16 Février 2002, Coustellet
(prés d'Avignon), on se retrouve à La Gare pour une première expérience
Lunatic Age Live dans le cadre des soirées A Core et A Cri du collectif RaKan...
Petit entretien avec Laurent (guitare), Pelo (batterie) et Fred.
Présentez nous rapidement Lunatic Age
(style,...) ?
Laurent : Lunatic Age existe depuis 8 ans. Le groupe est de Montpellier et on est quatre avec une formation basse-batterie-guitare-chant.. Notre premier album
"Sous-X" est sorti en 1998. Et là, "Miranda"
notre deuxième album est sorti en septembre 2001 et a été enregistré au studio des
Forces Motrices par David Weber. Et on considère que l’on fait du rock… Pelo : C’est très difficile de définir sa musique et on aime pas trop les étiquettes… Dans les chroniques on a retrouvé des appellations que les gens donnent à notre musique comme Pop core que l’on a repris par la suite. Mais on a jamais trouvé de nom qui définisse bien notre style.
Quelles sont vos influences ?
Pelo : En fait dans le groupe il y a deux noyaux. Il y a d’une part
Laurent à la guitare, Fred à la basse et moi à la batterie qui avons des influences métal de par notre passé musical plus métal, hard rock… C’es ce qu’on a écouté quand on était plus jeune. Et d’autre part
Sébastien au chant qui lui a plutôt des influences plus pop, plus new
wave, cold wave. Et c’est le mélange de ces styles musicaux qui se rencontrent.
Comment qualifieriez-vous votre musique ?
Pelo
: Mélodique, sombre.
Laurent : Les paroles que Seb peut écrire sont assez dark et les musiques ne sont pas rigolotes non plus. Mais nous on est hyper
marrant !
Qui est "Miranda" ?
Laurent : On en sait rien. Ca n’a pas été réfléchit comme un concept. Les paroles de la plupart des chansons de
cet album parlent de filles et dont une qui s’appelle Miranda. C’est devenu le titre de l’album parce qu’on trouvait ça bien. Et de là, on a demandé à des mecs de Montpellier qui sont graphistes de faire le visuel de la pochette, du site web… On leur avait vaguement parler d’une idée de pieds, de jambes…Ils se sont occupés de l’habillage graphique et c’est devenu
"Miranda".
Pourquoi un album tout en anglais ?
Fred : En fait on avait un contact avec une maison de disque étrangère qui était branchée par
Lunatic Age mais seulement les morceaux en anglais. Elle nous a proposé d’enregistrer l’album en deux versions et on a accepté.
Laurent : Sur le premier album, "Sous-X", qu’on a fait en
1998, il y avait 60% de titres en français, 40% en anglais. On l’avait envoyé à l’étranger en Allemagne, en Belgique, en
Hollande. Et à l’époque, des maisons de disques nous disaient qu’elles trouvaient ça super bien mais que chez eux, elles ne pouvaient
se permettre de sortir du français. Donc cette fois-ci on ne voulait pas avoir de regrets. Pelo : Les morceaux écrits en français on été traduit en version anglaise. Il y a donc la version française de l’album avec deux morceaux en anglais et la version anglaise avec la totalité de l’album en anglais.
Laurent : La version anglaise est sortie avant la version française, quelques mois avant en Belgique et en Hollande. Elle n’est pas disponible en France mis à part sur notre site
internet donc on peut acheter les deux versions sur le site.
Vous avez kiffé de le faire en anglais ?
Laurent : Ca été du boulot pour Seb !
Fred : Au début c’était pas le gros kiff. Il a bosser les adaptations avec
Olga, la chanteuse anglaise de
Shy no shy (ancien groupe montpellierain). Ils se sont vachement bien entendu tous les deux et ils étaient comptant de ce qu’ils avaient fait avec les traductions de textes. Les intonations ne sont pas les mêmes entre les deux
versions, il y a des trucs que se prêtent plus en anglais qu’en français.
Laurent : C’est surtout Weber qui doit avoir un mauvais souvenir de cet enregistrement là car il avait trouvé que c’était chiant de faire les deux langues. Après l’enregistrement c’était génial. Mais c’était dure par rapport à ça. On a pris du retard. Il a fallut faire plusieurs fois les prises de
chant, les deux langues ont été mixées différemment.
Comment vous situez-vous par rapport à la scène française et quel regard portez vous sur celle-ci ?
Pelo : J’ai l’impression que l’on se retrouve musicalement entre deux. C’est-à-dire qu’il y a des scènes où l’on se retrouve pop pour un plateau où il va y avoir des groupes beaucoup plus métal que nous et d’autre plateau où l’on va se retrouver trop métal
!
Fred : Tantôt on a l’impression de faire de la variétoche presque, tantôt on a l’impression de faire du death.(rires) Pelo : Dans le paysage musical français, le PMF, on se retrouve toujours un peu avec le cul entre deux chaises. C’est toujours la même chose sauf avec des groupes comme
Spor avec qui on se retrouve dans un même univers musical, le même style d’ambiance. Mais souvent on se retrouve un peu en marge.
Laurent : Mais on se sent quand même plus proche de la scène métal puisque c’est avec elle que l’on joue le plus. D’ailleurs on est sur la compile
"A Core et A Cri"... C’était quoi déjà la question. Ah oui, alors quel regard portes-tu sur la scène française
Frédéric ?
Fred : Beaucoup d’admiration et je remercie mes parents. (rires)
Laurent : Les groupes français les plus connus ne reflètent pas assez la scène métal française dans son ensemble. Il y a beaucoup de groupe qui ne font pas du
sous-Slipknot. Il y a plein de genre de métal différent en France mais les maisons de disques ne se penchent pas dessus alors que c’est la majorité des groupes de métal que l’on rencontre. Pelo : Les maisons de disques essayent de retrouver dans les groupes français ce qui arrive
outre-atlantique alors qu’il y a vraiment un vivier d’originalité en France. Ce qui ressort de tous ça c’est ce que veulent bien montrer les maisons de disques c’est à dire du
sous-Slipknot, du sous-Limp Bizkit ou autres choses alors qu’en France il y a vraiment beaucoup de groupe intéressant...
:: Photos Live à La Gare (16 Fév.) et Montpellier (18 Mai 02) ::
Merci à Lunatic Age, à Reactiv Music, au Rakan, organisateur de la soirée
et au staff de La Gare. [Interview réalisé par Marie & Olivier]