Pleymo s'est arrêté à Toulon il y a quelques temps, une bonne occasion pour en savoir un peu plus sur ce groupe de la Nowhere qui déchaîne les foules depuis la sortie de son nouvel album "Episode 2 : Medicine Cake" sur la major Epic / Sony...
Rencontre avec Fred "Burns" (batteur) et Franck "Kefran" (chant & sample)
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L'album est sorti il y a un peu plus d'un mois maintenant, quel bilan pouvez-vous en tirer ?
Burns : C'est super bien ! On est en pleine tournée en ce moment...
Kefran : ...donc c'est un peu confondu. C'est vrai que la sortie de l'album et la tournée se sont enchaînées.
Burns : Donc on sent surtout les répercussions de l'album sur la tournée. Ce soir c'est complet, hier c'était complet et avant hier c'était complet. C'est complet souvent en ce moment ! On est super content...
Kefran : Le bilan de la sortie de l'album c'est de se rendre compte qu'il a vraiment été très bien accueilli. Nous on a un peu le nez dans la tournée donc c'est pas évident. Mais on a les informations qui nous redescendent de la maison de disque, et ils nous racontent que ça se passe vraiment très bien. Et puis nous on le voit bien, ils organisent des trucs vraiment super pour nous dont on a pas du tout l'habitude comme des séances de dédicaces. Voir qu'il y a des fois 200 personnes à une séances de dédicaces comme à Lyon hier, ça nous parait complètement incroyable. Donc l'album est super bien accueilli et on le sent. Par exemple, hier soir on jouait à Lyon et pour la dernière chanson "World" j'ai l'impression que toute la salle la chantait en même temps. En un mois de temps ça a déjà été vraiment bien assimilé.
Le premier album "keskiçpass" c'est vendu à 10 000 exemplaires et celui-ci frôle déjà les 25 000 en un mois ce qui est carrément incroyable pour nous et c'est très encourageant, on sent qu'il y a une sauce qui est en train de prendre et je pense que c'est surtout une ampleur générale qui se développent par rapport à la scène métal. D'extérieur Pleymo ça à l'air d'être le truc du moment, le truc que tu peux pas louper dans tous les médias... mais je crois que c'est parce que c'est la place qu'est en train de prendre le métal en France. Aujourd'hui c'est Pleymo et dans six mois ce sera Watcha ou Enhancer et puis six mois encore etc... Là, je crois qu'a chaque fois qu'une étape est franchi, c'est en train de grossir de plus en plus.



Comment s'est passé votre intégration au sein de Sriracha ? Ca vous fait quoi d'être sujet à de grosses polémiques ?
Kefran : Très bien. Ca s'est bien passé dans le sens où on a eu la chance d'être accueilli par une équipe super pro et on avait besoin de ça. On envisageait mal la tournée qu'on nous proposait avant d'aller chez Sriracha où c'était un peu gruyère. Enfin c'était vachement bordélique. Avec Sriracha, il y a eu une super bonne réactivité et puis je crois que surtout il y a une dimension humaine qui est importante. C'est des gens chez qui on va, on discute et puis il y a un dialogue, une réactivité, si ya un truc qui va pas ça se modifie... De notre côté ça se passe très bien. 
Quand Pleymo a été annoncé intégrant Sriracha c'est pas venu des gens de Sriracha mais par de personnes externes ou même de la part de certains groupes qui se sont posés la question : "nan mais attendez les Pleymo c'est quoi ? Des petits jeunes qui débarquent de nulle part et qui s'immiscent dans ce truc là !" 
Moi je sais que j'ai été agréablement surpris de voir Bruno, le Boss de Srirach, descendre nous voir pour nous en parler "Bon ben les Pleymo une fois de plus ravi de vous accueillir dans la baraque. J'espère qu'on va faire du bon boulot ensemble et je vous cache pas qu'il y a quelques polémiques. Moi je préfère qu'on en parle comme ça face à face parce que même si vous avez des échos à un moment donné, il faut que vous sachiez que nous on est content de travailler avec vous. On n’a pas l'impression de trahir qui que ce soit en bossant avec Pleymo parce qu'à la base on a toujours souhaité le meilleur pour nos groupes" donc Lofofora, donc Oneyed Jack chez Yelen... 
Sriracha étant une structure indépendante, ils ont le côté démerde des indépendants mais maintenant c'est pas non plus leur leitmotiv c'est une façon de faire. Maintenant ils ont géré beaucoup en management interne parce qu'il n’y avait personne d'autre qui s'était proposé mais ils ne se sont jamais braqué "attention Pleymo on reste en dehors". Honnêtement nous on est content de bosser avec des gens qui sont dans la place depuis dix ans. Et puis il faut pas se voiler la face, Pleymo, ça fait rentrer du pognon dans la baraque, donc je pense que tout le monde est content en ce qui concerne Pleymo-Sriracha. Maintenant en ce qui concerne Pleymo et les autres groupes, on a nos potes les Watcha qui sont là-bas et on est vraiment ravi de les retrouver parce qu’on va refaire des concerts ensembles... Maintenant si ça en dérangent certains bah c'est tout. A mon avis ils ont pas attendu qu'on soit chez Sriracha pour trouver que ce qu'on faisait ça les faisait chier. C'est pas grave on va pas changer d'avis pour eux.

