Si vous voulez être chroniqué ici, envoyez nous vos cd's et démos à une de ces adresses :

DEATH, GRIND, HARDCORE,
BLACK, INDUS, THRASH
(musiques pour les "vieux")

NEO-METAL, PUNK,
DUB, AMBIANT, JAZZ
(musiques pour les "jeunes")

FRENCH METAL FAMILIA
c/o Alain MERCIER

58 Rue du Languedoc

84100 ORANGE




2002

Musicast.fr
Delicatessen.fr.fm

Mp3 :
D'organic

DELICATESSEN - ZoOlOgic
Au théâtre ce soir, Delicatessen, dans une pièce proposée par le collectif Antistatic, j’ai nommée "Zoologic". Non, il n’y a pas de sarcasme dans ce que je viens d’écrire car c’est bien l’impression que m’a donnée cette expérience étrange qu’est l’écoute de ce cd. La Comedia Del Arte, une tranche de vie[s], appelez ça comme vous le voulez. Pas de hors sujet au programme, une maîtrise palpable tout au long de ces sept "titres", mais dans un univers complètement décalé. "97 pornomania" est un morceau ambiant fusion, angoissant et construit de belle manière. "D’organic" suit tout aussi perturbant par ces multiples cassures, de toutes beautés d’ailleurs : magnifique ! Le voyage se poursuit avec "Ex star d’homme", entre variété narrative et fusion obsessionnelle, notre tête tourne… "Une taf sur mon oinje – non merci j’écoute le dernier Delicatessen !" Le temps de ramasser mon cerveau, "A la petite cuillère" approche, en douceur; une voix magnifique de vécu, venu d’Orient, me chahute les neurones sans jamais les stabiliser. Et ce n’est pas "Boogie l’amour" qui va reposer mes connections nerveuses, court et syncopé, au son vieillissant, terrible… J’ai mal ! "Voce magica", plus conventionnel, enfin faut le dire vite, on s’habitue : plus agressif dans l’ensemble, une fusion rock maîtrisée. Guitares flamenco et distordues s’unissent pour nous servir, "Manus Dei", qui conclut (???) ce disque en une synthèse musicale tel un cours sur l’art de l’harmonie. Je ne peux que vous conseiller de tenter l’expérience : impossible de coller un style précis sur ce quartet. Ce sont des musiciens accomplis exposant leur façon de vivre leur art. Une exception !
[Se7en]


2002

Universal / Virgin
La C.A.S.T.A

Espritduclan.fr.st

Mp3 :
Compact

L'ESPRIT DU CLAN - Chapitre 1
Autant vous le dire tout de suite, les textes de L’Esprit Du Clan, ben… Ya du très bon et du très bizarre. Mais musicalement… Diable que c’est bon. Certes, pas de révolution à l’horizon, mais du hardcore pur souche qui décrasse les cages à miel. On se croirait à New York. On navigue entre esprit revanchard, auto proclamation, dénonciation et mélancolie de rue, et dans l’ensemble tout cela sonne juste; il n’y a que quelques phrasés que je considère d’un peu cliché, peut-être trop impulsif dans l’écriture. Après plusieurs écoutes, l’habitude s’installe nous laissant apprécier pleinement ce premier chapitre. "Compact", "Sous estimé[e]s", "On rase pas les murs", posent l’ambiance générale dans une violence digne des plus grands combos du style. "Si demain", "Une pour elles", sont plus lourdes, plus noires, nous montrent une facette plus posée du groupe. Confirmée par, "Indépendance", sorte de repos du guerrier avant le retour de la bataille : celle-ci a un goût plus amère, "Un mouvement posé", "Nos cœurs saignent", encore plus sombres que les précédentes, transforment notre appréciation. Où je ne voyais qu’un simple défouloir, des sentiments sensés apparaissent : il y a donc une âme, sans doute est-ce cela L’Esprit Du Clan ? "École de France", "Universel", lassent par trop de répétitions : il n’y a plus autant de virulence qu’au début de ce disque, attention les morceaux sont bons, plus de variétés aurait évité cette sensation. "Ici ne juge pas" nous emporte un peu plus loin et, "Déjà mort" sera l’application de la sentence : les voix se déchirent, les riffs pleurent de réalités, intense finish him… J’avais beaucoup d’appréhension et c’est avec impatience que j’attends maintenant de les voir sur scène. Hardcore will never die !!!
[Se7en]


2002

Overcome Records

Noiseaddict.com

Mp3 :
Pull the pin

NOSTROMO - Ecce Lex
Ah douce pop, refrains enjoués et mélodies de salle de bain… Nan, je déconne, ce Nostromo là est bien un rouleau compresseur destiné à dévaster tout mosh pit qui se respecte et je m’en vais vous décrire ce qui vous attend durant ces quelques 33 minutes 52… Ca va saigner, comme dirait l’autre.
On commence tout doucement par une intro quasi silencieuse débouchant sur "Rude awakening" : cette horlogerie légendaire n’a rien perdu de sa violente précision, elle a même gagné en originalité, en témoignent des arrangements étonnants et une partie death "à l’ancienne" jouissive. "What is up in your cryotube", un classique du groupe pourrait on dire, nous amène vers un génialissime "Stillborn Prophet" aux sonorités acides, lourdes et groovy à souhait. Diable, mais c’est un morceau calme ! "End's Eve" sorte de plage break, nous montre une ouverture d’esprit que l’on n’imaginait pas. Appréciable, d’autant plus que la guerre reprend aussitôt avec "Lab Of Their Will", ses cassures déséquilibrantes et son final impressionnant… Pfff, je vais tomber à court de qualificatif ! "Sunset Motel", le titre "accessible", enfin, il faut le dire vite, c’est de la pure souche avec de légères, très légères consonances néo, mais je dirais plus émo-core, pour ma part. "Pull The Pin", ou comment faire un carnage en 1 minutes 14 sec ! "Seeking An Exit" dévoile ses qualités novatrices et jazzeuses sur quelques secondes de pur bonheur dans une piste de brute. Pour "Ecce Lex", titre de l’album, je vous laisserais découvrir cet instant de pur…Napalm ! Violence et syncopes pour un "Feed The Living", des fagots. De surprises en surprises, guitares acoustiques pour ouvrir ce détonnant "Turned Black" se terminant (beaucoup trop tôt !) par une savoureuse saturation mélodique. "Unwillingly and Slow" (Blockheads cover), clôturera cet opus avec la même énergie développée tout du long.
Si vous détestez le grind et autres musiques ultra rapides, il vous sera difficile d’accrocher, cependant tout métalleux qui se respecte se doit de connaître ce groupe au talent insolent qui conjugue au pluriel virtuosité et agression sonore. Un must...
[Se7en]


2002

Musicast.fr

Defdaf.fr.st

DEFDAF - Be the light …
Voilà un son qui diffère des productions du moment : pas de néo-ci ou nu-là, ici nous sommes face à du bon vieux rock tirant même vers le stoner. Très bonne réalisation dans l’ensemble même si, parfois, on tend un peu l’oreille pour discerner la voix. "Occident boy" est le genre de titre qui vous tire de votre lit et vous met la patate pour toute la journée : ses couplets incisifs, son refrain rentre dedans… "Secret society", "What was it for", "Black girl", suivent dans la même veine tout en développant d’autres aspects tantôt plus mélodiques, tantôt plus métal en passant par quelques effluves émo-core. La surprise vient avec "Ecordsray" : son look dub-rock déstabilise de manière très agréable et la coupure était utile pour ne pas saturer l’auditeur. "G.W.B" remet les pendules à l’heure à grands coups de hardcore pour un morceau sans concession. "N.D.Sen.C." nous emmène crescendo vers "Control zéro", un aspect plus sombre s’en dégageant. "Insomniak", titre chanté en français et enregistré live, nous montre que le groupe dispose d’une énergie bien réelle et totalement maîtrisée. "King of the world" ("G.W.B") vient clore cet opus de façon acoustique : bien que perplexe après son écoute, je ne le jugerais point et vous laisserez le soin de découvrir cette facette de DefDaf. Si vous cherchez une alternative à tout ce que l’on peut entendre à l’heure actuelle, foncez dans ce "Be the light...", vous ne serez certainement pas déçu. Une très bonne adresse.
[Se7en]


2002

Toxitoys.com

TOXITOYS - Listen to the voice of greed
On peut dire qu’on est resté sur notre fin après l’écoute de "Listen to the voice of greed". Mais renier Toxitoys se révèle impossible. Cette démo, c’est du 50/50, une chance sur deux. C’est un sentiment de demi réussite aussi, tant on sait Toxitoys capable de mieux (écoutez leur précédente démo six titres pour vous faire une idée). Des mauvaises choses, il y en a malheureusement, une production faible, une voix qui ne ressort pas assez, un virage un peu trop pop, tout ça essentiellement sur la première moitié de la démo. Résultat : les deux premiers titres ne suffiraient pas à calmer les ardeurs d’un gnou en chaleur.
Mais tout arrive à point à qui sait attendre et la deuxième partie de la démo réchauffe l’ambiance. On retrouve avec joie le titre "No brain inside", déjà présent sur la démo précédente mais qui mérite largement ce come-back tellement il prouve à lui tout seul l’étendue des talents du groupe. Beaucoup plus fou, plus lâché et plus travaillé, Toxitoys se fait plaisir sur ce titre et ça se sent. Dans les moments plus calmes on entrevoit même cette Californie vu par Mr Bungle et corrigée version toxique. "Listen to the voice of greed" est pour sa part un morceau obsédant, plaisant pour ses montées en puissance, plus fusionnel et plus cohérent.
Du bon, du moins bon aussi, mais toujours ce coté humain qui transparaît chez Toxitoys et qui en fait un groupe fort sympathique (écoutez les délires du groupe en dernière plage et matez la vidéo). On attend une suite un peu plus consistante et sérieuse quand même, pourquoi pas un album ?
  (SF.)


2002

Contact :

geoffrey@noiseweb.fr.st

WAHEAD - L'unité
La première impression à l’écoute de ce quatre titres, c’est "putain, je connais ça…". La fusion que développe Wahead n’est certes pas des plus originales, mais ça a le mérite d’être sacrément bien fait : ça sent l’honnêteté. Le son sert très bien ce mélange de rap, rock, (néo) métal, world… Difficile de coller une étiquette… Le mot fusion reste le plus pertinent.
Un coup de scratchs et voilà les grosses guitares : "L’homme en noir" développe un groove très efficace, délire bouge la tête. Les couplets très rap ne sont pas des plus construits mais dès que les parties chants se pointent, le sourire revient. Le refrain est très accrocheur, bref on se retrouve devant un bon morceau introducteur à l’univers de Wahead. "Ma peau" se pose avec une musique moins enjouée, plus noire, tout en gardant un rythme sautillant. On sent bien que cela doit être en live que les morceaux prennent toute leur efficacité. Suit "L’ami d’acier" et là… non pas de surprises, la recette est toujours la même, sauf sur le break qui est le plus original de la galette. "H.I.V." est peut-être le plus étonnant, avec plus de chant, mais j’attends toujours l’explosion… En vain...
Le constat n’est pas négatif, loin de là, "L’unité" porte bien son nom, peut être trop même. Les quatre morceaux de cet opus sont très bien faits, le son est bon, la cover est sympa, les musiciens sont très bons, mais on voudrait en entendre plus pour savoir si la diversité ne manque pas à ce groupe qui mérite tout de même toute votre attention.
[Se7en]


2002

Autoprod

peachfromthelaid.fr.st

PEACH FROM THE LAID - Subliminal
On entend souvent dire ces temps-ci que la scène métal française est en pleine ébullition, mais faudrait-il encore qu’elle se défasse de ses influences outre-Atlantique. Défi très ardu en soi, pourtant Peach from the laid est sur le point de le relever. Certes, ce n’est pas encore le cas, car l’ombre de meneurs de file néo-ricains plane légèrement au-dessus de ce 6 titres.
Passons l’intro "Léthal" qui, pour moi, n’a pas de raison d’être…
Le premier vrai morceau, "Subliminal", nous mène directement dans un univers popisant, mélancolique à souhait et pas désagréable du tout. Le chant, en français, se pose relativement bien, à part deux ou trois fautes de goût (mais bon, c’est le mien, les goûts, les couleurs…), les mélodies sont justes et bien placées et les cris tout en souffrance…Mmmh, j’aime ça !
"Culpa" invite la chanteuse de eths, Candice, à pousser la chansonnette au coté du combo. Arf, cette piste a beau être des plus jouissives vu la nature des cris qui y sont poussés, on ne peut s’empêcher de penser que l’on a déjà entendu ça quelque part, pour peu que l’on soit un habitué du style. Enfin bon, méa culpa, c’est tout de même bien fait et très défoulant.
Ambiance plus calme, retour à la mélodie, "Kahuna" est un bon morceau, les parties chants bien posées… Rien à dire, c’est du bon boulot.
Suit "Contact" plus noir, plus hip-hop dans les couplets, et toujours autant power-pop dans les refrains.
"Ultime" viens clore le chapitre, dans une ambiance trip-hop bienvenue après tant de saturations…
Peach from the laid fait parti de ces groupes qui pourraient exploser au grand public : la maîtrise est là. Certes ce que l’on retient le plus, ce sont les parties chants et quelques riffs de guitare assez accrocheurs… bref la recette d’une bonne chanson.
À mon humble avis, il ne manque plus qu’un peu de recul, une once d’originalité et un chouya de chance… comme pour tous les groupes en devenir.
[Se7en]


2002

At(h)ome / BMG

www.aqme.com

AQME - Sombres Efforts
Autant le dire tout de suite, l’écoute de ce cd m’a plongé dans un profond coma. Je ne suis peut-être pas la personne la plus appropriée pour chroniquer cet opus des Nowheriens d’Aqme, mais je vais essayer d’être le plus objectif possible. Je vous conseille tout de même de lire d’autres chroniques que celle-ci avant de bannir ou aduler leurs sombres efforts. Première constatation, le son est énorme (merci Bergstrand !), mais l’intro du premier morceau, "Superstar", pourrait nous faire penser que ce titre provient du plus célèbre des groupes néo outre-atlantique. Là encore c’est un avis personnel, j’ai beaucoup de mal avec les voix mélodiques quand elles ne sont pas juste aux plus haut point, et ici les notes voyagent sur la portée d’une façon assez étrange. Suit le tube, "Si n’existe pas", je dois avouer que ce morceau est très efficace, le refrain vous trotte dans la tête dès la découverte. De même pour,"Le rouge et le noir", et, "Tout à un détail près", mais le soufflet retombe vite à force de répétition : en effet le spectre vocal du chanteur ne permet pas un renouvellement des lignes de chant. "Instable", en est le parfait exemple. Une autre ligne, rattrape un peu la sauce avec un peu plus de rage et, "Je suis", avec une ambiance noire, pesante, la musique y a plus de place, tant mieux. "Fin", n’annonce pas celle du disque, par contre celle de l’inspiration, peut-être. Pourquoi le chanteur nous propose-t-il autant de fois ses calques de refrains ? D’ailleurs celui de "Sainte" est bienvenue et grâce à l’instrumentation, on arrive à oublier la performance léthargique du frontman. "In memoriam" ne restera pas dans la mienne : le son que je trouvais bon au début de cet album, me saoule de notes si basses, on a l’impression que nos oreilles se remplissent de coton et notre esprit avec. La pop de "Délicate & saine" repose nos envies suicidaires (ou meurtrières) avec une douce première partie, ma foi fort agréable ; hélas ce n’est sans compter la fin horripilante et interminable : d’accord c’est certainement l’effet souhaité, mais après 11 plages que je juges assez moyennes, le résultat est insupportable. Je pense que je risques d’essuyer quelques plâtres avec cette chronique, et comme je vous l’ai dit au début, ce n’est que ma vision. Disons que pour une cible adolescente, "Sombres efforts", permettra à quelques jeunes âmes de se retrouver dans cette ambiance mélodramatique, amour, haine… autodestruction. Pour finir, il y avait ici de quoi faire un très bon six titres et pas un album, d’autres combos méritent plus d’attention.
[Se7en]


2002

Autoprod

www.lithium694.com

LITHIUM 694 - Face contre terre
Le métal de Lithium 694, teinté de hardcore, riche d’ambiances et de percussions, est encore la preuve que la France n’a pas de honte à avoir face aux combos outre-Atlantique. Ici l’efficacité est de mise, pas de chichi, direct du producteur au consommateur. Les morceaux sont très courts mais servent tous la cause du groupe malgré une voix un tantinet sous mixée. "Kabbale", introduit, "Hostile", titre lourd, sombre et néo qui met déjà en confiance. "Messe basse", plus enjoué, plus rythmé montre ce qui nous attend tout au long de ce disque. "No peace", ne surprend que par son break cependant, "Cry again", vient nous déloger de notre confort auditif à grand coups de syncopes et de passages plus doux. "Babylon", moins perturbant nous fait patienter jusqu’à, "Waiting for the silence", et son riff entêtant tel un marteau enfonçant sa pointe d’acier jusqu’au plus profond de notre pauvre cerveau. Celui-ci n’aura pas de repos par la suite : "Are we free", pousserait au mouvement un cul-de-jatte, pogos et jump session sont les bienvenues. Le côté tribal de "THC" vient mettre fin à cet opus auquel s’ajoute une plage détente que je vous laisse découvrir. Je ne peux pas vous en dire plus. Si vous êtes fan de métal efficace qui met la hargne du début jusqu’à la fin, ce cd est pour vous, foncez les yeux fermés, et pour les autres ce serait vraiment bête de zapper ce groupe. C’est du tout bon !
[Se7en]


2002

Autoprod

acidblitz.free.fr

ACID BLITZ - Neuroactive music bullet[s]
Non, non, je ne me suis pas trompé, ce sont bien les titres des morceaux que vous lirez ci-dessous. Hormis cette originalité, Acid Blitz nous proposent un métal aux relents néo, avec adjonctions de scratchs et de samples (assez connus d’ailleurs Here we go again). Le son est assez bon quoi qu’un peu agressif à mon goût.
"13", le premier morceau, nous propulse directement dans les multiples influences du groupe : malheureusement, elles sont très faciles à reconnaître puisque très peu digérées. Dans l’ensemble ça sonne assez bien, mais assez décousu : les plans s’enchaînent sans trop de cohésion.
"11" ne corrige pas le tir, toujours ce même problème de liaison entre les riffs, et le rythme qui suit la première minute ne fonctionne pas vraiment. On voit très bien où le groupe veut en venir, cependant la sauce a du mal à prendre.
Un sample vocal d’intro et "15" déboule tout en hurlement. Le constat reste le même. Il me semble qu’à vouloir faire original, le groupe s’est perdu en route : les rythmes changent souvent sans autre liaison qu’un blanc ou un fond sonore.
La conclusion sera en demi teinte : on sent la volonté de bien faire, mais il manque un petit quelque chose qui pourra venir avec le temps et encore plus de travail.
[Se7en]


