aèrent un peu le tout pour éviter l’indigestion. En contrepartie, on y trouve des titres dans la plus pure tradition grindcore comme « Pull the Pin » et « Ecce Lex », mais aussi certains passages de « Lab of their Will » et « Sunset Motel ». Pour clôturer, Nostromo a choisi une reprise de Blockheads (groupe grind de Nancy) « Unwillingly and Slow ». D’autant plus que sur la fin, le son de la chaîne se met à monter tout seul, sans télécommande (si, si c’est vrai !), histoire de finir de nous malmener une dernière fois nos pauvres petites oreilles. Malgré l’extrême violence de la musique, on ne ressent pas cette sensation malsaine qui se dégage sur d’autres disques du genre. Au contraire, il sort de « Ecce Lex » une énergie plutôt positive et ça fait du bien. Tout fan de musiques à sensations fortes se doit de posséder ce monstre carré, précis et brutal. D’ailleurs, ne dit-on pas « régler comme une montre suisse » ? [Sébastien MC1]

Ah douce pop, refrains enjoués et mélodies de salle de bain… Nan, je déconne, ce Nostromo là est bien un rouleau compresseur destiné à dévaster tout mosh pit qui se respecte et je m’en vais vous décrire ce qui vous attend durant ces quelques 33 minutes 52… Ca va saigner, comme dirait l’autre.
On commence tout doucement par une intro quasi silencieuse débouchant sur "Rude awakening" : cette horlogerie légendaire n’a rien perdu de sa violente précision, elle a même gagné en originalité, en témoignent des arrangements étonnants et une partie death "à l’ancienne" jouissive. "What is up in your cryotube", un classique du groupe pourrait on dire, nous amène vers un génialissime "Stillborn Prophet" aux sonorités acides, lourdes et groovy à souhait. Diable, mais c’est un morceau calme ! "End's Eve" sorte de plage break, nous montre une ouverture d’esprit que l’on n’imaginait pas. Appréciable, d’autant plus que la guerre reprend aussitôt avec "Lab Of Their Will", ses cassures déséquilibrantes et son final impressionnant… Pfff, je vais tomber à court de qualificatif ! "Sunset Motel", le titre "accessible", enfin, il faut le dire vite, c’est de la pure souche avec de légères, très légères consonances néo, mais je dirais plus émo-core, pour ma part. "Pull The Pin", ou comment faire un carnage en 1 minutes 14 sec ! "Seeking An Exit" dévoile ses qualités novatrices et jazzeuses sur quelques secondes de pur bonheur dans une piste de brute. Pour "Ecce Lex", titre de l’album, je vous laisserais découvrir cet instant de pur…Napalm ! Violence et syncopes pour un "Feed The Living", des fagots. De surprises en surprises, guitares acoustiques pour ouvrir ce détonnant "Turned Black" se terminant (beaucoup trop tôt !) par une savoureuse saturation mélodique. "Unwillingly and Slow" (Blockheads cover), clôturera cet opus avec la même énergie développée tout du long.
Si vous détestez le grind et autres musiques ultra rapides, il vous sera difficile d’accrocher, cependant tout métalleux qui se respecte se doit de connaître ce groupe au talent insolent qui conjugue au pluriel virtuosité et agression sonore. Un must...
[Se7en]

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