¡ FURIA 003 !
6 juin 2003
7 juin 2003

Lieu Salle des fêtes de Ramonville (31)
Date 6 juin 2003
Groupes Leiden + Empalot + Delicatessen + Psykup
Public entre 500 et 600 personnes



La Furia, c’est une grande fête pour célébrer l’anniversaire du célèbre collectif multi-métal toulousain, j’ai nommé Antistatic. Cette année, pour la troisième édition, c’est sur 2 soirs que çà se passe. Et ce premier soir, l’affiche est déjà très alléchante.

21 h00. Le dark métal de Leiden commence les hostilités. Le chant féminin est magnifique, les riffs sont très pesant. Seul le possédé, ancien titre de leur album L’aube spirituelle est le seul à être joué. Pour le reste, on est gâté avec que des nouveaux morceaux très très sombres comme Spirale, et on envient à penser que leur nouvel opus Empty prévu en Septembre nous tarde…Leiden est un groupe très prenant, qui n’a pas la renommée qu’il mérite c’est dommage. Et l’attitude très passive du public pendant les morceaux est vraiment désopilante.

Bon, après une longue attente, des extra-terrestres arrivent sur scène. Mais qui sont ces gars déguisés en martiens accompagné d’un mec en costard cravate munie d’une valise lumineuse ? Ben ce sont ces tarés d’Empalot pardi ! Et là, ambiance garantie, grosse poilade aussi. Tout simplement génial. Le son et les lights sont terribles. Grosse claque. Cà faisait un an que je voulais les voir, et je ne suis pas déçu. Quel spectacle ! La musique est complètement déjantée alternant des passages très heavy et des passages plus posés souvent funky. Là aussi, peu de titres de leur album Tous aux cèpes sont joués, et nous avons l’honneur de bénéficier de pas mal de nouveauté, c’est cool. Le pogo est lancé, on assiste à un festival de slams, le public est très réceptif. Bref, un show très réussi, dont nous ressortons avec le smile. Empalot, projet parallèle des frères Duplantier est aussi bon et envoûtant que Gojira. Encore respect messieurs.

Delicatessen vient ensuite, et leur zouk métal très zarbi envahit la salle. Le public a curieusement déserté l’avant scène, et tout le monde se masse au fond de la salle comme si le groupe n’en valait pas la peine…Certes, Delicatessen fait moins de bruit qu’Empalot, mais c’est quand même un groupe intéressant musicalement, même si je ne suis pas un grand friant de leur zik, notamment de leur album Zoologic. Sur scène, cela n’empêche pas le groupe de se lâcher et de tenter de mettre l’ambiance. La reprise du Sea, sex and sun de Gainsbourg avec les sémillantes Delicat-girls est amusante. Mais on sent bien que le public se fait grâve chier. Alors c’est la fin au bout d’une demi-heure. Pas cool, car même si je ne suis pas un fan, je pense que le groupe méritait mieux comme accueil. Ceci étant, le son crachait un peu et on avait du mal à entendre le chanteur.

L’intro de Basic Instinct retentit. Et la furia redémarre dès l’entrée sur scène des Psykup qui nous balancent à la face les 15 minutes de l’Autruche. La fosse survoltée ne met pas longtemps à mettre le feu. Il fait déjà très très chaud. Time and space suit, accompagné de Rebirth et de Libido, tout cela interprété techniquement à la perfection comme c’est la tradition chez les Psykup. Le son est énorme. Mais les morceaux s’enchaînent très vite et on ne comprend pas pourquoi le groupe ne prend pas le temps de discuter avec le public entre les titres. Pourtant Psykup joue ce soir à la maison devant un public très fan, déjà conquis ! Après le très incisif Insipid où Yannick va slammer dans le public tout en jouant de la gratte, le poteau rose est découvert : on nous annonce le dernier morceau car il est tard et qu’il y a des horaires pour les salles des fêtes. Le groupe joue alors l’excellent To be tray or no to be puis reviendra pour un très court rappel afin de reprendre Territorial pissings de Nirvana à toute allure. Le set s’achève un peu dans la confusion, le groupe paraissant un peu dégoûté, et le public ayant du mal à croire que cela va s’arrêter là. C’est bien le cas pourtant. Dommage pour Teacher et La peur du vide qui passent à la trappe. Nous quittons la salle des fêtes un goût d’inachevé dans la bouche, mais ayant passé une soirée sympa, n’ayant pas vu le temps passer (il est 2 h 30 du mat).