2000

Collectif Dirty8

Mp3 :
Soap

HOUSEBOUND - Housebound
Ah enfin du neuf ! Même si les premières minutes de ce cd ne présageaient rien de très nouveau, la suite m’a fait immédiatement déchanter. Le son n’est pas des plus percutant, mais suffit à mettre en avant les talents de compositeurs de Housebound. "Nutshell" nous propulse dans une fusion néo-hardcore syncopée du plus bel effet où chaque instrument a sa place. Le morceau évolue tout en puissance et originalité, aucun des plans présents n’ont l’air placé au hasard. L’écoute se poursuit et une deuxième salve noisy-brutal nous déchire une nouvelle fois le cerveau. "Soap" pousse le bouchon encore plus loin dans les grooves implacables et surprenants par leurs positions. "Pinworm" calme la dance avec une intro plus souple. Hélas le niveau qu’a instauré le groupe laisse la place à un peu plus de simplicité. Cependant la recette est toujours efficace, hormis une ligne de chant un peu moins pertinente. Ce n’est pas grave "Lover bag" va relever la mayonnaise, c’est un peu plus facile que le début de ce cinq titres mais ça tourne bien, c’est péchu et les riffs sont d’une qualité très honorable. Avec "Gatelock", c’est une nouvelle leçon musicale que nous assènent nos compères : comment faire un bon morceau avec des idées qu’un musicien prétentieux aurait dénigré à la première écoute. Les émotions se suivent et ne se ressemblent jamais. Le jeu des protagonistes est tout en finesse, il est passionnant d’écouter évoluer la chose pas à pas : mais où vont-ils nous amener la seconde d’après… Bouhouhou, c’est fini !
Diable que la pochette ne m’inspirait pas à la découverte de ce petit instant de bonheur, car la plus grande frustration, ce sont ces quelques minuscules 20 min 46 secondes de total plaisir. Je veux voir ce groupe en live, et je vous conseille vivement d’en faire de même. Seul ridicule défaut par rapport à la joie que m’a procuré cette écoute, l’utilisation de l’anglais pas toujours des plus réussie, mais bon… Bon, excusez-moi j’ai un groupe à aduler, mais je reviendrais bientôt promis...
[Se7en]


2001

Collectif Rockwave
www.crankset.fr.st

Mp3 :
4130 Chromoly Bend

CRANKSET - Future For Thought
Je n’étais déjà pas d’humeur jovial, mais après plusieurs écoutes de, "Future for thought", le suicide (et pourquoi pas le crime !) me tendait les mains tant le contenu de cette galette est noir et sans compromis. Une heure, une minute et seize secondes de son non stop, fiou, ça en fait et en plus il y en a pour tous les goûts. La base est hardcore, mais s’enrichie de multiples courants musicaux. Dans le délire pur souche, on retrouve, "4130 chromoly bend", et, "Realize that…", qui utilisent des plans typiques mais délicieusement agencés. Il y a du jus, du vrai là-dedans, on pardonne aisément les rares manques, ils contribuent même à cette ambiance glauque à souhait. "Independenzza", se démarque déjà en incorporant plus de mélodies, sans parler de lyrisme (le noyau dur cri toujours sa rage). "In your subconscious", "…you’re not free", et, "Dream away", servent plus de liaison entre certains morceaux cependant sans eux, le disque n’aurait plus cette aura dérangeante. On tombe sur des passages Jamaïcanisants, "Future for though", puis dans un dub-core, "The lag", et le style s’épure du côté violent sur, "Dream again". A aucun moment, je ne me suis dis "mais qu’est-ce que ça vient foutre là !", le tout reste uniforme et extrêmement bien lié. "From the basement", vient d’ailleurs achever ce requiem par un retour à la pièce maîtresse : violence. Enfin achever, est un bien grand mot puisque 23 minutes de délire mix-dub drum & bass vous attendent sans pour autant être ennuyeuses : beau geste ! Mesdames, Messieurs, courrez vous approprier cette rareté d’ouverture musicale, Crankset est un groupe qui mérite toute notre attention et qui n’a aucune honte à avoir face à la scène internationale.
[Se7en]


2002

Collectif Rakan
Mozaic Music

Mp3 :
L'abcès se perce

OEDIPE - Elisa
En musique, il y a l’art, la manière, et parfois même les deux, comme dans "Elisa" premier album d’Œdipe. "Première séance" nous avait déjà donné un aperçu du potentiel de ces jeunes nîmois, mais il faut bien l’avouer, nous étions resté sur notre faim et nous attendions donc cet album avec impatience. Le voilà, tout beau et musicalement très surprenant. Œdipe pratique toujours le métal mélodique imprégné de chanson française de grand cru et poétique à souhait. Le concept, voilà la nouveauté, car Œdipe vient de sortir, pour son premier essai sur longue durée, rien de moins qu’un concept album axé autour du personnage d’Elisa
Ce disque s’écoute comme on lit un bon roman, on l’ouvre, on découvre le héros, on s'y attache, on suit son histoire et on referme le livre. Seulement on est bien loin de la vie toute rose des aventures de Oui Oui, ici on oscille entre mélancolie, obscurité et ambiances glauques, mais l’ensemble reste fondamentalement beau malgré une douleur quasi-palpable. Et pour vous faire vivre la vie de ce "Pauvre ange", Œdipe n’a pas lésiné sur les moyens, hardcore pesant et saccadé, chant flottant mêlés aux cris sauvages, textes que l’on sent longuement réfléchi, tout est là, on retrouve même des titres de "Première séance", comme l’excellent "Le livre". Le mixage semble malheureusement privilégier un peu trop les instruments au dépend de la voix sur certains titres, mais c’est vraiment le seul point faible d’"Elisa" si l’on oublie la linéarité du à la notion de concept album. 
Ce qui est bien c’est que l’on peut aborder "Elisa" de multiples manières, comme un film, comme un bon livre ou plus simplement, comme un excellent album.
(SF.)


2001

Collectif Dirty8

Mp3 :
Feel Real

S-CORE - Fat and Wet
Pour situer un peu l’univers du groupe, j’utiliserais deux mots : hardcore et métal. Mais ne cherchez pas de révolution, nous avons affaire ici à une utilisation de plans les plus éculés du style. Attention, je ne dis pas que c’est nul, voir mauvais, non loin de là, seulement à l’écoute de ce quatre titres, vous ne serez jamais surpris sinon dérangés par quelques maladresses qui ne nuisent que très peu à ce "Fat and wet".
Intro wah-wah, et nous voilà au cœur de "Depressive". Première réflexion : pourquoi tant de groupes chantent un anglais qu’ils ne maîtrisent que moyennement. Cela ne gène sans doute que ma petite personne, mais je me devais de l’écrire. Les riffs de ce morceau s’enchaînent de manière assez agréable, le problème est que certains nous sont très familiers.
"Feel real" essaie d’aborder cette recette de façon plus originale : essai non transformé. J’ai plus l’impression de cafouillage. La voix bien que toujours hurlé disparaît un peu du mix général. C’est dans les parties hardcore que le groupe s’en sort vraiment bien, celles plus techniques sont brouillonnes.
Même constat pour "God sells war" et "Lies", avec une mention pour les textes naviguant autour de fuck en tout genre et autres mots usés jusqu’à la lie par les chanteurs franco angliciste.
On va me dire après cette chronique "oulah ! Tu n’as vraiment pas aimé S-Core !". Faux ! La découverte de ce groupe m’a été des plus agréables : sur scène, je pense que l’on doit encore plus apprécier leurs compositions. Mais je terminerais en leur proposant d’élargir leur culture musicale car les influences sont encore trop présentes. Allez encore quelques coups de rames, la terre n’est pas très loin.
[Se7en]


2002

Enragés Prod
www.npfs.net

Mp3 :
N.P.F.S

NO PLACE FOR SOUL - Full Global Racket
Du métal-technoïsant aux textes engagés, voilà ce que nous proposent les No Place For Soul. Tout d’abord je précise que le disque a été enregistré au studio des Forces Motrices par David Weber, ce qui est déjà un gage de qualité sonore fort appréciable, même si cela manque un peu de vie selon moi. Fautifs, certainement des samples qui empêchent toute liberté aux musiciens. "K.nibals", initie l’auditeur avec ses relents hardcore. Le chant légèrement sous-mixé est difficile à comprendre, c’est dommage, car la rage développée par le combo semble aussi résider dans ses textes. "Autocritique", nous montre une facette plus posée, plus lourde, et nettement plus intéressante. Une accélération feint un changement de direction, et le tempo martelant de, "2000 ans de culture", se pose telle une machine baignant dans l’huile. Nous entrons dans le gras avec, "A.I.M.", les rythmes synthétiques se punkéfient, un morceau à vivre dans le pogo et l’enchaînement se fait naturellement avec, "Tous responsables", très bon morceau où se côtoient mélodies et riffs acérés. "Be a victim", s’impose sans réelle subtilité, récupérée par, "No perfection", même si les influences de leurs aînés francophones demeurent assez présentes. Pourquoi avoir mis tant de références à Prodigy en fin de morceau ? Si c’est un clin d’œil, c’est bien fait, mais j’aurais gardé ce genre de délire pour la scène. "Massoud l’afghan", a l’air intéressant au niveau du contenu, la forme est plus simple, tout comme l’anglais pratiqué sur "N.P.F.S." Dommage la piste méritait mieux, l’instrumentation donne vraiment envie de faire des bonds. La dernière plage, "Tonio’s victim", numérique à souhait, laisse un arrière goût, amer, on aurait souhaité encore plus de violence pour un finish him tout en puissance. Je n’ai vraiment rien à reprocher à cette nouvelle production Enragés, il ne m’a pas donné des spasmes d’étonnement non plus. Avec trois ou quatre écoutes, les qualités apparaissent plus facilement, celles d’un groupe qui sait composer de bonnes chansons et capable de rivaliser avec les grosses pointures hexagonales… s’il sait s’en détacher un peu plus. [Se7en]


2002

Next Music
Sphere Management

Mp3 :
Gift of dream

AEONS - Supergreen
Lorsque j’avais chroniqué le trois titres promo qui précédait ce "Supergreen", il y a déjà quelque mois, je n’avais fait qu’entrevoir la tuerie qu’allait être cet album. "Supergreen" est une bombe sonore. Aeons, les créateurs de l’engin explosif en question, semble avoir digéré les meilleures influences métal et hardcore de cette dernière décennie (voir plus). On retrouve des effets de guitares Kornus mêlés au son de batterie scandinave de Meshuggah ("Gift of dream"), du hardcore mélancolique tout droit inspiré par Neurosis ( "Aleyone3", "Natural") où encore du Fear factory qui aurait gober beaucoup trop d’amphétamines ("Djihad1"). Pour autant, toutes ces influences n’empiètent pas sur l’identité forte d’Aeons. On peut dire qu’ils ont presque lancés un nouveau genre à eux tout seul, mélange d’électronique ambiante et de hardcore plombé et sans concession. 
Les concessions, voilà peut être ce qui sépare les bons groupes des groupes cultes. Aeons a su aller au fond des choses, rendant des chansons comme "Aleyone3" tout simplement transcendantales, osant balancer une double pédale destructrice pendant tout un morceau sans interruptions ("B.B.H"), ou créant tout simplement l’odyssée métal avec "Natural" (le meilleur morceau de métal que j’ai entendu à ce jour). En plus de ça le groupe possède un gueuleur comme on n’en fait plus, une voix profonde, sombre, caverneuse (d’où une certaine ressemblance avec celle de Steve von till) et des six cordes au dents acérées comme jamais ! Rajoutez à tout ça un zest de spiritisme et une production énorme de chez Buriez et vous obtiendrez un disque unique et un groupe majeur ! Aeons donne envie de voir la vie... en vert !
(SF.)


2002

Timer Records

www.paraffine.net

PARAFFINE - 22:22
L’éléctro / métal semble être l'une des tendances actuelles en France. Souvenez-vous il y tout juste cinq ans, un jeune groupe nommé Mass Hysteria sortait son premier album, depuis le groupe a trouvé le succès que tout le monde connait. Oui mais il arrive un jour où les anciens doivent laisser la place aux jeunes, il en est ainsi, toujours. N’allez cependant surtout pas croire que Paraffine n’est rien d’autre qu’une copie conforme de leurs illustres aînés. Non, Paraffine fait bien mieux que ça, il ouvre une autre brèche, une autre voie. Là où Mass Hysteria pratiquait une musique éclairée et des textes plutôt faciles d’accès, Paraffine prend la direction opposée. Des textes compliqués et sombres, une musique puissante, angoissante mais qui garde tout le groove nécessaire lorsqu’on mélange des machines et des instruments. L’électronique n’est plus là seulement pour faire jolie, on peut même dire qu’elle occupe le premier rôle sur ce "22:22". C’est en effet elle qui crée l’ambiance, qui occupe les breaks, et qui percute sur toute la longueur de l’album. 
Il sort de tout ça des morceaux forts, rentre-dedans, mais qui garde une ambiance qu’on retrouve aussi parfois au cinéma. Le métal n’a pas totalement disparu et il vous suffira d’écouter le premier titre "La compagnie de sam" pour en être convaincu. Vous ne tarderez pas plus à rentrer dans l’atmosphère de "22:22" grâce à "Martin rêve", vous serez bousculé par "Le coma vous guette", étonné par la lourdeur d’un "Rumeur et peur", impressionné par le groove de "La tension", intrigué par "L’homme des villes" (n’est-ce pas là un sample d’Autechre ?) et même ému par "Des missionnaires", par la chanson caché (en fin de piste 12, ne la ratez pas !) ou encore par cette minute de silence inattendue. Quand à la production elle est tout simplement magique, le mixe est parfait et le son vous soufflera. 
Ce disque ne vous laissera pas indifférent c’est sur, et à moins que vous soyez un allergique du genre, vous adorerez tout comme moi ce "22:22".
  (SF.)


2002

Enragés Prod

INDEPENDENT 2 - Compilation
Ce qui fait le point fort de cette compile Independent vol.2, c'est le nombre impressionnant de titres inédits présents. Les seuls à n’avoir pas vraiment joué le jeu sont Mass Hysteria, Seven Hate et Akuma pour cause de sorties récentes ainsi que Les Wampas (fatigués les ancêtres ?). Au programme 77 minutes de très bon son, 27 titres représentant se qui se fait de mieux en indépendant de nos jours et quelques découvertes sympathiques.
    Le punk est, par définition, le mouvement le plus indépendant, il était donc normal qu’il soit ici le plus représenté. Il y a les indétrônables comme les Burning Heads toujours aussi brûlants ou Les Wampas, plus couillon et efficace que jamais. Les outsiders sont aussi de la fête et frappe fort, comme Seven Hate avec leur punk rock sombre sur "Ban This", extrait de leur excellent dernier album Matching the profil. Les redoutables suédois de Satanic Surfers ne sont pas en reste, toujours aussi engagés et rentre dedans (1'29 pour ce "Thoughts, words, action"). Mais la révélation est, sans aucun doute possible, Doa avec "Dead men tell no tales", voix de corsaires et punk old school, un des meilleurs morceaux de la compilation.
    Messieurs les Hardcoreux, à vous le tour maintenant. Et du bon hardcore vos oreilles vont en manger, on ne s’appelle pas Enragés Production pour rien, qu’on se le dise. Ca commence avec l’Esprit Du Clan alias EDC pour les intimes, qui nous gratifie d’une avant première de son prochain album Chapitre 1, tout simplement furieux. On enchaîne avec Tagada Jones et leur "Requiem" punk-hardcore parfait. Lofofora prouve avec "Jazz Trash Assassin" qu’il reste un groupe incontournable en live, enfin, No Place For Soul se rappel à notre bon souvenir et revient plus burné que jamais dans leur style incomparable mêlant techno et métal. Deux déceptions tout de même en ce qui concerne les titres inédits de Black Bomb A et de Nostromo, trop mou pour l’un, trop commun pour l’autre. Enfin comme dans toute bonne compilation il y a les titres O.V.N.I. et là on trouve de tout, comme le métal motivé des espagnoles de Yo Pizza Jump, le speed black intéressant de Gouhlunatics, le métal éclectique de Noxious Enjoyment (qui rappel Devin Towsend sur certains passages), le rock de Toxic Waste et même un vieux titre ska des maîtres du genres en France, La Ruda Salska, un live svp.
    Ce best of de la scène indépendante, en plus de vous donnez une vision globale sur l’évolution de l’underground, surclasse largement toute les productions françaises du même genre réalisées à ce jour !
(SF.)

 


2002

Musicast

www.duff.fr.st

DUFF - Vision(s)
Le problème principal lié à la mouvance rap-métal, aujourd’hui, c’est qu’elle est en chute libre au niveau de l’originalité. On peut écouter 15 groupes différents sans leurs trouver de véritables… différences, ce qui pose quand même un léger problème aux fans du genre, qui attendent maintenant leur sauveur. Heureusement, il arrive encore que l’on tombe sur un groupe qui nous surprend et c’est le cas de Duff. Duff n’est certes pas le messie tant attendu mais le groupe surprend quand même, car à l’inverse de bon nombre de ces contemporains du même secteur musical, ce groupe possède incontestablement un fond hip-hop bien avant d’avoir une forme métal. J’en vois déjà qui font la grimace. Il est évident que si vous êtes allergiques au rap, Duff n’est pas fait pour vous. Pourtant c’est bien les influences rap qui font la force de Vision(s) et notamment les mix hyper efficace de D’joey, délégué aux platines. 
Au programme donc, cinq titres de rap-core et un interlude de scratch en bonus ! Le disque commence sur une "Intro" plutôt zen et mystique avec platine et chant rappé. Une autre intro à la basse et voici "Le magicien d’Oz" qui débarque avec sa bonne dose de fun. Encore du délire avec ces quelques paroles philosophiques de notre ami J-C Vandamme au commencement de "Vision(s)", morceau où le groupe s’emploie, avec génie, à réutiliser ce qui s’est fait de mieux dans le genre depuis sa création. Une petite séance de hip-hop et on repart avec "Ca se passe comme ça", morceau avec des parties de basse fort intéressantes, et enfin, on finit sur un "Just a test…" qui mériterai peut-être plus, justement. Les membres de Duff ne vont pas révolutionner le rap-métal à eux seuls, mais ils prouvent avec Vision(s) que les esprits sont plus ouverts au changement de ce coté ci de l’atlantique.
(SF.)

