Lieu l'Aposia (Toulouse) : Festival Supaerock
Date 24 mai 2003
Groupes Stereotypical working class + Aqme + Kanjarock
Public 150 personnes



La curiosité de la soirée tient dans le lieu dans lequel est organisé ce concert : l’Aposia !! Pour les non-toulousains, c’est la pire boîte de nuit de Toulouse. Depuis que j’habite à Toulouse, j’ai toujours refusé d’y rentrer, et le Supaerock sera pour moi l’occasion de faire le premier pas, un peu à contre cœur, je vous l’avoue. A l’intérieur, çà grouille de vigiles, tout tes faits et gestes sont épiés. Perso je ne suis pas très à l’aise…Des écrans vidéo entourent la salle. Ils diffusent des images de snow et cela aide à faire passer le temps. Le public peu nombreux est très jeune, la moyenne d’âge doit être en dessous de 18 ans. Je me demande ce que je fous là.
Les StéréoTipycal Working Class arrivent sur scène vers 21 h, ils nous livrent les gros sons tout droit sortis de leur nouveau 8 titres Illusions, dont le titre Last sera le point d’orgue. Sachant être puissant et mélodique à la fois, avec un chant très intéressant, et un bassiste très affuté, les Stwc font plaisir à voir, même si je ne connais pas plus que çà leur musique. Le public réagit déjà très fort, tout le monde saute sur place. Un zeste de bonne humeur se fait sentir, bref le set aura été parfait pour chauffer les lieux.

Vient ensuite le martèlement basique mais efficace de l’intro de Superstar, et là Aqme déboule sur scène, tout le monde s’agite, et les vigiles ont du mal à contenir les 2 pauvres barrières séparant le groupe de la fosse, barrières même pas fixées au sol et qui n’arrêtent pas de bouger… Une autre ligne arrive, puis Sainte, pour un début de set très pêchu. Puis des morceaux très lancinants comme Fin, Tout à un détail près, In memoriam. Et là, Aqme nous dévoile vraiment ses côtés sombres, une ambiance plus glauque et posée se fait sentir, tout juste entrecoupée par les sympathiques messages de Koma qui déconne avec nous entre les titres. Car un des forts d’Aqme, c’est d’être proche de son public et de passer le temps qu’il faut pour s’amuser avec lui, tout cela sans prise de tête. La fin du concert est proche avec la reprise de Nirvana, Le rouge et le noir, la reprise du début de Roots (!!!) et le célèbre Si n’existe pas. Tout cela redonne un peu de vigueur au public. Aqme nous a délivré là un très bon concert, avec un son convenable. Le point faible du set se situe dans les lights, pas bien terribles à mon goût.

Pour clôturer, nous avons droit aux marseillais de Kanjarock qui jouent un ska festif entraînant, dommage que le public spécialement venu pour Aqme se soit déjà fait la malle…Cuivres et percussions sont de la partie, chants scandés avec l’accent du pays, dans l’ensemble cela me rappelle un peu Zebda, en un peu plus rock peut-être. Mais le parfum des minettes de 15 ans (ndlr : beurk !) qui commencent à rentrer dans la salle, attendant la dance pourrie, venant me chatouiller les narines , je décide de quitter les lieux prématurément.

Bref, le Supaerock avait une affiche sympa en ce premier soir, mais le seul hic vient du lieu qui ne semble pas trop approprié pour accueillir ce genre d’évènement. Donc l’an prochain, le Supaerock "oui !", mais ailleurs s’il vous plaît, pensez aux allergiques de boîte de nuit comme moi !

Live report par Marcassin