Concert | Lofofora le 27 février 2003 à Ramonville |
Lieu | Salle des fêtes Ramonville |
Date | 27 février 2003 |
Groupes | Lofofora + Sha + ? |
Public | Un certain nombre de personnes |
C’est le premier compte rendu de concert mais ce n’est
pas le premier concert, alors les habitudes et les habitués sont là
: on vide des binouzes, on fume naturel, et on se détend en attendant
tous avec impatience l’arrivée sur scène de Lofo
pour enfin laisser éclater toute l’énergie et la pression
du quotidien.
On passe sur la première partie, et on change radicalement de décors
: les lumières s’éteignent, la masse est déjà
dans la fosse, des sifflets et des hurlements bestiaux se font entendre…
et les premières notes du dernier opus « Le
fond et la forme » réveillent nos oreilles, notre corps
et notre âme. C’est d’enfer, je suis aux anges !
Si mes souvenirs sont bons, « Le fond et la forme », « Série
Z » et « No facho » transformé à l’occasion
en « No Sarko » composent le trio de départ d’un
set déjà noyé dans la sueur et les fumées alentours.
L’ambiance est chaude, humide, électrique : chacun fait don de
ses organes à la science… du métal, sans aucune retenue,
ni demi-mesure : le chaos s’installe !!!
A l’étage, on peut apercevoir une mosaïque de visages, de
têtes bougeant en rythme de l’avant vers l’arrière,
reflétant parfaitement la folie des énergumènes dans
la fosse : c’est le Syndrome Hard Core ? !!!
Reuno, en nous demandant à un moment si ça pousse, voit un OFCI
(objet fumant clairement identifié) traverser la salle pour atterrir
sur la scène. Il le consume et donne le coup de départ «
Weedo » tel une cerise sur le gâteau célébrant la
chute enfumée de Babylone…
La symbiose est totale, le mélange des sonorités des 4 opus
est tellement limpide et clairvoyant que l’on en reste à la fois
ému (!) et surexcité. De « Macho blues » à
« Auto-pilote », en passant par « Charisman » (Reuno
est assis sur un ampli tel une statue de marbre) et par un medley surprise
(« Bon à rien », « justice pour tous », «
les meutes »…), une furie hystérique a pris en otage la
SDF de Ramonville pour la jouissance de tous et de toutes.
Quant à la palme de la poésie, car il y en avait une, elle revient
à un couple qui durant les 4 minutes de « Comme à la guerre
» s’est enlacé, embrassé, embrasé, nous rappelant
à l’esprit un certain slogan du mouvement hippy : « faites
l’amour, pas… »
Le nouveau guitariste nous a gratifié tout au long du set de l’étendue
de ses capacités tandis que le slam du nouveau batteur est venu conclure
en beauté, dans un délire indescriptible, un concert où
on en voulait encore, même après le rappel. Une chose est sûre
le nouveau line-up a une âme. Quel bonheur (il n’y a pas d’autre
mot) d’avoir vécu ça, mais il y a une fin, alors il faudra
attendre avec beaucoup d’impatience un retour dans la Ville Rose (sauf
si on peut bouger) pour regoûter à ce nectar mêlant enthousiasme,
transgression de l’interdit et communion entre tous les acteurs. En
attendant ce jour, à vos skeuds et révisez les classiques…
Son | Ligtht | Ambiance | Groupes |
Live report par Amon 666