 

eths - Samantha
2002

Musicast

eths.free.fr
coriace.free.fr

Mp3 :
Samantha
Volée

ETHS - Samantha
Après avoir frappé fort avec "Autopsie", les Marseillais de eths nous reviennent enfin avec "Samantha". Un nom étrange pour un album de métal hardcore me direz-vous ! Mais plus qu'un titre c'est une histoire, une atmosphère glauque et de furieuses émotions que nous fait partager eths emmené par la charismatique et gutturale Candice. Le groupe nous livre ici un cd beaucoup plus aboutit que leurs précédents enregistrements, les morceaux sont beaucoup plus construits aussi bien au niveau des riffs que des mélodies. Et malléable voix que celle de Candice qui sait se faire hurlement, murmure, chœur, un chant qui prend enfin toute son ampleur.
Un album où tout est fait pour nous plonger dans l'univers glauque d'un fait divers, le drame d'une jeune femme. Une intro qui donne le ton, un cri, des pas et vous entrez dans les supplices de "Samantha". Voix rauques, voix claires, murmures, ça se calme, prières et c'est reparti avec une énorme partie de batterie, un morceau vraiment immense pour débuter cette oeuvre.
Le reste est tout aussi impressionnant, en particulier des titres comme "Le Projet Humain" et son final époustouflant qui donne des frissons tant sur scène que sur cd ou "AnimadVersion", dernier (?) titre de cet opus qui devrait lui aussi vous faire frissonner et vous serrer le cœur, un morceau à la limite du gothique, trois violons pour renforcer cette atmosphère, Candice est vraiment extraordinaire, elle arrive à retranscrire une douleur intense, alternant encore susurres, voix torturée, cris bien dark métal, "Je ne veux pas oublier..." huit minutes d'horreur qui ne devrait pas vous laisser indifférent, un monument qui met les larmes au yeux. Longue intro, c'est fini, le viol est consommé, le meurtre accomplie...
Parlons maintenant des surprises de ce disque, enfin de quelques unes du moins ;-) La première est la nouvelle version de "Encore", nouvelles paroles et deux invités de marques, K-Lee de Tripod au chant pour seconder Candice et K-Mel, le tout nouveau gratteux de 3po2, pour des scratchs bien placés. Certes ce titre ne colle peut être pas forcément au reste de l'oeuvre, mais il est très bien fait et nous permet un interlude bienvenue au milieu de ces ambiances sombres.
La plage cd-rom est elle aussi un vrai régal, au menu, le superbe clip de "Samantha" réalisé de main de maître par leur ami Emmanuel Juan, une belle mise en scène, toujours très glauque, qui met bien en scène le groupe et toujours le côté sombre et dramatique de cette histoire, un atout de poids en plus !
Pour le reste, on vous laissera chercher un peu, vous aurez de quoi faire puisque ce disque recèle encore bien des mystères !
"Samantha" n'est pas qu'un cd métal de plus, c'est toute la sensibilité artistique du groupe qui ressort, aussi bien mise en mot et en musique mais aussi superbement mis en image par Mag, photographe de talent du collectif Coriace, l'artwork du cd est magnifique, son écoute vous plongera dans les abîmes de l'horreur, vous n'en ressortirez pas indemne mais plutôt bouleversé, ce disque est énorme, tout simplement, bravo !
(M & O)



Judoboy - Judoboy
2001

Hannabi Records
www.judoboy.fr.st

JUDOBOY - Judoboy
Ici Mass-ité en direct de "France Troize Ripou" et aujourd'hui voici la recette pour préparer une galette de musique brutale.
Vous prenez un peu d'ambiance à la Neurosis avec des mélodies sombres et dépressives, mais pas autant que l'original sinon vous risquez de ne pas pouvoir finir votre plat pour cause d'un immense désespoir qui parcourra votre esprit.
Ajoutez-y une bonne dose d'agressivité grindeuse bien fermentée et agitez vigoureusement. Cette action doit être reproduite à maintes reprises tout au long de la préparation. Ne pas hésiter à appliquer cette méthode plusieurs fois de suite, mieux vaut deux fois qu'une !
Quand la mixture est bien prise, assaisonnez d'une pincée de jus de hardcore bien frais qui vous permettra d'obtenir une fluidité parfaite de l'ensemble. En remuant, vous devriez même apercevoir quelques grumeaux de mélodies.
Versez alors de l'essence de hurlements fortement dosée afin d'avoir un tout bien équilibré.
Ne laissez pas reposer, consommez directement et sans modération ce met original et puissant qui ravira votre palet de fin gourmet métaleux.
(::M4SS::)


SCARVE - Luminiferous

Scarve - Luminiferous
2002

Listenable Records

www.scarve.net

Après "Transluscence" et un changement de line-up (exit le bassiste et un des deux chanteurs) voici le deuxième album des Nancéens de Scarve. Tout comme la musique, le titre de l'album est aussi compliqué que le précédent. D'emblée on peut dire que le style développé par Scarve ne peut pas plaire à tout le monde : une musique relativement difficile d'accès au premier abord, assez complexe et fournie. Un style très riche, trop diront certains. Quoi qu'il en soit, le tout est techniquement de très haut niveau. Personnellement je comparerai cette approche musicale à celle des Parisiens de Symbiosis mais dans un style plus "Devin Townsendien". Car oui, Scarve pratique un cyber thrash metal mélodique et braillard (... euh pardon c'est des "hurlements") bien inspiré par nos canadiens favoris, après Terrence et Phillip ça va de soi, de Strapping Young Lad & Co.
Cet album se compose de onze titres (dont une reprise de Entombed) très denses, compacts, où alternent de façon très naturelle et fluide les passages puissants et agressifs avec les parties plus mélodiques et atmosphériques. Il est à noter que le groupe se compose de deux chanteurs hurleurs dont un spécialisé dans les voix claires ce qui permet de nombreuses et judicieuses combinaisons (alternance, doublage,...). On trouve également, de temps en temps, quelques solos, assez heavy, bien fait et bien placés. Que demande de plus le peuple ?
La musique de Scarve est techniquement très bonne, il n'y a pas matière à tergiverser là dessus. La qualité des compos à pas mal progresser depuis le précédent album et on sent bien qu'une attention particulière a été portée aux structures des morceaux et à leur esprit. Si par le passé les parties mélodiques et les voix claires pouvaient laisser parfois à désirer, le problème est cette fois ci quasiment réglé ... quoique c'est encore pour moi un problème, j'aime pas trop ça les voix "gnan-gnan" et mielleuses. Et même si c'est bien foutu il arrive un moment où ça fait trop.
Avec "Luminiferous", Scarve confirme sont premier essai et nous (re)dévoile toutes ses capacités et possibilités. Une belle réalisation à qui on espère tout le bien du monde et enfin une reconnaissance méritée. (::M4SS::)


NO RETURN - Machinery


2002

Kodiak records - Nuclear Blast

NoReturn-web.com

"Self Mutilation" avait, il y a un peu plus d'un an, marqué le retour de ce groupe décennaire. S'en étaient suivi une tournée et des concerts un peu partout démontrant la capacité du groupe à se produire sur scène avec toujours plus de hargne et de puissance. "Machinery" est aujourd'hui là pour le confirmer, No Return est en passe de devenir (si ce n'est pas déjà le cas) LE meilleur groupe français de death/thrash métal, tant sur scène que sur cd.
Avec "Machinery", No Return persiste et signe dans un style qui lui est propre : du thrash agressif et rapide teinté, de façon très discrète, de parties clavier et de samples (style cyber/techno). Ceux-ci sont plutôt mis en retrait et s'incorporent parfaitement à l'ensemble, ne nuisant ainsi en rien à la puissance des morceaux ("Synthetic"). Comme autre nouveauté, on peut remarquer l'apparition de parties mélodiques où Steve s'essaie au chant clair ... et c'est plutôt bien réussi ("Disease"). En ce qui concerne le reste, pas de gros changements, les riffs sont toujours très thrash et peuvent faire pense à ceux du Slayer d'une certaine époque (quand ils étaient moins gras ...), de quoi bien headbanger ! J'ajouterai que certains morceaux et riffs comportent quelques touches malsaines ("Resurrection").
Douze morceaux, dont une reprise du groupe Death : "Secret Face" (en hommage à Chuck), tous aussi puissants et intenses les uns que les autres, composent cet album essentiel et indispensable.
Voila donc un groupe français arrivé à maturité et avec un énorme potentiel que je vous conseille de découvrir au plus vite sur cd... et surtout sur scène, car c'est là que se déroule la véritable tuerie. Pour vous en assurez il n'y a qu'à visionner le clip de "Do or die" situé sur la partie multimédia du cd, un concentré de hargne et de puissance...
(::M4SS::)


NFZ - Version 1.1


2001

Autoprod

www.chez.com/NFZ

Il n’est pas commun de retrouver un sample du métro parisien dans une œuvre musicale, encore moins en introduction. Les membres d’NFZ sont parisien, ça se sent, et non, leur premier essai n’a pas était financé par la R.A.T.P. dans le but de donner un coup de jeune ç ce bon vieux Métropolitain. La musique d’NFZ semble littéralement imbibée des ambiances de la capitale, stressante, oppressante, décalée parfois.
"Trop" résume assez bien la vie parisienne, trop rapide, trop bruyante. Si vous possédez la discographie complète de Francky Vincent mieux vaut pour vous ne pas mettre ce skeud dans votre platine, vous n'y trouverez aucun cocotiers et encore moins de filles en bikini. Mais pour ceux qui aiment la musique travaillée et dérangée alors n’hésitez pas, et plongez dans le monde, un peu gris certes, mais tellement intéressant de "Version 1.1". On parlera de musicalité folle sur "Version 1.1" deuxième titre de cette démo, grosse puissance de feu, composition complexe, on est loin du néo simpliste avec NFZ. Le chanteur cumule les emplois, il chante (ça parait logique), rap, mais s’essaye aussi au chuchot’core sur "L’appel du grand saut", morceau tordu, glauque mais complètement déchaîné. "Clowny le clown" frôle le hardcore mélodique et prouve que le groupe mérite un bon gratuit pour l’hôpital psychiatrique le plus proche. NFZ maîtrise l’écriture et le prouve sur "Le 13 rouge". Enfin on relâche un peu la pression sur "Dollar$" morceau plus rap, plus fun mais aussi plus revendicatif. NFZ aura su, en une démo, créer son propre son, c’est assez rare pour le remarquer, le groupe forme un tout, une musique maladive ponctuée de guitares sadiques au service de textes réalistes, la formule marche on ne peut mieux, l’auditeur est transporté direction Paris, France. (SF.)


HIGHSCREAM - Démo

Highscream - Démo
2001
Autoprod

www.highscream.fr.fm

Highscream se situe au carrefour du rap- métal et du hopcore. A mi-chemin entre Pleymo et Limp Bizkit. Hopcore, car il y a plusieurs chanteurs dans Highscream, à l’image des nowherien d’Enhancer par exemple. Hopcore aussi, parce que lorsqu’on écoute Highscream, une furieuse envie de se retrouver dans la fosse et de sauter dans tous les sens s'empare de nous. Mais Highscream a aussi un coté plus puissant, plus métal, capable de mettre une claque terrible en concert. Le groupe a d’ailleurs eu l’excellente idée de nous donner un aperçu de ses capacités live en fin d’album et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça donne vraiment envie d’y être. On trouvera donc ici du Hopcore à texte léger ("Give me a b_ _g"), mais aussi des chansons plus énervés et plus complexes comme "G-same full bus" avec son intro jazzy et son second couplet roots. Sur "Fog" le son ce fait plus musclé et l’anglais apparaît, le groupe s’en sort d’ailleurs très bien. Enfin "HS" est un morceau purement destiné au direct et fera sans nul doute jumper les jeunes. Highscream maîtrise en tout cas parfaitement son jeu (en live aussi) et la production de cette démo sans être mortelle est largement suffisante. Rien de très innovant mais le tout est véritablement bien ficelé et devrait faire son petit effet dans les salles de France. Le seul désir d’Highscream est de vouloir faire bouger les foules, que demander de plus ? (SF.)


ZiWöK - Démo Live

ZiWöK - Démo Live

Live à Montpellier
11 / 03 / 2002

ENFIN ! Depuis le temps qu’on attendait ça, on peut maintenant crier notre joie. Enfin un groupe français qui ose sortir un live en tant que première démo. Qui est donc ce groupe révolutionnaire ? Et bien ce groupe c’est ZiWöK. En fait de démo, il s’agit plus d’un véritable album live d’environ ¾ d’heure soit huit titres, enregistré au Rockstore de Montpellier en mars 2002. Grâce à ce live, ZiWöK prouve principalement deux choses. Premièrement, qu’un groupe n’a pas forcément besoin d’aller chez de "Grands" producteur pour enregistrer une bonne démo et se faire connaître, deuxièmement, ils prouvent que l’on peut faire obtenir une reconnaissance du public, simplement avec énormément de volonté et de talent. Car en plus d’innover en matière de production, nos amis nîmois sont une véritable révélation musicale. Prenez, par exemple, la façon dont est orchestré ce live et vous vous rendrez vite compte que ZiWöK a déjà tout d’un grand groupe et cela malgré leur relative inexpérience (seulement deux petites années depuis leur création). On commence par chauffer les spectateurs en faisant doucement monter l’ambiance, puis on lâche les fauves sur "ZiWöK", gros son batterie/basse/guitares adoucie par le clavier et par la voix angélique… d’Angélique (ça ne s’invente pas).
Étant donné la marge de progression vocale de la demoiselle, cela promet quelque chose d’énorme pour l’avenir. On enchaîne avec "In’secte" qui démarre très fort, se calme, puis repart dans une longue monté pour nous mener à une fin à cappella (vous êtes surpris ? vous n’êtes pourtant pas au bout de vos peines !). Sur "Suicide", on se rend compte de l’importance primordiale du clavier, qui amène une petite ambiance gothique, pas dans le sens peinture blanche et cambouis sur la gueule, mais plutôt pour le coté romantique. "Snaky" se rapproche encore de l’opéra rock. "Burn" est une ballade sensuelle, tandis que "Raison" va puiser dans l’énergie primale du rock et que "Party attitude" est plus dansant. Mais le titre le plus accrocheur reste peut-être "Torn mind" pour lequel les adjectifs ne manquent pas : entêtant, violent, torturé, entraînant mais aussi mélancolique, j’en passe et des meilleurs. Entre violence et douceur, entre feu et eau, voici venu ZiWöK ! Il serait bien dommage de rater cet événement, car il est de taille, foi de chroniqueur ! (SF.)



N I H I L - [In]visible



2002
Jaff

www.Nihilband.com

Mp3 :
Equilibrium

"[In]visible", le second album de Nihil était l’une des sorties françaises les plus prometteuses et les plus attendue de ce début d’année. Du coup les chroniques ont fusées de part et d’autres juste après la sortie de l’album voir même avant. Il est pourtant inconcevable d’étudier la complexité d’un album aussi riche en aussi peu de temps, il est même impossible d’en comprendre toute les nuances pour les simples auditeurs que nous sommes, seuls les créateurs de cette musique sauraient vous décrire la composition de cette œuvre magistrale.
Obéissant à la même règle que tous, cet album est [In]chroniquable pour moi aussi, c’est donc en toute modestie et subjectivité que je vais vous proposer ma vision personnelle de cet album dont la beauté sombre et la dimension émotionnelle dépasse de loin tout ce qu’il m’avait été donné d’entendre avant. Combien d’entre nous, à cause de cette règle absurde qui veut que chaque chose soit étiqueté, seront tombé dans le piège facile de ranger Nihil dans la catégorie des groupes influencés par Tool ? Combien encore ne voient en "[In]visible" qu’un disque sombre et torturé ? N’est-ce pas un peu réducteur et facile ? Sombre certes, cet album l’est par le chant, toujours dépressif, à la limite du gémissement et du chuchotement mais d’une somptuosité sans limites. Mais cet album est aussi lumineux, grâce à la composition des morceaux, gracieuse, envolé, sans jamais se répéter ou être ennuyeuse, telle est la musique de Nihil. Ultra mélodique est le mot qui me vient à l’esprit, une mélodie que certains trouveront mélancolique, d’autres la trouveront divine et réconfortante.
Voilà la force d’ "[In]visible", cette manière de plonger au plus profond des émotions humaines, de visiter les tréfonds de nos sentiments, voilà pourquoi on ne peut décrire "[In]visible", car chacun ressentira quelque chose de personnel en l’écoutant. L’ambiguïté du titre n’est donc en aucun cas un hasard, puisque au-delà de la partie visible, au-delà de ce que peut décrire notre ouie, il y a ce que seul notre âme peut comprendre, la partie [in]visible de la musique de Nihil. "[In]visible" forme un tout, un tout d’une sensibilité sans bornes, une grande fresque où Nihil, en peintre génialissime, vient mélanger les émotions comme on mélange les couleurs. Impossible de dire alors quel titre est meilleur que l’autre, chaque couleur apporte une touche primordiale à l’œuvre. Des titres que l’on peut écouter et réécouter à l’infini, il en naîtra toujours quelque chose de nouveau selon l’état d’esprit dans lequel se trouve l’auditeur. En résumé "[In]visible" est aussi [in]ventif, [in]temporel, [in]dispensable, qu’[in]compréhensible dans sa complexité… Mais vous ne pouvez pas passer à coté d’un album de cette envergure qui, c’est une certitude, ne vous laissera pas [in]différent. (SF.)