Qu'est ce que ça apporte d'être sur un major ? Et quels sont les inconvénients s'il y en a?
Kefran: Des inconvénients…il y en a pas.
Burns : Si il y en a un, c'est de pas pouvoir vendre de Cd aux concerts.
Kefran : Ouais, ça c'est vraiment chiant parce qu'il y a beaucoup de gens qui viennent nous demander des Cd après les concerts.
Burns : Ceci dit, l'album est disponible dans tous les magasins.
Kefran : Les avantages…ils sont humains parce qu'on est quand même tombé..
Burns : ...sur une super équipe...
Kefran : ...sur des gens qui bossent Pleymo avec le cœur plus qu'avec le porte-monnaie. Même si une fois de plus 25 000 albums pour Pleymo c'est vraiment génial parce que ça nous permet de faire notre truc, de nous développer, d'espérer faire encore mieux pour le prochain album. Pour nous tout est bénef, maintenant, quand tu te mets à la place des gens qui sont chez Epic, c'est pas ça qui fait tourner la baraque. Donc on a de la chance d'avoir rencontrer ces gens qui s'investissent parce que ça demande du boulot pour monter un plan promo, organiser des journées interview, bosser tous ce qui est pub... Donc c'est vraiment beaucoup de boulot et pourtant, Pleymo c'est pas ce qui rapporte les dollars. Il y a vraiment eu à un moment donné un vrai intérêt pour notre groupe, de bosser pour développer ce groupe par ce que c'est dans la longueur que ce sera rentable. Enfin rentable ça l'est. Pleymo c'est rentable parce que personne n'a pété les plombs dès le départ pour dire on va sortir la valise à dollar et on va y aller. Nan on a fait un truc cohérent, on a fait un album à 400 000 balles parce qu'on savait que Pleymo ça vendait 10 000 pièces sur le premier album. Et pas un album qui coûte 2 000 000 de francs, ça sert à rien ! (Faudrait peut-être parler en € d'ailleurs.) C'est surtout des gens qui ont su apprécier ce qu'il y avait à apprécier chez Pleymo et puis qui ont respecté le groupe. Ils ont signé un groupe de métal et ils n’ont pas voulu nous modifier. Il a un vrai dialogue ! Et puis il y a eu des surprises en travaillant avec les gens d’Epic.
Burns : Il y en a un, la première fois que tu le rencontres, il en train de discuter musique avec Patrick Fiori dans son bureau.
Kefran : Ouais tu vois t’as peur ! Mais nan au final c’est un peu la récré, la soupape Pleymo , il faut que ça brise ! Quand on a eu fini l’enregistrement de l’album, il commençait à y avoir les mises à plat qui circulaient sur les bureaux, tu débarques chez Epic t’as "Kubrick" à fond. T’hallucines quoi ! D’habitudes tu passes, il y a Mickael Jackson.
Sinon moi je suis ravi de bosser avec des gens comme ça. Matthieu, à la presse, c’est un mec en or qui en plus a un regard averti par rapport à l’indé, il a eu un groupe de rock etc., maintenant il a sa place mais il sait ce que c’est . C’est pour ça qu’ils ne négligeront jamais une interview fanzine ou autre parce que c’est comme ça que ça fonctionne, on est tous là pour faire notre job. Donc ravi d’avoir rencontrer une équipe telle qu’il y a chez Epic. Maintenant c’est vrai que financièrement c’était pas la meilleure des propositions. C’est la dimension humaine qui a pris le dessus.
Burns : C’est eux qu’on sentait les plus motivés. Au moment où on a eu les deux propositions, les mecs de Epic se bougeaient en répète, se bougeaient aux concerts, ils nous lâchaient des studios pour qu’on puisse maquetter, et cherchaient déjà des idées pour la réalisation de l’album. Les autres y proposaient de la thune et puis basta.
Kefran : Ouais c’était un peu on vous achète et puis au pire on vous met au placard.
C’est pour ça que avantage ou inconvénient, mis à part le truc des Cd, moi j’y vois que des avantages parce que justement cette dimension humaine ne nous dégage pas de l’indé puisque c’est ça notre passé, on a quand même fait notre route un bon moment là-dedans. Eux nous inculquent leur professionnalisme, leur façon de travailler.
Burns : Et nous, on leur apporte notre coté démerde. 

