Concert Nostromo le 19 décembre 2002 à l’Usine à Genève
Lieu l’Usine à Genève
Date 19 décembre 2002
Groupes Nostromo
Public Un certain nombre de personnes

 

Votre attention s’il vous plaît ! Je vais partager avec vous le plus grand, le plus magistral, le plus merveilleux concert qu’il m’a été permis de voir durant ma petite vie pendant ces quelques lignes…(je suis sûr qu’à force de faire des chroniques aussi longues, je participerai au dépôt de bilan du Pouet à cause d’un déficit budgétaire dû à des achats trop abondant de papier pour pouvoir publier mes conneries ! Je penserai à vous en achetant des actions Clairefontaine). Bref, revenons à nos moutons, en l’occurrence nos amis genevois de Nostromo. En fait, je ne m’attendais pas à une soirée exceptionnelle puisque l’entrée était libre et, de plus, ce concert avait été organisé pour le vernissage de «Ecce Lex», le dernier album en date (chroniqué dans ces colonnes dans le numéro précédent par mes soins). Alors moi, comme un con, je pensais qu’ils allaient se contenter de jouer leur dernier effort et puis basta ! Et en plus, en pénétrant dans la prestigieuse salle, je me suis étonné de voir une minuscule scène en losange à peine surélevée en plein milieu de la fosse avec tout leur matos dessus. La batteur tournait le dos aux musiciens et le chanteur aussi. «Y vont quand même pas jouer là !», m’exclamais-je. Et ben si pourtant. 22h30 : les membres du groupe prennent place. Ils sont vêtus de peignoir de boxeur et de perruques à cheveux longs et frisés, tandis que le chanteur porte une tenue de garçon de café (mais c’est quoi ce bordel !). Avant d’entamer leur set, les musiciens retirent leur accoutrement et que vois-je… Ils portent tous un string léopard !! (alors les filles, vous voulez toujours pas vous mettre au hardcore, hein ??!!). Ils démarrent leur show par « Stillborn Prophet », un morceau de leur dernier album, puis « Rude Awakening », « What’s up in your Cryo Tubes ». En tout cas, il y a une bonne communication avec le public et on sent qu’ils sont contents de revenir jouer à la maison. Ca fait bien plaisir. Ils se donnent à fond. Les anciens titres, tirés de leur premier album « Argue » et de leur CD 5 titres « Eyesore », sont également interprétés pour notre plus grand bonheur. Au bout d’une demi-heure, le show est interrompu pendant une vingtaine de minutes pour un concours au bar. C’est frustrant au départ, mais ça fait durer le plaisir. C’est cool en fait !! Les hostilités reprennent donc et j’ai bien pris soin de me placer derrière le batteur pendant la pause, pour voir s’il était capable de jouer aussi vite que sur album. Et bien oui, je confirme, ce mec est vraiment un surhomme ! Pourtant, il est taillé dans un coton-tige (évidemment, c’est pas avec un string qu’il risque de cacher son physique !). Il ne ménage pas sa monture comme on dit. Il martèle incroyablement son instrument : double pédale assassine, vitesse de jeu monstrueuse, notamment sur les passages grind de « Lab Of Their Will », « Pull the Pin »,… Si la réincarnation existait, je ne voudrai pas devenir une batterie. En se plaçant devant, il faut faire attention car le chanteur a tendance à jeter son micro dans tous les sens, vu l’intensité des morceaux. Pas de doutes, « Ecce Lex » est vraiment taillé pour la scène et je peux vous dire que ça le fait grave !! Après une heure de tension extrême, le set touche à sa fin après « Unwilingly and Slow », la reprise des Blockheads. Vu l’ambiance de feu qui régnait dans la salle, il nous offre un rappel, où ils interpréteront « Lost Inside », extrait de « Argue » et à nouveau « Rude Awakening ». Putain que c’était grand !! Même pour un concert gratuit, ils ont vraiment tout donné et fait l’effort de nous gratifier d’un show pas comme les autres avec une mise en scène très particulière. On se dit alors que, malgré le succès qui commence à grandir à travers l’Europe, ils gardent les pieds sur Terre et ne se prennent pas pour des stars.

 

Son Ligtht Ambiance Groupes
       

 

Live report par Sébastien MC1