BACKSTAB - Aiki-Taiso

Backstab - Aiki-Taiso

2002
XIII Bis Records

Backstab.free.fr

Mp3 :
L'Oeil du Clone

"Aiki- Taiso" n’est pas un album de néo-métal à proprement parler tellement les sonorités et les couleurs s’entrelacent avec aisance dans ce premier opus de Backstab. Si le mot world music nous effleure l’esprit un moment, c’est plutôt en orient que la musique de Backstab prend sa source. Le principal challenge était donc de bien doser tous ces ingrédients si disparates, on retrouve donc dans "Aiki- Taiso" beaucoup d’électronique rythmique, des grosses guitares en guise de fond sonore, un chant rappé et un autre chanté, des plages instrumentales de toute beautés, un zeste d’indus par moment (" Démons", "Aiki- Taiso" ou encore " This is what we get") et même des violons et pianos ("El Tiempo", "Bruisés"). "Aiki- Taiso" s’écoute comme on respire, une bonne grande respiration d'un bon air dont on peut sentir tous les effluves.
"Inspirée" un bon coup et plongez-vous dans l’univers ensorcelant de Backstab. "El Tiempo" commence très fort avec son mixe violon/métal auquel on ne s’attendait vraiment pas, "Démons" vous rappellera sans aucun doute Boost, "L’œil du clone" est la première claque de l’album, un titre mystérieux, mystique et puissant. "Bruisés" est bien plus expérimental encore, on lâche les grosses guitares en faveur d’une ambiance complètement hallucinante, "Sabbath" prouvera toute l’inventivité des Backstab, tout en vous faisant voyager très loin. Avec "100 soleils", Backstab prouve aussi qu’ils ont des idées à défendre. " This is what we get" est un peu le morceau O.V.N.I de cette œuvre, puisque on touche ici au son indus d’un Rob Zombie. On n’oubliera pas bien entendu tous les petits interludes instrumentaux et filmographiques dont l’utilité principale est de casser la linéarité de l’album, mais aussi de vous permettrent de vous reposer entre deux pistes mortelles, ce qui n’est pas un luxe puisque l’album en regorge.
Voila c’est déjà fini, vous n’avez pas vu le temps passez mais vous pouvez " Expirer". Il serait vraiment trop facile d’étiqueter Backstab comme un énième groupe de néo métal, non, Backstab fait du Backstab, trouvant ainsi leur propre style, et quel style ! Une bonne bouffée d’air frais et revigorant.
(SF.)


ATROPOS - Créature Chthonienne

Atropos - Créature Chthonienne

2002
Atropos est un groupe de la région Marseillaise, qui est à classer dans le registre des groupes de black-metal mélodique ... talentueux. Cela fait bien longtemps que le black n'est plus un style que j'écoute régulièrement et je dois avouer que la musique de ce groupe m'a plutôt séduit. Malgré des morceaux parfois un peu trop long à mon goût (la moyenne étant proche des 9 minutes ... ça commence à faire) et qui, je pense, risquent de devenir lassant à la longue, l'ensemble reste très bon. Les titres de cette démo sont d'un niveau équivalent, alternant passages purement black, parfois teintés d'une dose d'heavy-metal, et de passages plus atmosphérique, plus mélodiques avec un chant en français.
Composé de trois morceaux, d'un instrumental et d'un live ce premier essai reste à transformer d'une part sur scène (afin de voir ce que donne une telle orchestration dans des conditions de scène, le morceau live laisse plutôt préjuger du meilleur) et d'autre part par un album complet. Messieurs, on attend votre futur ...
(::M4SS::)


FATE - No Sense

Fate - No Sense

2001
Mafia Underground

www.LeCommando.com

Furieux groupe issu du collectif parisien "Le Commando", les Fate nous gratifient d'un album de brutal deathcore des plus excellents. Sautillant à souhait, avec des riffs qui partent dans tous les sens, en résumé : l'extase pour vos petits neurones.
Certes les paroles des chansons ne vont pas chercher très loin et on se contentera même parfois de simples grognements, comme au tout début du death metal où les groupes étaient plus attirés par des beuglements gras (voire très très gras dans le cas de Fate) et incompréhensibles que par le fait de se faire comprendre par l'auditeur ... d'ailleurs le but est peu-être bien là : utiliser le chant comme tout autre instrument, le faire évoluer comme un objet à produire du son.
Chez Fate, ça va vite et même très vite, les riffs, tous aussi brutaux les uns que les autres, s'enchaînent et changent en permanence, on retrouve même parfois quelques solos assez malsains, non sans rappeler ceux d'un Morbid Angel au mieux de sa forme. Comme autres influences on peut se permettre de nommer Soffocation (pour les vocaux hyper gras), et en plus récents : Gorguts (pour cette basse claquante si folle) et Dying Foetus (pour les riffs brutaux et surpuissants). Avec Fate, la France possède désormais l'équivalent de tous ces groupes réunis bourrés d'adrénaline ... et de gâteau de l'espace à la bonne herbe fraîche.
A noter également la présence de scratches et autres samples sur certains passages ... qui pour une fois sont bien placés, apportent quelque chose et ne sont surtout pas là pour faire comme les autres parce que c'est cool ! ;-)
Dix morceaux extrêmement puissants, véritable concentré de violence sonore, garnissent cet album, pièce maîtresse à posséder de toute urgence. Fate : un groupe auquel on peut ne que souhaiter un destin (fate in english) parmi les meilleurs !!!
(::M4SS::)


CADAVERA - You Will Better Die

Cadavera - You will better die

2002

Pour résumé : la production est juste correcte (guitare très faible ...), l'artwork est plaisant et la musique sonne comme du thrashcore franchouillard. Ce Mcd comporte sept "vrais" titres (pour 27'30) plus un bonus plutôt amusant (d'ailleurs on retrouve d'autres traces d'humour ailleurs dans ce Cd) traitant des bienfaits de la Kro' chaude. 
Dans Cadavera, on retrouve les classiques rythmes du thrash : riffs mid-tempos puis bien rapides. Rien de trop déconcertant en fin de compte, on navigue en terrain connu. A noter toutefois le chant en français. Parfois Cadavera s'expérimente sur des voies plus mélodiques, avec des passages plus aériens, plus doux tout en gardant un petit côté malsain.
Quoiqu'il en soit, Cadavera se situe désormais dans le ventre mou du métal français, un groupe comme tant d'autres qui devra trouver son identité et se démarquer pour pouvoir espérer sortir du lô(f)t. Au travail les gars !
Ps : Essayez la Pelforth Brune c'est bien meilleur.
(::M4SS::)


DISCARD - End Of A Reign

[Discard] - End Of A Reign

2001

Autumn Productions
Mono-Emotional Records

Dix secondes, le temps de passer l'intro, suffiront pour vous faire comprendre que ce groupe pratique un métal indus des plus massifs. A l'instar d'un Godflesh, [Discard] assène sa musique à coup de gros riffs répétitifs (d'ailleurs, certains diront qu'ils le sont un peu trop) et apocalyptiques.
Apocalyptiques dans le sens où la sensation qui s'en dégage est celle d'une fin de vie, la fin d'un règne; une époque qui donnerait ses derniers souffles, proche de l'agonie, qui s'étoufferait en s'écroulant sur elle-même.
Cet album s'étale sur dix morceaux tous aussi compacts les uns que les autres, et qui procurent un sentiment d'oppression, sans possibilité d'échappatoire pour l'auditeur. Personnellement, je trouve que ce Cd a des relents d'un "Fear, Despair, Emptiness" ou d'un "Diatribes" de Napalm Death... ce qui n'est pas pour me déplaire. Attention n'y voyez aucune allusion au grind-core, ni même une quelconque similitude, mais la ressemblance se situe plutôt au niveau de l'esprit qui s'en dégage : des ambiances pesantes et entêtantes, une musique extrêmement douloureuse.
L'indus n'a jamais été un modèle de démonstration technique ou de savoir-faire en manipulation de manche de guitare ou de baguettes, mais cela n'empêche en rien certaines productions de dégager une incroyable puissance ... [Discard] y réussit largement avec cet album monolithique.
(::M4SS::)


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MALMONDE - Démo
www.Malmonde.fr.st

Malmonde - Démo

Groupe issu de Grenoble, Malmonde présente dans cette démo quatre titres, sa composition. Dans un style très mécanique, cybernétique et martial, la musique du groupe se rapproche sensiblement d'un Rammstein ou d'un Samael. Ce style "cyber" est en partie apporté par un son et un "feeling" de batterie totalement déshumanisés ... normal puisqu'il s'agit d'une boîte à rythme. 
Alternant riffs thrash et voix gutturale, et passages plus atmosphériques avec des nappes de claviers, le tout agrémenté d'une batterie très mécanique, cet ensemble, à la fois original et copie de tant d'autres, produit une bonne bouillie plutôt digeste ... euh pardon, une musique plutôt bien arrangée, à la fois agressive et mélodique, oppressante et aérienne.
En définitive, une démo assez sympa, avec des ambiances futuristes intéressantes. La suite !? 
  (::M4SS::)

 

EL'NATH - Démo
www.El'Nath.ht.st

Plutôt que d'aller se faire dorer sur la plage toute proche, les sept musiciens issus d'Agde et de ses alentours se sont réunis dans un (home) studio pour nous pondrent sept morceaux de métal très furieux. Pour une première démo, c'est déjà pas si mal.
El'Nath a la hargne et ça se ressent ... enfin ça s'entend, il n'y a qu'à écouter brailler le chanteur tout ce qu'il peut (ouaip, d'ailleurs ça manque parfois un peu de coffre). Le chant est d'ailleurs non sans rappeler eths et les hurlements de sa chanteuse, sauf qu'ici on a la version masculine, le mâle ! ;-) . La comparaison pourrait ne pas s'arrêter là car certains morceaux sont proches du style des marseillais, qui lui même se rapproche des vengeurs masqués de Slipknot. Tiens, Slipknot ?! Tout comme eux El'Nath utilise le bon vieux tourne disque afin de placer, il faut le dire plus ou moins bien, quelques scratches par ci par là.
Très coléreux les El'Nath savent se faire très câlins, voire tristes, avec des passages calmes et dépressifs, chargés d'émotions.
El'Nath - Démo
De bonnes idées à creuser ... mais pas trop profond, au risque de s'enfoncer dans des passages bateaux, trop convenus et parfois avec trop de longueurs (les pleurnichements ça va un moment mais il faut savoir ne pas trop en abuser ! A consommer avec modération, merci !)
Quoiqu'il en soit, El'Nath semble sur le bon chemin pour réussir quelque chose, à lui de trouver sa propre identité. Un groupe à surveiller de près.
(::M4SS::)


BRON-Y-AUR - Trop de Violence...
www.Bron-Y-Aur.net

Être chroniqueur, ça a parfois du bon, non seulement on peut rencontrer des gens fort sympathiques, mais aussi parfois de très bons groupes. Mais comme les deux vont souvent de paire, il arrive aussi que l’on rencontre des groupes comme Bron-Y-Aur. Le moins que l’on puisse dire, c’est que nos amis du 91 sont loin d’être des nouveaux venus puisqu’ils écument les scènes (du nord principalement) depuis 1995. Sept ans donc que Bron-Y-Aur fait sont bonhomme de chemin et le constat est là, Trop de violence… respire la maturité.
C’est beau, précis, efficace, carré, de vrais professionnels en somme. De la violence, il y en aura bien sûr dans ce cd, mais Bron-Y-Aur joue sa musique au-delà des classifications, ni métal ni vraiment seulement rock, le groupe se laisse porter par sa musique, sans chercher à vraiment rester dans un créneau préfabriqué. Première remarque, la production est tout simplement jouissive, le son est clair quand il faut, lourd à d’autres moments, la voix magnifique du chanteur (un chanteur comme on en fait plus… inclassable lui aussi) est mise divinement en valeur, on entend chaque détails (la basse est très audible pour une fois), c’est parfait. Au niveau des paroles, c’est au moins du niveau d’un Noir Désir, mais en beaucoup plus direct (comprenez par là : sans prendre tous les chemins détournés qu’utilise Cantat), le chant oscille entre envolé lyrique et retombé tribale parfaitement maîtrisées et superbement calquées sur la musique.

Bron-Y-Aur - Trop de Violence...

"Trop de violence...", titre éponyme, ouvre cet album, paf, première claque, "Rock business" enchaîne, sans temps morts, avec sa vision désabusé et réaliste du monde du rock mais aussi sa critique rock’n’biblesque. "Je ne gagne pas" poursuit dans le pessimisme, mais la mélodie toujours aussi somptueuse est là pour faire contrepoids, donnant ainsi l’impression d’une mélancolie contenue qui apporte une touche émotionnelle supplémentaire. "TCQNV" parle de la mondialisation, "Vide" est loin de l’être, "III éme millénaire" est plus punk, et enfin "Notre unique salut" met tout le monde d’accord avec une intro magnifique et une fin gargantuesque. Bron-Y-Aur, on pourrait en parler pendant des heures, faire des comparaisons un peu facile avec Rage Against The Machine etc.… mais il est quand même beaucoup plus simple de dire de Bron-Y-Aur, c’est tout simplement… Orgasmique !  (SF.)

 

SCORCH - Démo 2 titres
Scorch.free.fr / www.Taenia.fr.st

Scorch - Démo 2 titres

Il est difficile de faire une chronique d’un cd deux titres, tant il est dur de se faire un avis concret sur une si courte durée. Mais, parfois cela suffit, comme dans le cas de Scorch où l’on comprend bien vite que l’on a à faire à une grosse pointure. Deux titres donc, "Machines" tout d’abord, un morceau complexe, démontrant le goût poussé de Scorch pour les structures intellectuelles et torturées. Mais "Machines" est aussi un morceau rentre dedans, un début apocalyptique, une rythmique pachydermique, des parole fortes, une voix qui s’entend (ce qui n’est pas toujours le cas), de plus la production est lourde au possible et la fin du morceau se révèle tout aussi folle que son début. "L’œil" ne fera que confirmer ce que l’on pensait déjà, Scorch n’est pas vraiment un groupe de Post-musette-core, ce second morceau varie un peu et prend des aspects plus atmosphériques mais reste quand même très lourd et tout aussi inventif.
Au coté de groupe comme les marseillais (et la marseillaise) de eths, Scorch représente le renouveau du hardcore français, plus libre, plus fort, plus imaginatif (écoutez la piste caché), tout simplement plus hardcore. Ici, on attend l’album un peu comme la résurrection de Jésus, en espérant que l’on n’aura pas deux millénaires à patienter. (SF.)

 

PLEYMO - Episode 2 : Medecine Cake

www.Pleymo.com / www.SonyMusic.fr / Epic

Tout d’abord, oubliez tous les préjugés que vous pourriez avoir sur Pleymo, toutes les rumeurs que vous auriez pu entendre, oubliez les phrases du genre "Pleymo, c’est des vendus, ils ont signés sur une major", le genre de phrases que l’on entend répéter à souhait par les personnes soit disant bien pensantes du milieu underground français, par ces mêmes gens qui vendraient père et mère pour signer sur une major. Oublier l’hypocrisie et ouvrir son esprit donc. En fait tout oublier et prendre ce cd comme il vient. On ne fera pas durer le suspens, "Episode 2 : Medecine cake" est un très bon cd de néo-métal. Tout d’abord parce que la production est tout simplement la meilleure qu’il m’est été donnée d’entendre sur un disque de métal français, c’est lourd mais ça reste clair, c’est précis, bref c’est parfait. L’effet financier d’une major se fait ressentir, et même si on est loin des prix exorbitants de nos amis producteurs américains, on ne peut qu’admirer le travail de Fabrice Leyni (monsieur son d’N.T.M), qui réalise là un coup de maître. Ensuite l’idée des visuels est bonne et bien soutenue par certains titres de l’album comme l’intro et "Tank club". Par contre, on se serait volontiers passé des différentes versions de l’album qui ne nous apportent à vrai dire pas grand-chose.
Passons maintenant au contenu, Pleymo fait du néo-métal et n’a jamais prétendu le contraire, là où ça devient intéressant, c’est que pour une fois on ne se fait pas chier à écouter un énième disque de néo linéaire comme c’est pas possible et aussi inventif qu’un presse orange manuel. Non l’album de Pleymo est très intéressant. L’intro nous met d’entrée de jeux dans l’ambiance un peu glauque et décalé de l’univers Pleymo, "Tank club" est d’une densité surprenante mais on y perçoit encore le spectre de KoRn (qui revient assez souvent en compagnie d’influences comme Watcha entre autres). "New wave" est devenue l’hymne radio métal du moment et c’est normal tant cette chanson est bien ficelée, mais d’autres morceaux pourraient bientôt la rejoindre, comme le très lourd "Kubrick", "Star FM-R" (avec Martin des Stwc) plus light métal ou encore "Muck" plus punk et rentre-dedans qui clos l’album de fort belle manière. 

Le reste est très accessible, "World", "Casino" ou encore "Compact" pourront très bien plaire à n’importe qui ayant l’oreille musicale. Il reste quelque petits déchets certes comme l’immanquable piste-pub Nowhere dont on se serait bien passé, certains textes sont un peu faciles aussi, comprenez par là que ce n’est pas du Victor Hugo, mais c’est pas se qu’on demande non plus ! Tout est là, le fun, les grosses guitares, les parties rappées, les hurlements, et cette bonne grosse vibe qui fait toujours plaisir ! Pleymo fait du néo et Pleymo fait ça bien. La différence c’est que pendant que la moitié des groupes français sont occupés à les critiquer, eux au moins, ils avancent ! (SF.)

 

SIDILARSEN - Émotion Numérique
www.Sidilarsen.com / www.MosaicMusicDistribution.com

Émotion Numérique, un nom sobre mais tellement bien trouvé, à une époque où la machine est presque devenu capable d’imiter l’homme à la perfection. C’est sur cette ambiguïté homme/machine que semble jouer Sidilarsen. La "Danse tribal", c’est ainsi qu’ils définissent leur style musical. Cela consiste en fait en un savant mélange de rythme métal et électronique, de sons organiques et de sons numériques, orchestré afin que tout soit le plus dansant possible. Et en trois titres, les Sidilarsen vont vous faire danser, mais pas seulement...

