Qui est hystérique ?
Festival les Voix du Gaou
22 Juillet - Mass Hysteria + La Ruda Salska + Indust


Rappel des faits : 
Lundi 22 juillet, lors du festival "Les Voix du Gaou" (Six Fours (83)), plusieurs groupes de rock sont à l’affiche. La limite légale (105 décibels) n'était pas dépassée et le son avait été baissé à la demande expresse du député-maire UMP Monsieur Jean-Sébastien VIALATTE
A l’entame du morceau "P4", le groupe MASS HYSTERIA lance "Bush, Ben Laden, Chirac, enculés". Le maire prend alors seul la décision de couper le groupe électrogène entouré du personnel de la sécurité de la commune, MASS HYSTERIA s'est brutalement retrouvé privé de son et de lumières. Durant la coupure qui se prolonge, le public scande "le maire enculé". Explications, menaces physiques de la part de la sécurité de la commune, puis du maire. Les représentants des groupes MASS HYSTERIA et LA RUDA SALSKA se sont fait entendre dire 
"qu'ils pouvaient prendre leurs cachets et se tirer","que ça, ce n'est pas de la culture" et que "les 1200 jeunes venus ici pour faire la fête, il s'en foutait" ! 
MASS HYSTERIA reprend le concert : le chanteur Mouss déclare que le maire ne vaut pas mieux que les Bush, Chirac et Ben Laden suscités.
Monsieur Vialatte monte alors sur scène, agresse physiquement le chanteur qui se trouve projeté de la scène à la fosse (2m de hauteur). Après examens médicaux suite à des douleurs à la nuque et au dos provoqué par sa chute, Mouss se voit indiquer 10 jours d’arrêt de travail.

En tant que musiciens affiliés à la même famille musicale d’une part, et citoyens d’autre part, nous ne pouvons que réagir.

Est-il acceptable que la tranquillité momentanée de quelques riverains prime sur une manifestation officielle, festive, prévue de longue date, ponctuelle, et payante ? D’un côté quelques personnes isolées, gênées par ce "bruit", de l’autre 1200 personnes réunies dans un esprit de fraternité : cette situation met en exergue l’absence de communication entre générations, et entre politiques et une catégorie de citoyens (festivaliers, artistes et organisateurs de concert), qui n’a pas eu droit de cité.

Sur la même scène s’étaient auparavant produits, entre autres, Patrick Bruel, Cesaria Evoria, à conditions techniques équivalentes, sans que le niveau sonore n’ait été mis en cause.
Il semble dès lors s’agir d’un problème de discrimination musicale. Lorsque monsieur le maire parle de non culture à propos de la musique de MASS HYSTERIA, ces propos se rapprochent dangereusement du programme culturel du Front National : "Rap et techno, qui ne sont pas des expressions musicales, seront évidemment privés de tout soutien public". (Programme officiel du Front National, disponible sur le site du parti). Monsieur Vialatte suggèrerait-il au Front National d’inclure le rock et ses dérivés dans sa classification musicale ?

Quiconque a pu côtoyer le groupe sur scène et en dehors peut témoigner de l’humilité, la tolérance et du pacifisme de Mass Hysteria. Ces valeurs ne sont pas incompatibles avec une musique énergique et électrique, bien au contraire. Autrement dit l’habit ne fait pas le moine.

Ce qui nous semble en outre central c’est que la liberté d’expression a été mise à mal dans cette affaire. En aucun cas les propos de Mouss ne constituent un acte diffamatoire, encore moins un appel au meurtre, ils sont simplement l’expression d’une opinion, partisane certes, mais en sa qualité d’homme politique Monsieur Vialatte ne saurait lui en tenir rigueur.

Enfin, comment expliquer que Monsieur Vialatte, député-maire UMP et dépositaire de l’autorité publique, se soit senti autorisé à commettre en public de telles actes illégaux et "incivils": un contexte politique favorable ? 
Ce jour là, l’insécurité était politique et non artistique.

Pour la défense de la liberté d’expression, pour le respect de la diversité musicale, nous vous invitons à signer cette pétition et à la diffuser le plus largement possible. Car outre le cadre strict de ce concert, cet incident est révélateur de dérives potentielles inacceptables.

Le groupe Karma’Sutra

Pour signer la pétition, envoyez un mail à
p4petition@voila.fr avec vos nom, prénom, profession et adresse.

La pétition sera adressée à la presse et au ministère de la culture.
Pour les signatures "papier", merci de les envoyer à
Frédéric Bouchetard
2 rue Grisons
45000 Orléans



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