 

Lieu Salle des fêtes de Ramonville (31)
Date 7 juin 2003
Groupes Mary Slut + Lab° + Sidilarsen + Heretic System
Public 250 personnes

Première constatation pour ce second soir, il n'y a pas grand monde. La finale de rugby doit y être pour beaucoup, mais on apprendra dans la soirée que Toulouse a perdu. Donc nous avons l'avantage d'avoir fait la fête au moins !
Mary Slut débute la soirée avec leur fusion transe émotionnelle qui commence à être bien rodée sur scène. Leur maxi Spiralisation est sorti depuis pas mal de temps maintenant, et les morceaux sont bien connus. Un set agréable à suivre où des morceaux comme In this life ou Spiralisation font penser au Deftones des débuts sur Adrenaline. On sent chez ces jeunes gens un grand potentiel, le chant notamment est très réussi. Ce groupe fera sûrement parler de lui dans le futur. Seul bémol, le chanteur a l'air de pas trop maîtriser le jumbé...

Viennent ensuite l'electro-dub de Lab° qui laisse perplexe une bonne partie de l'assistance. Je vous avoue avoir eu une légère appréhension au début, mais elle se dissipe très vite et je trouve cela très entraînant. Derrière eux, un écran avec des images zarbi (qui auraient plues à Marilyn Manson) en guise de décor. Ce groupe a un côté très sombre au niveau de leurs visuels, et la musique aussi s'en ressent d'elle-même...Les zicos ont l'air surexcités par l'évènement et sautent partout comme des cabris. Spécial comme ambiance mais au final un set très réussi. Comme quoi le fait de ne pas avoir que des groupes de métal dans la programmation est une bonne chose. Car il ne faut pas oublier qu'à Antistatic, l'esprit d'ouverture et la curiosité musicale font l'unanimité.

C'est ensuite au tour de Sidilarsen. Et visiblement, le public attend cela avec impatience. Le set démarre comme à Tournefeuille, il est axé autour du dernier album du groupe, Biotop, puisque tous les morceaux seront joués. Didou arbore sa célèbre jupe, Turbo arrangue la fosse du haut de sa batterie, Sabash est en transe...Les Sidilarsen ont vraiment une grosse patate sur scène, et cela se ressent dans l'assistance. Les lights sont énormes avec Milka de Psykup aux manettes, le son est très bon. Des titres comme Sidistation, Teknotrone, Total écran (parmi d'autres) se révèlent être de véritables bombes en live : çà pulse grâve et çà fait boom boom dans nos coeurs très fort. On sent aussi chez ce groupe une grande maîtrise de la scène et une maturité certaine, digne des grosses pointures du métal français, comme Mass hysteria par exemple...D'ailleurs, on voit une nette influence des hystériques sur le morceau Apesanteur joué en rappel avant l'hymne des Sidilarsen, Rien pour l'instant, qui terminera le concert dans un déluge d'ondes transcendantes. Bref, un concert franchement impeccable, le seul regret serait de ne pas avoir eu droit au vidéo live act d'Aphra.

Même pas quelques secondes de répis pour nos pauvres tympas qu'Heretic System se met à mixer sa techno hardcore riche en BPM, et nous bravons la fatigue pendant plus d'une heure encore pour danser devant les baffles comme de véritbles teufers faisant des raves sauvages au nez et à la barbe de Sarko...

Remerciements à Olive le webmaster de ce site (NDFMM : French Metal "Familia") pour m'avoir invité à ce deuxième soir. Respect aussi à toute l'équipe d'Antistatic chargé de l'organisation de cette Furia 003 qui fut bien sympathique, et d'une manière générale pour nous offrir des concerts de qualité sur la région toulousaine. Merci aussi à Brice de Psykup pour les bières offertes avec le sourire. En attendant fermement la prochaine édition l'an prochain.

Live report par Marcassin