Sidilarsen - Emotion Numérique

"Ascendance" commence l’album avec une formule trash-dance que l'on peut apparenter au travail de Punish Yourself ou à celui d’un Mass Hysteria en grande forme, première constatation on a bien affaire à une voix métal, très belle d’ailleurs, et non pas à une voix morne indus. Ensuite on se rend compte que les paroles sont plus que travaillées, le métal et les bizarreries tecknoisante se mêlent à merveille et ne font que s’amplifier mutuellement, les effets de micro sont présents mais ne gâche en rien un chant déjà excellent. Sur "Émotion numérique", on découvre le goût du groupe pour les question d’ordre métaphysique (du genre qu’est-ce qu’un concept ?) et on retrouve la même formule mais encore plus aérienne, qui nous emmène encore plus haut en particulier sur la fin où l’electro-métal des Sidilarsen devient de plus en plus sauvage. "Rien pour l’instant" est plus hardcore dans le chant comme dans l’ambiance et donne encore plus envie de bouger son cul. Sidilarsen, en plus d’être accessible, nous fait vraiment percuter sa vision d’un monde décalé où techno et métal font très bon ménage et où l’on n’écoute plus seulement la musique, mais où on la danse, ce qui est tout de même sa fonction première. (SF.)




INHUMATE -
Growth
www.Inhumate.com

Très rebelles, les Inhumate ont incinéré leurs cours de chants et de mélodie dès leur plus jeune enfance. Résultat, ils pratiquent un gros death-metal à tendance grind-core pure veine.
Les titres sont relativement courts (2'30 en moyenne), assez intense (ben y'a pas de passage calme...normal c'est du death/grind) et remplis des riffs habituels et classiques du style. Dommage que le cd ne retranscrive pas l'esprit délirant de ces Strasbourgeois (le pays de la Kro' !) habitués à faire des grimaces à tout va lors de leur concert (à croire qu'ils consacrent tous leurs moments de repos pour aller s'entraîner dans les zoos auprès de nos loins cousins les singes).
Chez Inhumate, qui traîne sa bosse dans le milieu depuis 10 ans, rien de bien nouveau, rien de trop ennuyeux sur cet album qui se laissera écouter quelques instants pendant une de vos soirée thrash metal tranquillement attablé avec des amis velus du menton et aux cheveux longs (et courts) autour d'une bonne binouze d'Alsace (Kro ?). A consommer avec modération.
(::M4SS::)

Inhumate - Growth


A CORE ET A CRI -
Compil' Métal Grand Sud
Collectif RaKan / www.Musicast.fr

Enfin, depuis le temps que l’on attendait cela, une vrai compile sur la nouvelle scène française ! Avec A Core et A Cri, les néophytes comme les initiés vont pouvoir s’éclater. Coté formations, on retrouve vraiment ce qui se fait de mieux dans le paysage métallique français, mais heureusement cette compilation nous réserve aussi quelques bonnes surprises.

A Core et A Cri - Compil' Métal Grand Sud

Commençons donc par les grosses pointures. On retrouve ici beaucoup de bonnes choses, Viridiana ouvre le bal avec son métal posé et très structuré, la puissance vocale de Candice (eths) vient ensuite bousculer l’auditeur qui aurait cru passer un moment tranquille avec l’un des meilleurs morceaux du groupe "La chair et le sang". Oedipe et Lunatic Age arrivent ensuite et prouvent une fois de plus qu’ils sont les dignes ambassadeurs du french métal. Scorch nous balance "l’Oeil", rien de moins que leur titre phare. Life Kit, les petits cousins de Stradivarius et Neurosis cassent toujours autant la baraque. Et on conclut en douceur avec les mystiques Biocide et les Bordelais de Nihil qui avec leur "Deus pendulum" finissent l’album en beauté. Les seuls "Grands" à ne pas sortir du lot sont les marseillais de Tripod avec un "Bozzo" assez décevant mais ayant l’avantage d’être quasi-inédit. Paraffine fait bien pale figure aussi avec un titre assez peu représentatif du reste de leur excellente œuvre. Coté découvertes, on a l’excellent groupe 8nop8 pratiquant un émocore très percutant ainsi que Traoma dans un style tout a fait différent plus noisy-intellectuel.
Reste les bonnes prestations de H-Tray (à voir sur scène) Bullshit Inc, L.A.R.M, Lawseed ou encore Keepquiet et Psykup (qui s’en sortent vraiment bien avec un morceau de plus de 7 minutes !).
A Core et A Cri est une compile intéressante à plusieurs niveaux, premièrement car on y retrouve ce qui se fait de mieux actuellement, deuxièmement car elle est très représentative de la scène, troisièmement car elle ne fait aucune concession dans l’espoir d’une réussite commerciale quelconque. Pour ceux qui connaissent déjà les titres c’est une occasion de les redécouvrir sous un autre point de vue et pour les autres c'est l’occasion ou jamais de découvrir cette "underground" français qui ne demande qu’à sortir de l’ombre. Moi en tout cas j’en veux, En core !
(SF.)



DEFDUMP -
David Versus Corporate Society
www.dEFDUMp.com

Oreilles bouchées ? Besoin d’un bon coup de karsher ? Un seul remède Defdump !!! "David vs corporate society" s’apparente à un tsunami sonore. Dés la première écoute, on est comme submergé par une énorme vague de son. Defdump nous propose un hardcore brutal, avec un son littéralement pachydermique mais qui ne nuit en aucun cas à la musicalité. Et c’est le point fort des Luxembourgois, la musique à beau être extrême, elle n’en reste pas moins écoutable par le commun des mortels.
On part à fond avec "Unfertility", on pense à Botch, pour la voix notamment. Il y a d’ailleurs deux voix, l’une sauvagement hurlée et l’autre un peu plus posé dirons-nous, la pauvre batterie est martyrisée, aux même titre que les cordes vocales, et les parties de guitares sont plutôt attrayantes. Rythmiquement c’est parfait, rien à redire, c’est lourd et dur mais la musique de Defdump sait aussi se faire plus posé par moment, heureusement, ce n’est que pour en remettre une couche juste après. "Seas, road & mountaipeaks" est plus dark et plus chaotique mais reste très dur. "This one", le troisième titre commence plus calmement mais fini très, très fort, c’est un plus métallisé qu’auparavant mais ça reste très dur. Avec "Siren song", on fait un petit détour par le grind tandis que "Message to the outside world" est plus émo. "Charel’s theme (Live On!)" est le morceau le plus sombre de l’album et enfin "David vs corporate society" vous fera sans doute pensez à du Meshuggah au niveau des guitares et possède une fin atmosphérique somptueuse pour clore ce mini album.

Defdump - Davis vs corporate society

Defdump réussi un tour de force en rendant son hardcore accessible. Ainsi "David versus coporate society" semble être le disque idéal pour passez en douceur du métal au hardcore. Goliath n’a qu’à bien se tenir ! (SF.)



GRONIBARD -
Gronibard
Necronembourg.multimania.com

Gronibard - Gronibard

Amis de la poésie bonsoir ! Que de chemin parcouru depuis cette K7 ultra underground ! Les GN poursuivent dans le même style : un hymne à l'amour avec des refrains des plus romantiques ... pour le peu que vous appréciez le gros son death métal et les paroles délirantes. 
Il est certain que pour cet album le bon gros son est au rendez-vous et que les GN ont choisi d'y mettre le paquet : une gratte et une basse bien grasse, un martèlement de fûts intense, des grognements d'outre-tombe et des cris d'ado pré-pubaire scandant des refrains tonitruants et mémorables : "Je te déchire l'*n*s à grand coup de ph*l*s" ou "Tiens s*l*p* prend ça dans ton c*l". Quels merveilleux poètes, n'est ce pas ? Et je ne parle pas des titres des chansons ... Du brutal-porno-death-grind du meilleur goût !
Sur scène, les quatre GN se travestissent et porte la jarretelle de façon toute naturelle.
Vous l'aurez compris, si vous êtes partisans d'un métal élitiste, passez votre chemin. Si au contraire vous êtes un fan de "Docteur Orgasmo" ou autres productions cinématographiques du même acabit, foncez sur ce Cd à l'humour pipi-caca, car c'est du "TOP CHANMé" !
(::M4SS::)


EMPALOT -
Tous aux Cèpes
www.Gojira-music.com/Empalot.html / Gabriel Music

Vous n'en saurez peut-être jamais plus que ce que vous pourrez lire dans les lignes qui vont suivre ... quoique ... ces neuf joyeux Landais seraient bien capables de nous réserver une (bonne) surprise.
Ce groupe est empreint de mystère, d'un côté "mystique" qui le rend passionnant et qui excite notre curiosité. Le début de son existence semble remontée à 1998, mais le sympathique digipack aux couleurs orangées ne révèlera rien, hormis les titres déroutants ("
p kk" par exemple) des morceaux et le logo : un animal chimérique, moitié poulet, moitié éléphant.
Ce concept, Empalot l'utilise tant sur scène que dans sa musique, car celle-ci mélange et alterne le chant du coq en rut et les riffs d'une puissance écrasante digne d'un pachyderme amoureux. La science du "rien à péter" reste le leitmotive du groupe : se faire plaisir, mélanger les styles, ne pas négliger le visuel (théâtralisation du concert), associer les ambiances jazz/rock/funky à la fureur du death-metal. Dans Empalot, la basse "slappe", la guitare "groove", la battterie se fait "festive", le chant navigue dans des sonorités claires et un peu déjantées, le saxo (et oui !) amène un côté jazz ... puis tout s'excite brutalement, flirtant avec le métal bien death, la voix est plus rauque, les riffs bien gras. Comme influence, pêle-mêle, on pourrait y trouver : Rita Mitsouko, les Nones Tropos et tout ce rock français gaie et festif, puis Mister Bungle, Fantomas, et pourquoi pas Carnival in Coal. Empalot - Tous aux Cèpes
Un autre élément reste d'importance dans ce groupe et cela s'en ressent fortement sur la musique (et donc sur cet album) : les terribles frangins Duplantier du monstrueux ... GOJIRA ! Ce point essentiel fait que Empalot "défouraille" méchamment et qu'une fois passé au travers de vos oreilles il ne pourra plus jamais les quitter. (::M4SS::)


BOOST -
In Difference
www.Sriracha-Sauce.com / www.Boost-Possee.fr.fm / M10

On peut dire que les membres de Boost sont des "anciens" de la scène métal française pourtant In Difference est étonnamment frais. Certes la structure principale de cet album reste un bon vieux son métal tout ce qu’il y a de plus commun, entre Slayer et Sepultura, le tout exécuté avec précision et rigueur par des musiciens déjà bien rodés.

Boost - In Difference

Mais bien entendu Boost est loin de s’arrêter là, et incorpore à sa musique des parties électroniques de très bon goût et toujours placées à des endroits stratégiques. Ces parties, atmosphériques ou rythmiques, c’est la vrai marque de fabrication Made in Boost, on les retrouve sur quasiment tous les titres, apportant à chacun une ambiance personnelle, tout en gardant le tout cohérent. Ainsi certains titres ne ressemblent à rien de ce que l’on a déjà pu entendre, on pense a " Dominate" avec son " sonar" et son changement de rythme violemment jouissif, " You cry… I’m fine" véritable hit ou bien encore " In-différence" pour sa partie electro carrément mystique. Les autres morceaux sont du même niveau (c’est à dire très bon) et l’album se finit sur deux coups de boutoir terribles " R.I.P" et " Thug" qui devraient faire leurs petits effet sur scène. La production est excellente et l’album est bien remplie, on va pouvoir se repasser In difference en attendant le Sriracha tour 3 pour se prendre un coup de Boost en live. Préparez-vous, ça va Booster ! (SF.)


TWICE -
It All Depend - Hate or Love
Underclass Records

Il y a des titres qui ne trompe pas "It all depends - hate or love" est résolument un album sombre. "I hate myself", “My head on the wall” ou encore “Without love”, rien qui ne rappelle le monde merveilleux du Bambi de Walt Disney. Un disque plutôt pessimiste donc, mais possédant cette poésie noire et magnifique. On commence par "Sign of life", saturation et voix death (très belle), "Follow her" plante le décor bien glauque de l’album, "Hanged man" ensuite nous démontre que Twice possède un goût très prononcé pour les riffs torturés. A partir de "I hate myself", c’est le chanteur qui se met à nous montrer l’étendu de son talent, soit une capacité à "changer" de voix d’une seconde à l’autre assez impressionnante ("My head on the wall", "Depends") et une facilité à transmettre les émotions, en particulier la mélancolie ("I hate myself"). On nous achève bien avec "Depends", l'un des meilleurs morceaux de l’album. Twice - It All Depends, Hate or Love
On peu bien sûr se poser des questions sur la durée de l’album, seulement sept titres c’est vrai, mais les plaisirs les plus courts sont souvent les plus intenses et puis ça laisse ainsi une grande place toute prête pour un deuxième album. Au niveau du son c’est tout bon, que se soit la production ou les musiciens (on entend beaucoup la basse mais c’est voulu). Certes ça reste très sombre, mais n’est ce pas dans l’essence même du métal ? Certainement l’une des meilleures productions française de l’année dernière, à ne pas rater s' ils passent à coté de chez vous ! (SF.)



FIS(CH)ER - Démo
www.Fis(ch)er-neocore.com

Avec Fis(ch)er une nouvelle ère commence, celle du punk-métal. Attention cela ne sous entend en aucun cas que les petits gars de Fis(ch)er ressemblent à des adolescents pré pubères courant nus dans leurs clips et tenant leurs instruments comme des manches à balais. Non cela veut juste dire qu’on retrouve chez Fis(ch)er tous les éléments positifs du punk, c’est à dire fun et rapidité, ainsi que tout ce qui se fait de mieux dans le métal d’aujourd’hui.

Fis(ch)er - Démo

Sur " Censure" et "Jusqu’à ce que mort s’en suive", on sent surtout l’influence d’un bon vieux Deftones époque "Adrenaline", ça reste certes du néo mais c’est bien fait et en prime le chant est parfait. Le changement vient sur " Assassins", le texte est intéressant, le son énorme, et l’originalité est bien présente avec un passage ragga plus que déroutant. Mais c’est vraiment à partir de " Polio" que Fis(ch)er prend son envol (plutôt genre décollage de fusée d’ailleurs !). C’est bien simple, c’est comme si Snot avait ressuscité, on retrouve même dans Fis(ch)er encore plus d’énergie que dans le groupe du défunt Lynn Strait, on a envie de jumper partout tellement c’est bon. Passé la première claque on en reprend une seconde sur " Neurö-fistin", morceau encore plus furieux, et toujours en allant crescendo, Fis(ch)er nous achève sur un " Les mains sales" à 200 km/h. Alors oui, après avoir entendu Fis(ch)er, on peut mourir heureux, mais on peut aussi choisir de vivre et d’attendre la suite avec impatience. A voir et à entendre, impérativement ! (SF.)


LUNATIC AGE -
Miranda
www.LunaticAge.com / Reactiv Music

Le french-métal, c’est à dire le métal chanté en français, existe aujourd’hui bel et bien, avec en tête de ligne des groupes comme Virago, Œdipe ou encore Lunatic Age. Ces derniers viennent d’ailleurs d’accoucher d’un album hors du commun répondant au jolie nom de "Miranda". Si il n’y avait qu’un seul cd à acheter cette année ce serait celui-ci tellement tout semble parfait. On passera très vite sur la qualité impressionnante de la production (signé D.Weber) et le talent des musiciens, en parler serait gâcher sa salive inutilement, tellement à l’écoute ces deux faits apparaissent comme une évidence. Venons en à ce qui fait que Lunatic Age est LE groupe du moment, c’est à dire, un chanteur hors-pair, à mi-chemin d’un Cantat (Noir Désir) ou d’un Depardon (Virago), des compositions travaillées et retravaillées jusqu'à obtenir l’effet voulu, et ce petit truc en plus qui donne inexplicablement envie de bouger. "Miranda" possède véritablement l’auditeur tout au long de sa courte mais intense durée.

Lunatic Age - Miranda

On retrouve pêle-mêle, des références au cinéma (notamment Telma et Louise), des grandes nappes d’electro façon Mylène Farmer (" Ca n’a pas d’importance") et des guitares bien grasses que ne renierait pas le sieur Iggy Pop ("Doggy style") . Quant au reste, on va d’émerveillement en émerveillements, la musique de Lunatic Age nous transporte dans un autre monde poétique, étrange et onirique. Dans ces cas là, la fin arrive toujours trop tôt, mais avec "Rien de grave" on a quand même droit à un bouquet final somptueux, après être passé par des morceaux aussi frais que "Peepshow" ou "30". Que dire de plus ? Qu’il faut aller voir Lunatic Age sur scène et acheter leur album car il le mérite largement. Si tout se passe bien, Lunatic Age est en route pour devenir un groupe au moins aussi influent que Noir Désir au niveau de la scène française, on vous aura prévenu. (SF.)


X-SYNDICATE -
Up Your Kilt
www.X Syndicate.fr.st / www.Wagram.fr

Un cendrier Cinzanno, une bière, des médiators, une vieille tranche de pizza, encore de la bière… Bienvenue chez X-Syndicate ! X-Syndicate c’est un peu l’alter ego féminin des Stooges, dégaine de rockeuses, textes de rockeuses, vie de rockeuses, et bien entendu une musique très… rock ! Attention "Up Your Kilt" est un concentré de rock’n’roll, loin du néo, loin du métal même, le genre de disque qu’on adore passer en boucle dans sa caisse lors d’une virée entre potes !

X-Syndicate - Up Your Kilt

Parlons donc du contenu (du kilt), qui est un concentré de fureur, de vitesse et de fun ! Ca s’écoute d’une traite et ça se réécoute indéfiniment tellement tout semble fait pour procurer du plaisir à l’auditeur. Impossible de sortir un titre de cette masse de guitares rugissantes, "Up Your Kilt" forme vraiment un tout. "Keep your head out" cependant arrive en tête, en trois couplés joués plein pot on se retrouve sur les rotules, les cinq lettres scandés de "Fight" sont tout aussi meurtrières, et "Sex romance" apporte incontestablement une touche de légèreté très appréciable (attention, on est encore bien loin de la balade popinette). Bien sûr vous aurez droit à tout "l’art de vivre" du rock, drogue, sex, alcool … le tout s’enchaînant sur des oh ! yeah nous rappelant une bonne vieille époque que l’on croyait révolue. Le batteur (seul barbu de la bande), ne l’oublions pas, n’est pas là pour faire de la figuration et tient la barre avec brio de bout en bout de cet album impressionnant. Alors pour tous les mâles qui croient encore que la femme n’a pas sa place dans le rock (ou ailleurs…), il faudrait commencer à se poser sérieusement des questions messieurs ! C’est sûr la femme est l’avenir du rock ! Up Your Kilt, and having fun !  (SF.)


CARNIVAL IN COAL -
Fear Not
www.Carnival.fr.fm

Troisième album pour les deux petits génies de Carnival In Coal et toujours autant de mélange de styles : métal, disco, grind-core, "world music", black-metal, funk, musique de fête foraine et j'en passe. 
"Fear Not" est un album à la musique imprévisible, à la fois structurée et anarchique. Transgressant les règles, repoussant les limites, on sent bien que l'univers musical est leur terrain de jeu favori. D'ailleurs ne font-ils pas ça que pour leur propre satisfaction (et la notre du même coup) ?
Aux travers de ces neuf morceaux (dont une reprise de SUP(uration) en version house/techno), aussi fous et délirants les uns que les autres, Axel et Arno prennent un malin plaisir à torturer nos esprits en nous envoyant une multitude d'émotions. Comme à leur habitude, l'un, homme orchestre, s'occupe de tous les instruments, le second gère les vocaux.
Un cd, pour tous les ouverts d'esprit qui souhaitent (re)découvrir le monde tourmenté des CiC.
(::M4SS::)
Carnival In Coal - Fear Not


OEDIPE -
Première Séance
Kollectif RaKan

L’originalité est ce qui différencie un bon groupe d’un mauvais groupe. A ce titre là Oedipe est un bon groupe. Car il fallait oser marier la chanson française et le néo-métal, peu de groupes avaient déjà tenté cette fusion et seul les Grenoblois de Virago y étaient parvenus avec "Premier Jour". Signe du destin ou simple coïncidence, la démo d’Oedipe se nomme "Première Séance".
Oedipe - Première Séance Mais Oedipe va encore plus loin dans cette fusion de genres apparemment antagonistes. Les textes sont d’une poésie rare mais sont pourtant hurlés la plupart du temps ce qui donne un impact impressionnant aux mots. La musique est ce qui se fait de plus lourd mais accompagne à merveille le chant, c’est très bien fait et on sent que ça a été réfléchi avant. "Onirisme" est sûrement le titre le plus puissant et lourd, sans que le chant y perde quelque chose. "Il Attend l’Appel" est quant à lui un superbe titre sur la drogue, et démontre à tous les partisans du chant en anglais que notre langue natale peut faire passer une myriade d’émotions quand elle est utilisée avec autant de génie. "Les Mots Dits" et "Le Livre" restent dans la même veine sans toutefois être lassant. Oedipe a donc tout d’un groupe mythique, vu le nom on aurait pu s’en douter, reste à espérer que cette "Première Séance" ne soit pas la dernière.  (SF.)



AEONS -
Supergreen (3 titres promo)
www.SphereManagement.com

S’il y a bien une structure qui a du nez en ce moment, c’est Sphere management. Après nous avoir balancé tour à tour les destructeurs Hertz & Silence, les apocalyptiques Gojira, et les surpuissant NoFlag, Sphere remet ça avec Aeons, et le pire, c’est qu’ici encore c’est la grosse claque.
Seulement trois titres pour découvrir "Supergreen", le prochain album d’Aeons, c’est peu mais suffisant pour se faire sa petite idée. D’entrée "Gift of Dream" laisse rêveur, le morceau est basé sur une mélodie récurrente mais avec des nappes de sons atmosphériques par-dessus qui lui donne tout de suite une autre dimension, c’est beau, planant et ça fait penser à rien de moins que Neurosis pour le coté mélancolique de l’ensemble. Sur "Boost" on y va plus franchement, toutes guitares dehors, mais les atmosphères sont toujours présentes et apportent indéniablement une touche personnelle. Le troisième titre "Nothern Delight" ne fera que confirmer la chose. Aeons est encore une révélation, leur musique est étonnamment relaxante et pourtant ça reste bel et bien du métal, magnifique. Il n’y a plus qu’à espérer que la révélation se confirme vite avec "Supergreen", le futur album et que la Sphère continue de s’étendre. (SF.)

Aeons - Supergreen

KEVORKIA - Nerve
Kevorkia.free.fr

Qu’est-ce que l’Ultimate métal ? C’est ce que nous propose Kevorkia avec "Nerve". Ce que l’on peut dire, c’est que Kevorkia ne fait pas dans la dentelle et nous distille en six titres un métal des plus violent, dans la musique comme dans les paroles. Le but avoué est donc simple, faire un maximum de bruit, et Kevorkia réussi au-delà de toutes espérances dans ce domaine, de "On my Own" à "Ultimate", on en prend plein la gueule.

Kevorkia - Nerve

Les riffs sont gras et la double de sortie, ajoutons à cela une voix de viking en rut et tout est là. Bestiale est le mot qui convient le mieux pour qualifier "Nerve", monolithique aussi à l’exception du somptueux "Earth Crisis" morceau plus calme qui prouve que Kevorkia sait aussi se tempérer. A partir de là, on retiendra immanquablement "Le Bon Père" sorte de "Macho Blues" en encore plus trash, c’est tout dire, "Ultimate" restera aussi pour sa violence… ultime. La production est correct, les musiciens ne suivent pas toujours à la perfection mais étant donné la rapidité d’exécution, on ne peut pas trop leur en vouloir. De plus Kevorkia est certainement plus un groupe à voir sur scène où le concept d’Ultimate métal doit vraiment prendre toute son ampleur. En attendant vous pouvez vous décrasser les oreilles avec cette démo au packaging superbe (un jolie digipack) qui prouve que Kevorkia est très très éNervé ! (SF.)


INSIDE CONFLICT -
Unearthed from wonderland
www.InsideConflict.com / www.OvercomeRecords.com

De plus en plus, certains groupes de la mouvance hardcore se radicalisent...à moins que ce ne soient les groupes de métal "brutaux" qui s'inspirent du hardcore. Inside Conflict se situe à cette limite, un groupe de "brutal hardcore death grind" (j'aime bien les classifications à rallonge) ... mais ce groupe a pas mal d'influences notables, alors ...).
En tout cas, brutal est le terme qui pourrait qualifier cet album tout droit "déterré du pays merveilleux" : un pur concentré de hargne de tentes minutes et quinze morceaux. Chose amusante, après le dernier titre, le groupe nous gratifie d'un ghost track qui est en fait ... l'album en entier !
Musique hargneuse et hurlée aux oreilles de l'auditeur, entre-coupée de passages plus lents et lourds, ceci n'est pas sans rappeler le défunt et excellent Brutal Truth. Si certains passages peuvent en effet paraître plus calme, plus "ambient" (Eh ! c'est entre guillemets, donc ça ne veut pas dire que les Inside Conflict se mettent à faire du goth') tout en restant malsain et tout en conservant une légère touche d'agressivité ce n'est que pour mieux enchaîner sur de puissants riffs dévastateurs soutenus par un très bon batteur.
A noter les deux reprises de l'album, une de Gun's & Roses dans une version plus grind, l'autre de Brutal Truth, que nos cinq Poitevins d'Inside Conflict exécutent fidèle à l'originale. Un groupe à suivre donc et à voir sur scène.
(::M4SS::)

Inside Conflict -  Unearthed from wonderland

 

HERTZ & SILENCE - Bio]un[logical
www.HertzandSilence.com / Gabriel Ed.

Hertz & Silence - Bio]un[logical

Attention : Hertz & Silence est de retour, et ça va faire très mal. On voyait mal comment après un premier album de la qualité de "You ! Machine", nos amis nordistes pourraient faire mieux. Et bien à notre grand bonheur on s’était trompé, "Bio]un[logical" est encore mieux et ce dans quasiment tous les secteurs. "Bio]un[logical" est tout d’abord plus lourd, plus puissant et cela grâce à une production une nouvelle fois remarquable de la paire Buriez/Kraemer, le son est tellement lourd que Christophe malgré ses prouesses de chanteur (impressionnantes sur "I am" et "Outside the screen" notamment), n’arrive parfois même plus à se faire entendre. Les compos se sont aussi améliorées, devenant parfois monstrueusement technique, le fun et la rapidité du premier album ont ici fait place à un chaos musical contrôlé par des musiciens talentueux et inventifs. 
Tous les titres sont sensiblement du même niveau et si on devait choisir on garderait en tête "Animal", véritable hymne métallique à la rage surpuissante, "Keep in Step" avec Arno de NoFlag , plus planant et moins dur que les autres titres et enfin "I Am", court, surpuissant, parfait. Ce disque s’écoute d’une traite malgré sa violence et ne vous fiez pas au petit nombre de chansons vous en aurez largement pour votre argent !
En plus vous aurez le droit à une vidéo bonus qui vous fera partager un peu la vie du groupe en studio et sur scène. Sur "You ! Machine", on pouvait encore se permettre la comparaison avec les suédois de Meshuggah, mais aujourd’hui même eux semblent dépassés, en attendant la troisième déferlante, on ne saurait que trop vous proposez d’allez prendre votre claque en live, car là encore ça vaut le détour.
(SF.)

 

VIRIDIANA - Oedipe
www.Viridiana.net / www.Timer-Records.com

Viridiana a tout d’un grand groupe, il nous le prouve une nouvelle fois avec "Oedipe", un nouvel album étonnant à l’opposé de la tendance actuelle, avec un son très personnel et un chant unique que les bordelais qualifient de Soul-Core. Viridiana ne fait pourtant rien d’autre que du métal calme aussi paradoxal que cela puisse paraître. Le métal est bien présent et le chanteur ne manque pas de pousser quelques hurlantes de temps à autres mais la plupart du temps le métal sert juste de toile de fond, ce qui laisse une plus grande place à la mélodie et à un véritable chant.
Tout est tellement cohérent chez Viridiana que "Oedipe" en devient un véritable bloc. Tous les titres sont basés sur le même schéma, du métal, un chant magnifique et aérien (en français comme en espagnol), et quelques éléments electros venant parachever le tout. Le niveau est exceptionnel, et on ne peut rien reprocher à cette galette, si ce n’est son homogénéité qui a la longue devient un rien lassante. Certains titres sortent cependant un peu du lot, "R" et ses envolés vocales, "Ire", plus dur et plus rythmique, "Engagez-nous", plus lent et plus sombre et bien sûr, cette formidable reprise de "Marcia" des Rita Mitsouko qui rien qu’à elle vaut le détour. Viridiana est sûrement l'un des groupe de métal du moment pratiquant une musique assez accessible. La production, assurée par André Gielen, est parfaite, le chant bilingue magnifique, et l’émotion est belle et bien présente. Toute les conditions du succès sont donc là, Viridiana n’attend plus que vous. (SF.) Viridiana - Oedipe

 

FLYING POOH - Viva San Antonio
www.FlyingPooh.com / www.Musicast.fr

Écouter “Viva San Antonio” des Flying Pooh, c'est un peu comme regarder un film de Tim Burton. On y retrouve exactement cette même ambiance, noire et décalée, qui on fait son succès. Le premier album des Flying Pooh est une des réussites de l’année n’ayons pas peur des mots, dans un registre jusqu'alors vierge de références françaises. 

Flying Pooh - Viva San Antonio

Car, si on voit clairement l’influence qu’a pu avoir un Mr Bungle sur cet album, on sent aussi clairement que le groupe se crée une ambiance très personnelle. Les Flying Pooh sont capable de tout, ska déglingué en "Intro", son groovy à la James Brown sur "Rock the Soul", néo-polka ("Meecztow revolution") ou encore twist et jazz ("Benny’s party"). Et le pire, c'est que tous ces styles apparemment si différents se mélangent ici avec une aisance effrayante, laissant tout de même planer le doute sur la santé mentale des musiciens du groupe, mais amenant un dépaysement bien rare de nos jours. Rajoutez encore à tous ça quelques bidouillages electros, une ambiance mystique, une production d’enfer et des musiciens polyvalents, vous obtiendrez la meilleure définition possible de Flying Pooh. Même lorsqu’ils se frottent au néo, ils s’en sortent avec brio et se permettent d’incorporer leur propres éléments comme des claviers ("Psikatrik core") où un chant de crooner, donnant lieu à l’anthologique "Sadness". On n’oubliera pas non plus "Salamandre", morceau magnifique tout au piano qui vous enchantera l’ouie. Les amateurs de métal pur pourront dire ce qu’ils souhaitent, "Viva San Antonio" est aussi inclassable qu’immanquable. (SF.)


CAEDES -
Chômage Mental
www.Caedes.fr.fm

"Chômage mental", le titre de cette démo est pour le moins trompeur, car les membres de Caedes sont loin de pointer à l’ANPE intellectuelle. Certes leur néo-métal n’est pas révolutionnaire, du moins pas au niveau musical, mais les Caedes apportent quand même leur pierre à l’édifice.
Au programme donc, une musique hypnotique et un chant rap assez posé qui rappelle un Oneyed Jack sans Dj, des textes engagés en anglais comme en français. Le chant et la musique savent se faire plus aérien par moment, pour notre plus grand plaisir. La basse quant à elle est omniprésente et le jeu de batterie est impeccable. On a aussi droit à de gros énervements par moments comme sur "Check the Sound" ou a des chansons plus dure ("KDS posse") mais la plupart du temps la musique reste posée, prenant parfois des tournures atmosphériques des plus sympathiques sur "I want you" et "Arrêter de commater" notamment. Les cinq titres de cette démo forment un ensemble cohérent et Caedes semble suivre sa voie sans se poser de questions inutiles, progressant ainsi sans cesse. Le tout manque encore un peu de puissance, mais cela est surtout due à une production sans punch et à un léger manque d’expérience. Caedes possède donc de solides bases et parviendra sans nul doute a se démarquer grâce à son talent et son envie, affaire à suivre donc. (SF.)

Caedes - Chômage Mental


BABYLON PRESSION - Classé X
BabylonPression.free.frwww.Musicast.fr

"En ton âme et conscience reconnaît-tu Jesus Christ comme notre sauveur ?". C’est par ces mots que commence Classé X dernière réalisation de Babylon Pression. Vous l’aurez déjà compris Babylon se moque des règles établies et des institutions. La société en prend donc pour son grade, justice, religion, police, tout y passe pour notre plus grand plaisir, puisque cette haine viscérale se répercute sur la musique du groupe, la rendant lourde et menaçante à souhait.

Babylon Pression - Classé X

Au programme des festivités, on retrouve la formule chant rappé / riffs métal plombés, mais aussi bien plus que ça. Des passages plus calmes et une certaine forme d’humour sur "Classé X", de grosses vocalises hardcore sur "Babylon Assassine" au côté des chanteurs de Tripod, du rap/reggae/ragga sur "Wiser". Et oui, sans même vous en être rendu compte, vous écoutez une nouvelle forme de musique, une sorte de ragga-métal inspiré et très très énervé. On retrouve d’ailleurs ce chant ragga sur "La Foi" 4éme titre de ce Ep où le groupe semble littéralement vomir toute sa rage. Quant à "Lache", il clôt superbement l’album avec un chant plus mélodique et un son métal des plus intéressant. On sent que le groupe manque encore un peu d’expérience, mais les musiciens maîtrisent parfaitement et la prod de Mamad (studio Praxis) est excellente. Quant à la volonté, elle semble…implacable, à suivre de prés puisque un mini-album est d'ores et déjà prévu. (SF.)

 

TRIPOD - Lèche

3po2.free.fr / www.Sriracha-Sauce.com / M10

Tripod, si ce nom ne vous dit rien, c’est que vous avez raté l’un des phénomènes métal du moment. Oui, Tripod est un phénomène, Lèche, leur premier album, est un chef-d’œuvre torturé et violent nous emmenant jusqu’aux limites du métal. Dés la première écoute la violence de Tripod va vous mettre K.O.
Vous aurez droit à tous ce qui se fait de mieux dans la musique métal d’aujourd’hui, les guitares forment un véritable mur de son, opaque et lourd par moment, entêtant ou hypnotique à d’autres, la batterie est hardcore et se fait tribal sur "Tension". Rajoutez y deux chanteurs juste pour votre plaisir, l’un s’occupant de la partie rappée, l’autre de la partie hurlée, et vous obtiendrez 3po2. Pour ce qui est de l’album, il est difficile d’en sortir des morceaux tellement celui-ci forme un tout, un bloc, même les remix (de Mr Lee) ne sont absolument pas superflus et rajoutent encore une couleur supplémentaire à Lèche. Il y a bien deux ou trois morceaux qui se démarquent cependant comme ce "Au Fond du Slip" magistral avec leurs potes de Babylon Pression, morceau très très énervé au riff obsédant. On pourra aussi noter "Maman", chanson au refrain psychotique où notre petit chanteur marseillais s’essaye à un chant plus planant et réussi à la perfection. "Serial Laveur" devrait achever de vous rendre fou, quand à "Le roi et Les Rats", il vient compléter à merveille cet album chaotique, troublant et tellement jouissif. Le reste du cd vous ravira aussi de "Attends & Bave" à l’instrumental caché de fin, tout est bon, rien n’est à jeter. Tripod - Lèche
Le son est parfait lui aussi et le design made in Marseille de Tous Des K est en parfaite harmonie avec le groupe et sa musique.
Lèche est un des albums métal de l’année, aux cotés du Human Bomb de BBA et du Double de Lofofora, deux autres membres de l’impressionant Sriracha Possee. C’est sur, il va être dur de surpasser Tripod tellement ceux-ci sont Coriace !
(SF.)

 

COVERAGE- Démo 3 titres
www.fede-hiero.com/Vivipare 

Coverage - Démo 3 titres

Vous aimez la langue française ? Ca tombe bien Coverage aussi. Enfin un groupe qui ose user essentiellement du français et qui est loin d'avoir l'air ridicule. Coverage, c'est un peu les descendants de Lofofora en beaucoup plus atmosphérique. Le premier titre "Liar" est un morceau de métal conventionnel, mais chanté et hurlé en français, ce qui lui donne une touche personnelle qui n'est pas pour déplaire. La production, quant à elle, est largement à la hauteur de nos espérances. Viens "Hint", et son chant anglais/français, musique planante et vocaux atmosphériques sont ici au rendez-vous, Coverage nous montre qu’ils savent utiliser la violence avec parcimonie et précision, un très bon morceau. Le dernier titre, "Les Derniers", est le morceau le plus atmosphérique et mélodique de l'album, c'est beau, simple, efficace, vraiment impeccable. Si vous cherchez de la violence pur passez votre chemin, mais si vous cherchez du métal atmosphérique arrêtez vous 5 minutes, vous ne serez pas déçus ! (SF.)

 

ANTEVIRUS - Antevirus
www.Antevirus.best.cd / www.Musicast.fr

Le moins que l'on puisse dire c'est que la musique d'Antevirus est pour le moins sombre. Attention, ni voyez pas par là une quelqu'onque tentative d’affiliation avec le black-métal d'un Cradle Of Filth. Ici la musique est simplement métal et c'est bien plus les arrangements et les vocalisations qui font de l'ambiance ce qu'elle est. Tout commence par "Lowest", morceau hypnotisant ponctué de petits breaks atmosphériques et de solos de guitares bien sentis. "Last Dance",quand à elle, fait plus dans le lourd et l'inquiétant, comme nous le prouve ces murmures au début de la chanson ou encore ces sons de guitares torturés, oppressants et omniprésents. "Shamble", troisième titre, ne fait pas non plus dans le genre bal-musette vous l'aurez compris, on appréciera notamment le très bon jeu rythmique du batteur ainsi que l'énorme voix du chanteur, voix qui fait la particularité d'Antevirus, une voix gutturale à souhait digne d'un ours en rut, mais qui se calque parfaitement sur la musique du groupe. Antevirus fait une musique sombre, technique et mélodique, mais qui reste quand même accessible au non-initiés du genre. (SF.) Antevirus - Antevirus


STEREOTYPICAL WORKING CLASS - Cd 4 titres 01
www.Stereotypical.fr.fm / www.Musicast.fr

Stereotypical Working Class se situe à la croisé de nombreux styles musicaux, tel que la power-pop, le néo-métal mais aussi l’émo.

StereoTypical Working Class - Cd 4 titres 01

On pense en particulier à des groupes novateurs comme Deftones, Incubus ou encore Staind, capable de mélanger l’intelligence et les émotions à leur métal saturé. On commence donc par "Already Lost", morceau quasi-parfait avec ses gros riffs catchy, quoiqu’un peu trop penchant vers la pop. On sent déjà dans la voix de Martin une ressemblance assez flagrante avec celle de de Brandon Boyd d’Incubus. La production quant à elle est très clean, les plus pointilleux diront peut-être qu’elle est un peu trop "propre". Arrive ensuite "Illusion", où la belle voix bien rock de notre ami Bob de Watcha vient s’entremêler à merveille avec celle beaucoup plus planante de Martin, le tout sur un tapissage de guitares très deftoniennes époque "White Pony". Viens "Last" où la guitare se fait parfois douce, parfois littéralement sadique, et enfin "Miscellaneous", morceau sombre mais d’une beauté lyrique sans faille.
C’est aujourd’hui sûr, avec leurs morceaux accrocheurs et dansants, Stwc risque bel et bien de finir dans les premiers… de leur class ! (SF.)


LAZY -
Nuthin But Your Truth
www.Lazy.fr.fm / Keops Prod

Pour situer la musique de Lazy, il vous faut imaginer une hypothétique rencontre entre Metallica et les anciens membres de Snot. Ensuite prenez la puissance rythmique de l'un et mélangé la à la vitesse et au fun de l'autre, vous obtiendrez Lazy. Sur le premier titre "Loco", le néo et le true-métal se mélangent avec aisance, les guitares sont torturées, le rythme lourd et les breaks sont présents, comme la production est, de plus, excellente, la chanson gagne encore en puissance, énorme. "Nuthin But Your Truth" fait dans le même registre, l'intro est très true mais certains passages vous feront vraiment penser à un Snot ressuscité. Mais c'est surtout sur "No Way" que Lazy fait fort. Après une intro fort sympathique, le morceau démarre sur une grosse hurlante et se poursuit en rock'n'roll métallisé absolument époustouflant, on est pied au planché jusqu'à la fin du morceau, aucun temps-morts, du vrai rock en somme. Si Lazy poursuit sur cette voie, on ne voit guère ce qui pourrait les empêcher de faire leur trou dans l'univers du métal moderne. (SF.)

Lazy - Nuthin But Your Truth

 

KLEBHAAR - Démo
bitbout.free.fr / www.Musicast.fr

Attention, chien méchant ! Klebhaar vient de sortir une grosse démo de sept titres qui fait mal, entre un métal sombre et du pur hardcore. Commençons donc par le seul défaut, la production n’est pas une merveille du genre. Malgré cela la musique de Klebhaar ne perd rien de sa fougue. Car c’est surtout cela qui frappe à la première écoute, Klebhaar joue avec une volonté sans pareil, comme si son existence était en jeu.
Klebhaar - Démo Klebhaar semble puiser cette force dans les défauts et les peines de l’humanité ("S.I.D.A", "L’homme n’est qu’un steak à chier à base de viande de bof") mais arrive tout de même à garder un sens de l’humour des plus bénéfique comme ce morceau d’intro country très décalé. Pour ce qui est des titres, on mange du décibel à tour de bras. On commence par "S.I.D.A" où l'on s’aperçoit que l’utilisation des samples n’est pas incompatible avec le hardcore. Vous aurez ensuite froid dans le dos avec "Hey Minch" où la voix se fait plus lourde et la musique plus complexe (mention spéciale aux cris de femme effrayants en intro). Puis vient "L’homme n’est qu’un steak à chier à base de viande de bof", nerveux, rapide, réaliste et tellement efficace. On passera avec plaisir par la pause fusion que constitue "Go" pour arriver sur un "Summer song" qui fera penser aux morceaux les plus hardcore de Lofofora. On finira sur une "Outro" plutôt étrange, se terminant par une partie instrumentale fort sympathique.
Au vue de cette démo, c’est sûr, le groupe a un gros potentiel. A vous de juger, mais on vous aura prévenu, le Klebhaar a la rage! (SF.)


CAUTION -
Toujours Dans L'Ombre (3 titres promo)
www.k1caution.com / www.k1k1.com

Caution, membre du k1k1 crew, nous démontre en trois titres extraits de leur futur EP "Toujours Dans L’Ombre" (à sortir bientôt) à quel point la fusion a encore de beaux jours devant elle.
Loin de pratiquer le simple rap/metal très en vogue aujourd'hui, Caution vient y additionner plein d'éléments qui rendent sa musique fine et intelligente. Dés le premier titre "Clan-D", on sent très bien le métissage musical voulu par Caution, intro électronique, chant rappé, refrain métal et phase trip-hop se mélangent pour le plus grand bonheur de l'auditeur. Sur "Clinic", le second titre, le groupe ose une intro électronique de plus de 2:00 minutes qui ne dépareillerai pas sur un album d'Aphex Twin, puis un chant posé et merveilleux vient prendre la relève, on plane, jusqu'à ce son d'électrocardiogramme qui nous ramène à la réalité. Que dire enfin de "Schizo"? encore une réussite où on voit le dub faire son apparition, de la jungle, du hip-hop, du trip-hop... tout y passe avec Caution. Caution semble être le digne descendant d'un Oneyed Jack, avec sa fusion sans faille, et la production impeccable de ces 3 titres, on ne peut qu'attendre la suite avec impatience. (SF.)

Caution - Toujours Dans L'Ombre (3 titres promo)



MASS HYSTERIA - De Cercle En Cercle
www.Mass-Hysteria.com / www.Yelen-Musiques.com

Mass Hysteria - De Cercle En Cercle

C'est avec impatience que l'on attendait le nouveau Mass ! Alors quelle ne fût pas notre surprise de découvrir un album aussi différent de ce qu'ils avaient pu faire auparavant! Pour ce troisième album, changement de line up avec les départs d'Erwan et Pascal et l'arrivée d'Olivier qui officie désormais aux rôles de guitariste, de pianiste et aux machines. Et un Colin Richardson toujours aux manettes! "De Cercle en Cercle", leur troisième opus studio laisse la mélodie prédominer. Finit le bourrin, c'est avec finesse que Mass Hysteria trouve toute sa puissance ! Plus profond, plus posé, cet album mêle parfaitement ambiances électro, mélodies envoûtantes, textes plus matures et groove percutant ! Les Mass nous livrent un album onirique, spatial et plein d'émotions avec une pochette et un livret qui laissent rêveur ! Mais aussi un album plus individualiste, sur l'être humain, sa condition, sa complexité ! Sur l'humain avec un grand H qui avance de cercle en cercle ! Un album qui à peut être tout de même perdu cette énergie hystérique, mais au profit d'ambiances tripantes.
Pour les inquiets, il s'avère que Mass s'impose encore et toujours comme un des meilleurs groupes de scène 
français. Alors gros coup de Mass ? (
M.)


LIFE KIT -
Life Is A Code
LifeKit.free.fr

Mélanger du violon du hardcore et de l’indus, il fallait oser le faire ! Life Kit a osé, et on les en remercie. La musique de Life Kit c’est un peu comme si un jour Trent Reznor avait croisé les membres de Botch et d’Apocalyptica et leur avait dit : hé ! si on faisait quelque chose ensemble ?
En résulte une démo, Life is a code, où vous pouvez oublier tous vos repères musicaux, même le son vous semblera différent. On commence par un "Metamorphosis" de toute beauté où le mélange hardcore/indus fonctionne à merveille, le violon venant rajouter une atmosphère surnaturelle à l’ensemble. On enchaîne avec "Life Kit", et son intro à la guitare rappelant les fantaisies d’un Ministry, la suite du morceau et d’une lourdeur jouissive parsemée de quelques envolés lyriques qui rappelleront les défunts Shovel. Viens ensuite "Bitch" morceau sombre mais pourtant tellement planant grâce au violon, on retrouve sur ce titre des passages plus métal, mais ce n’est que le calme avant la tempête. Car Life Kit a vraiment décidé de nous achever, et c’est sur "Laps" qu’on ressent tout le potentiel du groupe, le violon plus cynique que jamais semble t-il est omniprésent de l’intro à la fin du titre, Stéphane (chant) donne toute sa puissance vocale, la batterie et la basse posent le rythme avec brio, rien à dire, du grand art !

Life Kit - Life Is A Code

Vous l’aurez compris Life Kit a tout d’un grand groupe, originalité, puissance, et volonté de faire passer un message, en bref, incontournable pour tout fan de hardcore qui se respecte! (SF.)



FRENCH CORE -
Compilation
www.Wagram.fr

Encore une nouvelle compile! Oui mais pas n'importe laquelle, celle ci est éditée par une major, Wagram, et contient pas mal d'inédits.
FrenchCore regroupe la crème de la scène métal française (même si l'on peut noter quelques absents de choix...),
French Core Mass Hysteria, avec "Zion", vieux titre mais toujours efficace, Oversoul et le puissant "Livin' Dust", Pleymo, Watcha qui se remix, Oneyed Jack, Paraffine et son trip-core, Sherkan avec un G.H.B inédit.
Parlons maintenant des titres qui sortent du lot. Tout d'abord "FrenchCore" par Enhancer, titre bien sympa, l'hymne du renouveau français! On continue avec Aqme et un excellent "Superstar" inédit, Nihil est aussi de la partie avec son métal torturé et dépressif, Unswabbed toujours aussi énorme. On passe à la violence de la Nowhere avec Wünjo, puis la Sauce Sriracha est encore de la partie avec le métal cross-over de Boost. Puis vient Caution où le subtil mélange de sonorités trip-hop, de rap et de métal fait des merveilles sur ce "Clan-D" qui sera sur leur futur LP, les aliens de Psykup sont là aussi pour imposer leur Autruche Core, encore le K1K1 Crew avec All Access.
Mais les deux énormités de cette compile sont sans doute le live de Black Bomb A, enregistré au Bataclan lors du dernier Sriracha Tour avec "Police Stop Da Way" et surtout la fusion de Lofofora et de Noxious Enjoyment, pour un Lofofora Enjoyment d'anthologie! "Du Souffre Et Des Plumes" est vraiment exceptionnel et nous montre que Reuno n'a rien perdu de sa fougue!
Très bonne initiative que cette compile, cela montre que les majors s'intéressent de plus en plus au métal français, la révolution est en marche!
(O.)


BOOST -
3 titres Promo
www.Boost-Possee.fr.fm / www.Sriracha-Sauce.com

En seulement trois titres et un quart d’heure, Boost risque de convertir bien du monde à sa cause. En effet Boost a tous les atouts pour plaire, originalité, puissance, professionnalisme, et un zest de folie. La recette de Boost est de prendre une base métal et d’ajouter pleins d’éléments divers et variés par dessus. On retrouvera donc avec joie la touche de techno chère à Mass Hysteria sur "Dominate", des passages de true métal sur "You cry i’m fine", et des percussions très world music sur "Waste of time", le tout mélangé savamment à un métal sombre et puissant. Alors, on peut penser à Enhancer à cause de la présence de trois chanteurs, mais là où Enhancer utilise ses multiples voix pour augmenter la puissance de ses chansons, Boost augmente au contraire le coté mélodique et complexe des leurs. Boost nous prouve avec cette démo que le métal peut encore être à la fois original et intelligent, on attend l’album avec impatience! (SF.)

Boost - 3 titres Promo



LIKE PETER AT HOME - ¡Volumen!
www.OvercomeRecords.com

Bienvenue dans le plus triste des mondes. Avec Volumen vous allez (ré)apprendre à aimer le gothique. En effet, même si toute joie semble être bannie du cœur de nos amis espagnols de Like Peter At Home, et que leur disque ait la couleur des jours pluvieux, cela reste somme toute très beau et surtout très bien fait. Like Peter At Home ne fait donc pas dans le ska festif vous l’aurez compris mais pratique une sorte de hardcore gothique bien ficelé. On retrouve donc à la fois les éléments du hardcore (guitares torturées, jeu rapide, batterie puissante) et ceux du gothic (voix cadavériques, passages lourds et lents, ambiances sombres), le tout se mariant avec bonheur pour former une musique monolithique des plus efficaces.
Like Peter At Home - ¡Volumen! Mais Like Peter At Home ne sombre pas dans la facilité pour autant et introduit par moment de savantes mélodies ainsi qu’un chant plus aérien ("Soledad Constante", "Tiempo De Cambiar" ou encore "No Mas discursos"). On s’arrêtera aussi sur "Persistencia" et ses douze minutes de souffrances (mais dieu, que c’est beau !) et sur "Mascara De Soberbia" où le chant fait une apparition timide mais réussie . La production est bien entendu impeccable, tout comme la maîtrise de l’exécution, ce qui nous fait penser qu’en concert Like Peter At Home mérite vraiment le détour. Certes cet album n’est pas accessible au plus grand nombre, mais Volumen plaira à bon nombre de fans de hardcore et semble être la parfaite b.o pour ceux qui apprécient les longues ballades nocturnes dans le cimetière communal. (SF.)



PUNISH YOURSELF - Disco Flesh : Warp 99
PunishYourself.free.fr / Mosaic Music distribution

Bienvenue dans le monde cyberpunk de Punish Yourself ! Entre techno industrielle et punk hardcore, Punish Yourself expérimente, avec son deuxième album "Disco Flesh : Warp 99", une musique violente, brutale, sauvage, agressive et sexuellement déjanté. 14 morceaux plus obsédants et déjantés les uns que les autres dont 2 remix de feu Collapse et de The Dead Sexy Inc., et un clip offrant un avant goût (quelques peu réducteur) de Punish sur scène. Refusant les circuits "normaux" de production, Punish Yourself nous offre un album mutant reconstitué artificiellement à partir de prises live, de prises directes sur PC enregistrées par les Punish themselves dans leur non-studio, et de prises studio ! Hors modes, hors normes, Punish Yourself va jusqu'au bout de son Art. Sur scène plus qu'un concert c'est une véritable performance ! Peintures corporelles fluos, lumière noire, stroboscopes...un show hallucinant et halluciné ! Bon, je ne vous en dis pas plus, ça ne se raconte pas, ça se vit ! Dans la lignée d'un Ministry, Nine Inch Nails,..."Disco Flesh : Warp 99" est l'album incontournable d'un genre trop délaissé !!! (M.)

Punish Yourself - Disco Flesh : Warp 99

 

TOXITOYS - Démo
www.Toxitoys.com / www.Peoplesound.fr

Toxitoys - Démo Toxitoys semble s’être donné pour but de pousser la folie musicale à son paroxysme, tout en restant accessible au plus grand nombre. A la manière de Mr Bungle, Toxitoys nous délivre une musique puissante et déjantée. Nous voilà donc avec 6 chansons plus étranges les unes que les autres, possédant chacune le détail qui tue. On retiendra donc la fin très kitch de "No Brain Inside", la guitare hypnotique sur "Who Is The Racist", Le sifflotement d’intro de "Sleepy Girl" (Morceau qui fait vraiment peur !), et les hurlements de "Unceasing Sounds Of The 60’s" qui ferait pâlir même un Iggy Pop en grande forme. Toutes ces petites choses rattrapent largement la production assez moyenne, et le son pas assez lourd. Reste encore "Nosebleed Nosy", morceau très étrange et "Why Must We Die" où Elvis Presley semble sortir de sa tombe pour nous jouer un rock’n’metal d’anthologie. C’est sûr, les fans d’Oasis n’achèteront jamais ce cd, par contre si vous êtes fan de Mr Bungle, Fantomäs ou encore des Flying Pooh vous apprécierez sans nul doute la musique de Toxitoys. (SF.)



WÜNJO - Ventoline
www.Wunjo.net / www.Musicast.fr

Respirez un grand coup, Wünjo débarque avec "Ventoline", son premier album autoproduit, et déjà écoulé à plus de 1000 exemplaires. Enregistré et mixé par Stéphane Kraemer, les Wünjo nous livre une bonne production. Grosse basse, gros riffs, chant et textes incisifs sont les composants d'une "Ventoline" bien secouée. A la fois brutal et ambiant, hurlant et planant, Wünjo nous offre un sympathique et prometteur premier album : une bonne intro, des morceaux plus que convaincants, mis à part un dernier titre avec de nombreux membres de la Team Nowhere (Enhancer Posse, Kmar de Pleymo, Franklin de Noisy Fate) qui vire au mégalo et qui est, ma foi, carrément lourd !!!..."Nowhere Success Story"... Un seul reproche sur tout l'album : ça sonne trop Nowhere ! Est-ce dû à Stéphane Kraemer (Enhancer, Pleymo) ou à une trop forte unité qui empiète sur une identité ? Enfin, si vous êtes un asmatique des temps modernes ou tout simplement dans le trip Nowhere, procurez-vous "Ventoline" sans plus attendre ! (M.) Wünjo - Ventoline

 

 

BLACK BOMB A - Human Bomb
www.Sriracha-Sauce.com / M10

Le style de Black Bomb A est impossible à définir totalement, car au même titre qu’un Fantômas, Black Bomb A s’emploie à créer une musique entièrement neuve. Ce "Human Bomb" est donc une création inédite à ce jour, et c’est en partie ce qui fait de cet album un chef d’œuvre. Au niveau instrumental, Black Bomb A se rapprocherait d’un Sepultura sous acide, puisque le son reste métal mais que des parties hardcore ou speed viennent s'y greffer allégrement, donnant ainsi un caractère particulier à leur musique. 
Black Bomb A - Human Bomb Leur musique est à la fois lourde et rapide, rythmique et mélodique, sensible, et pourtant reste extrême. Mais c’est surtout au niveau du chant que se trouve la particularité de BBA. Avec la présence de ses deux chanteurs Djag et Poun, la musique de BBA est transcendée, elle devient magique ! les voix de nos deux hurleurs se mêlent à la perfection, l’une répondant à l’autre ("Get Out Da Bastard"), parfois le chant ressemble même à ce que Mike Patton peut infliger à sa propre voix (la fin de "Get Out Da bastard", "Your Enemy" ou encore "Project"). Mais c’est lorsque le chant se fait plus aérien que l’on prend une véritable claque, des morceaux comme "Human Circus", "Project" ou "Down" acquièrent ainsi une saveur supplémentaire, et deviennent de véritables bombes. On oubliera pas non plus la magnifique ghost track qui prouve que même en acoustique les Black Bomb A ne rigolent pas, ainsi que l’intro divine ("Communication With God") qui plonge tout se suite dans l’ambiance.
BBA fait du bruit au service de la beauté tout en apportant une touche très personnelle à sa musique, quand cela est doublé d’une production impeccable et d’un superbe livret, que demande le peuple ? Une chose est aujourd’hui sûre, la bombe humaine c’est Black Bomb A qui la tient dans sa main. " Push da flame under the Black Bomb A"! (SF.)



COUNTERFEIT - Démo
www.Eponyme.net

Le groupe Counterfeit (tiré de la chanson de Limp Bizkit du même nom) nous présente donc sa première démo, force est donnée de constater qu’à par le nom ils n’ont pas empruntés grand chose à leur inspirateur. On retrouvera tout de même le chant rappé sur le second morceau intitulé "Tendance", mais la comparaison s’arrête là.
Les influences de Counterfeit se situeraient plus entre Korn et Coal Chamber (l’intro de "Soupy") avec quelques expérimentations Toolienne de temps à autres. Le tout est assez bien orchestré, même si on sent que parfois, à trop vouloir en faire, ils s’y perdent un peu eux même. La grande force de Counterfeit réside dans la voix du chanteur, qui, quoi qu’encore inégale est déjà capable de déclencher l’émotion chez l’auditeur au même titre que la voix d’un Chino ou d’un Jonathan Davis (écoutez en particulier "Blow", meilleur morceau de la démo où la voix est pleinement utilisée). La seule chose qui vient desservir cette démo est la production qui reste relativement correct mais sans plus. Reste de cette démo trois très bon titres, "Tvscrew", "Soupy", et "Blow", un titre, "Tendance" qui l’est justement un peu trop, mais surtout on sent derrière une énorme envie d’y arriver, courage les gars, le succès n’est pas loin ! (SF.)

Counterfeit - Démo



HERTZ & SILENCE -
You! Machine
www.HertzandSilence.com / Furia Rcds

Ne faisons pas durer le suspens, Hertz & Silence c'est une tuerie total, comme on en avais peut-être jamais vu auparavant en métal français. C'est une tuerie pour plusieurs raisons. Premièrement, parce que, à l'inverse de beaucoup d'autres groupes, Hertz a su digérer ses influences, c'est à dire qu'ils arrivent à faire mieux que leurs propres références! Et quelles références, on retrouve par ici du Metallica (notamment dans la voix du chanteur), par là du Machine Head. Certains passages assez true-métal font même penser à du Iron Maiden au sommet de leur art. Mais on sent surtout l'influence de Meshuggah dans certaines constructions et au niveau des solos de guitares notamment. ("You! Machine" dont l'intro fait étrangement penser au "Futur Breed Machine" du groupe suédois, Final Step). Deuxièmement, les musiciens s'investissent à fond dans leur musique.
Hertz And Silence - You! Machine Le batteur maîtrise son art à la perfection sans en rajouter trop techniquement, le chanteur donne vraiment de la voix (étrange ressemblance avec celle de Reuno de Lofofora lorsqu'il chante en français), la guitare hurle comme jamais, notamment lors des solos qu'on pensait à jamais disparu du métal moderne. C'est bien simple Hertz est le groupe français le plus aboutie techniquement parlant, on sent une osmose parfaite entre les différents musiciens, ce qui donne un résultat quasi-parfait. Ensuite il y a les détails qui font mal, les interruptions comme sur "Loaded Guns", l’intro grind de "Applied Sciences", les alternances de rythmes et les passages atmosphériques "Deadly sins", "Supervision", "Never Ending Sleep". Et quand l’on retrouve tout ça dans la même chanson cela donne des perles comme "F@ke Sensations.com" ou encore "You !Machine" qui reste à ce jour deux des meilleurs titres métal qu’il m’ait été donné d’entendre. Le seul point négatif ici est le manque de chant en français, dont on aurait souhaiter une plus grande présence vu la réussite que cela était sur "Sors Des Limites".
Une chose est sûre Hertz And Silence est à contre courant de la mode néo-métal actuelle, mais cela pour notre plus grand bien ! C’est d’ailleurs tellement bon qu’on en redemande, et vite s'il vous plait ! (SF.)


GOJIRA -
Terra Incognita
www.Gojira-music.com / Gabriel Music

Enregistré chez Stephan Kraemer, Terra Incognita est le premier album de Gojira (ex Godzilla). Il a vu le jour en Mars 2001 chez Gabriel Music dans un superbe Digipack.
Si on devait résumer en un mot la musique de Gojira, ce serait puissance mais cela ne s'arrête pas là, c'est un véritable concept-album que les Landais nous livrent ici. En effet, ils nous emmènent, tout au long de leur 14 titres (et 66 minutes), dans leur univers sombre et mystérieux, vers la "Terre Inconnue".
Leur musique est si lourde que vous resterez scotché au fauteuil dès la première écoute! Des rythmes obsédants, intros lancinantes font que l'ambiance devient parfois malsaine.
La production est excellente, le son parfais, on sent un certain professionnalisme qui rapproche Gojira des groupes death Américains ou Scandinaves, renforcé par des paroles en anglais (il y a deux frères Franco-américains, ça aide!) De plus le niveau technique est lui aussi très impressionnant.
Gojira pourrait être rangé dans la rubrique death/trash de votre discothèque mais ce nouvel album emprunte parfois des sonorités néo-métal, des passages fusion qui nous donne un Défouraille métal très agréable à écouter.
La première écoute est impressionnante, (les autres aussi d'ailleurs)! Gojira s'affirme comme un grand de la scène death Française vu le niveau atteint par cet album, moi j'ai pris une grosse claque, la prochaine...ben le live !!! En tout cas ce cd nous montre encore une fois que la scène métal française est en pleine forme...
(O.)
Gojira - Terra Incognita


ENHANCER -
Et Le Monde Sera Meilleur...
www.Enhancer.net / www.Jaff.fr

Ce qui frappe dans la première production d'Enhancer, c'est la qualité de cette production. Tout d'abord on a droit à un livret sublime (à l'intérieur comme à l'extérieur) et à une qualité sonore exceptionnelle pour un premier album. Ensuite on tourne le cd et on dit : Wahoo! 17 titres?!? Attention, c'est la qu'il y a un piège, car il va falloir trier. Il va tout d'abord falloir enlever l'"Intro" et les trois chansons très humoristiquement intitulées "internul", on peut ensuite supprimer "Foutage de gueule", qui constitue la parenthèse rap de cette album. Reste encore "E.D.A" et "VOST" qui sont de pures délires électros.

Enhancer - Et le monde sera meilleur...

Force est de constater qu'il ne nous reste plus que 11 titres à nous mettre sous la dent mais quels titres ! Il y a d'abord "Trace" et "On the road again" morceaux de rapcore somme toute assez basiques mais extrêmement bien fait, avec la formule qui marche bien chant rappé/refrains hurlés. S'en suit "Contrôle pas" et son refrain français/anglais et "TN" ou les récits de vacances de la Team Nowhere, qui sont deux bons morceaux. On retombe ensuite un peu mais c'est normal vu les titres avec "Bad trip" et "Nefast"! on enchaîne avec "Kids" morceau assez étrange et "Sporte toi bien" très bon morceau, mais on commence à se lasser. Heureusement Enhancer a su garder le meilleur pour la fin et nous pond les deux bombes que sont "Hardcore version dancefloor" et "Sex skunk skate squat" où la puissance vocale des trois chanteurs est employée pleinement, et là c'est vraiment la grosse claque. On finit avec le morceau le plus aboutit de l'album "Glock 2" et son ambiance de chorale d'église version gothique et "Et le monde sera meilleur…" qui nous incitera à voter Enhancer aux prochaines élections. 
Pour un premier album Enhancer tape fort dans un style jusqu'alors vierge de toutes références. Alors si vous aimez le true métal passez votre chemin, mais si vous aimez le fun et le rapcore, c'est ici que ça se passe! (SF.)

ZOMBIE EATERS - Bruit(r)iste
www.ZombieEaters.com / M10 - Bad

Après de multiples retards, le 1er album des Zombie Eaters est enfin dans les bacs! Et nos "mangeurs de Zombie" nous livre là une production très aboutie, enregistrée par Fred Foulquier.
Ces bordelais nous prescrivent un album à consommer sans modération au concentré actif de "métal néo mutant agrémenté de touches pop et de débordement hardcore"!
Le cd s'ouvre sur la chanson éponyme de l'album "Bruit(r)iste" et le ton est donné. Entre voix claires et hurlements, les Zombie assènent un néo-métal efficacement dosé pour nous donner envie de s'addicter.
Et quand il s'agit de faire du bruit, les Zombie Eaters savent s'entourer : Mouloud de Mobil Session Team aux choeurs sur "Bruit(r)iste", Bob de Watcha pour un "Diatribe" très énervé et Laure Sinclair pour nous présenter une reprise de A-ah, "Take On Me" bien kitch et déjantée.
Un album où les Zombie nous baladent dans tout un univers d'émotions, et le plus souvent en français! Avec des morceaux surprenants et entêtants comme "Chloé" ou "Soluble"...
Alors si comme les Zombie Eaters, vous ne "supportez plus le silence", procurez vous sans attendre leur première trousse d'urgence!
(M.)
Zombie Eaters - Bruit(r)iste


ONEYED JACK- Prepare To Reactivate

www.Sriracha-Sauce.com / www.Yelen-Musiques.com

Oneyed Jack - Prepare 2 Reactivate

Aprés 2 ans d'absence, Oneyed Jack est de retour avec un nouvel album qui est une véritable merveille.
Avec Prepare To Reactivate, le combo continue son expérimentation sonore pour nous livrer un disque plus posé que Cynique ou Arise mais toujours plus métissé. Jouant continuellement sur la variété des sons, ce nouvel opus mélange jungle, dub, hip-hop et scratchs omniprésents sans oublier un chant rappé toujours aussi original et unique. De plus ils nous offrent un fabuleux morceau en compagnie de Sonia (chanteuse de feu Muddle Headed.)
Plus mature, plus subtil, Prepare 2 Reactivate n'en est pas moins contestataire de part la réalité des textes, il vous fera réagir à coup sur.
(M.)

 

ANANDA - Profane

www.Ananda-rockmetal.fr.st / www.OvercomeRecords.com

Avec Ananda, pas de "Hardcore version dancefloor" (c'est pas méchant), mais un hardcore lourd, torturé, chaotique aux accents parfois death. Cette formation française signe avec "Profane" un des meilleurs albums de hardcore de l'année 2000. Un premier opus pour un groupe qui écume les festivals et les salles Europeènnes depuis 1994 au côté de groupes tels que Knut, Nostromo ou encore Napalm Death...et qui n'en est pas à son premier enregistrement. Ainsi "Profane" est un album très abouti, composé de 10 titres aux textes dénonçant la virulence de la réalité. Une excellente production aussi bien musicale que graphique avec un superbe digipack : un album qui vaut le détour ! (M.)

Ananda - Profane


MAL D'AURORE
- Kryzalyd

www.Mald'Aurore.fr.fm

Mal d'Aurore - Kryzalyd

Originaire de Nice, Mal d'Aurore signe ici un album original et époustouflant. 
Avec Kryzalyd, ce groupe impose un style nouveau en fusionnant principalement le néo-métal et le gothique tout en y intégrant des passages death ou black. 
De bons gros riffs, une bonne rythmique, de belles mélodies, une voix accrocheuse aux envolées lyriques et des textes sombres sont les ingrédients savamment mélangés par ces niçois pour nous surprendre et nous emmener dans leur univers.
Avec cet album Mal d'Aurore frappe fort, le son, la qualité des morceaux, le design...enfin tout sonne très pro et reflète le pluralisme de leur musique. Cependant, on ne peut que regretter l' influence trop présente de Korn.
(M.)

 

LES ALIéNéS - Bande Originale

www.Jaff.fr / www.Sriracha-Sauce.com 

Les Aliénés d'Yvan Gautier  est sortie le 24 janvier et à défaut d'avoir pu voir le film, on a attendu avec impatience la bande originale que nous a préparée Julien, bassiste d'Oneyed Jack & Vincent Baudet le compositeur...
Sortie chez Jaff le 13 mars 2001, on y retrouve d'un coté la Sriracha Team,
Lofofora, Black Bomb A, Oneyed Jack, Carc[h]arias,...avec des titres remixés ou live, et de l'autre, des morceaux instrumentaux de toute beauté.
Les instrumentaux sont terribles, trip-hop, indus, une musique torturée qui nous emmene sur les routes de ce polar que l'on imagine trés glauque avec au final Deirdre, la chanteuse d'Ekova, qui cloture admirablement la BO & le film...
Pour ce qui est des remixs, mention spéciale à
Carc[h]arias dont le titre avec Reuno est trés réussi, les 3 titres d'Oneyed Jack nous permettent de redécouvrir le groupe aprés 2 ans d'absence et avant leur Prepare 2 Reactivate. Par contre, ceux de Lofo ou Watcha ne sont pas une grande réussite à mon gout.
Dans l'ensemble cette BO est excellente et je vous la recommande que ce soit pour la qualité des compositions ou pour les titres inédits des Lofo, Watcha, BBA et autre...
(O.)
Les Aliénés - BO

 

NOSTROMO - Eyesore

www.OvercomeRecords.com

Nostromo - Eyesore

Une fois de plus, la Suisse et sa scène genevoise ont engendré un monstre du métal. 
Nostromo, dont les trois leitmotivs sont brutalité, dévastation et précision, compose avec un hardcore-métal où vient se mélanger aussi bien le death, le trash, que le grind. Ainsi, ces petits suisses imposent un style qui leur est propre et qui les classe comme une nouvelle référence du hardcore et du métal.
Eyesore, c'est donc quatre morceaux originaux et une reprise de Napalm Death "Twist the knife" d'une totale brutalité ! 
Avec ce mini-cd, Nostromo nous mets l'eau à la bouche et c'est avec impatiente que l'on attend leur prochain album!
(M.)

 

LOFOFORA - Double

www.Jaff.fr / www.Sriracha-Sauce.com

Lofofora nous revient avec un double album tout simplement et ambiguement intitulé "Double". Une dualité sur laquelle jouent les Lofo en nous proposant deux albums différents et complémentaires : un CD noir pour le live et un blanc pour le studio.
Avec le live, Lofofora nous propose d'explorer son côté sombre et enragé, tout au long de 11 morceaux plutôt bien choisit. On y retrouve avec plaisir de vieux titres tels que "Holiday in France" ou encore "Amnes' History"... au côté de morceaux plus récents comme "Au secours"... Un album live sympathique à écouter mais qui a tout de même du mal à traduire toute la fureur d'un Lofo sur scène !!!
La partie studio quant à elle, est une véritable petite merveille composée de 7 titres de reprises et réarangements. Des morceaux où la musique se veut moins violente, mais sur lesquels les Lofo apparaissent toujours aussi provocateurs avec des reprises telles que "Madame Rêve" de Bashung ou "Vive ma liberté" d'Arno... et le très sensuel réarangement de "Viscéral". Un album personnel ou le groupe se dévoile sous un nouveau jour.
Un double album au concept tout simplement génial qui traduit et titille la dualité de chacun d'entre nous!
(M.)

Lofofora - Double

 

BULLSHIT INC. - Life Under Pressure

www.Bullshit-Inc.fr.st

Bullshit Inc. - Life Under Pressure

C’est en juin 1999 qu’a attéri dans les bacs Life Under Pressure, le premier LP des perpignanais de Bullshit Inc., un album entre fusion metal et harcore. Leurs influences musicales sont diverses, allant du harcore new-yorkais (Vision of Disorder, Snapcase) au néo-métal (Deftones) en passant par l’émo-métal (Tool).Très abouti pour un premier album, Life Under Pressure est la confrontation de riffs et de chants hardcore avec de sombres mélodies accompagnées d’un chant puissant et torturé parfois soutenu par des samples ou encore par des scratchs. La musique de Bullshit dégage une atmosphère de rage intense et de sombre mélancolie. Alors en attendant leur prochain album, découvrez ou re-découvrez Life Under Pressure, un album dans la mouvance emometalcore.(M.)


ETHS - Autopsie
eths.free.fr / Coriace.free.fr

Encore, Encore... un nouveau bon groupe de métal directement en provenance de Marseille. eths, sous l’égide du Collectif Métal Coriace, nous balance comme un coup de poing dans la gueule un métal hardcore brutal et puissant, enrichi par une formation originale et un style bien à eux. Attention les mecs ! Votre masculinité risque d’en prendre un coup quand vous découvrirez que derrière cette voix emplie de brutalité se cache la charismatique Candice. De plus, les paroles n’y vont pas de mains mortes sur l’homme, "le mâle" celui qui nous ferait presque regretter d’appartenir à l’espèce humaine. Ces cinq marseillais font preuve d’un professionnalisme certain. Ils ont su allier des textes engagés, une musique brutal et tirer partie de leur diversité pour nous servir une démo qui tue!!! (M.) Eths - Autopsie

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