Parlez nous un peu des versions anglaises et japonaises de cet album...
Kefran : Il y aura une version anglaise intégrale de l’album. 
Burns : Et la version japonaise ! En fait s’il y a des imports japonais avec des titres en plus c’est parce qu’au Japon les Cd sont plus chers qu’ailleurs, donc les maisons de disques font faire des morceaux inédits sur les versions japonaises. Voilà. Donc on fait une version en anglais pour une sortie européenne. Et sur la version japonaise le morceau en plus sera sûrement "Ce soir c’est grand soir" en japonais.

                  

Travailler avec Fabrice Leyni, ça vous a apporté quoi ?
Burns : Rencontrer un chien loup ! (rires)
Olivier : Je l'ai déjà lu quelques part...(rires)
Burns : Ouais mais ça m'a marqué. Je vais y retourner mardi juste pour voir le chien loup.
Kefran : Ca nous a apporté plein plein plein de choses. En fait, les gens nous ont surtout retenu sur Fabrice Leyni mais sur l'album n°2 de Pleymo il y a aussi eu une façon de travailler différente. Le premier album c'était vachement à l'arrache, on était prévenu trois semaines à l'avance qu'on partait en studio, on avait que la moitié de l'album donc on a composé super urgent. Et au final on est arrivé en studio et on a eu la chance d'avoir Stéphane Kraemer qui a su canaliser un petit peu le truc pour sortir un album digne de ce nom avec 12 titres etc. Je crois que la différence sur "Episode 2" c'est qu'il y a eu un travail dans le temps dont un temps imparti à la composition. On a maquetté une vingtaines de titres, on a pris du recul pour en sélectionner au final une douzaine même un peu plus, avant de rentrer en studio on en était à quatorze. Donc quatorze titres qui étaient vraiment pour nous chacun à leurs places, y en avait pas un qui empiétait sur le rôle de l'autre dans ce que chaque morceau pouvait apporter. Et Fabrice Leyni a su s'emparer justement de ce projet à un stade où nous on était un peu arrivé au bout, on avait composé, pris du recul... donc pour nous les titres tenaient la route. Il a su prendre ça pour emmener les musiciens au maximum de leur capacité dans leur sensibilité, dans le jeu... Il y a eu un travail sur la voix très long dans le temps pour justement s'apprendre. Aussi bien Marc apprenait à Fabrice le style de Pleymo, aussi bien Fabrice apprenait à Marc une manière de chanter plus posée, plus dans le fond du temps, ce qui était vachement intéressant. Donc là y a eu un chouette boulot et puis lui, il a su emmener le projet un petit peu au-delà de ce que ça pouvait promettre à la fin de la maquette. Il a proposé des idées que nous musiciens de Pleymo on aurait pas forcément osées même entre nous parce qu'à un moment donné, tu tournes en rond, t'as tellement le nez dedans que tu sors pas trop la tête du truc. Lui justement il a oser des trucs à un moment donné... Donc on avait tout enregistrer au click ce qui nous permettait d'éditer le truc sur ordinateur avec une composition qu'on avait pas forcément retenu, sur "World" il avait enlevé la batterie, il a mis la basse... Il a suggéré tout un tas de choses et nous on avait plus qu'à choisir. Par exemple "Ce soir c'est grand soir" était vachement brutale au départ avec vraiment basse-batterie-guitare et il a mis tout ces samples qui donnent ce côté vachement électronique et futuriste et là c'était vraiment la grosse claque. Et donc voilà c'est ce travail qui a été fait, l'arrangement.
Burns : C'est quelqu'un qui est très bon musicien, qui sait jouer de tous les instruments et il nous a tous tiré vers le haut. Mais alors "Muck", j'ai mis une journée à l'enregistrer parce qu'à chaque moment il me disait "c'est bien mais tu peux faire mieux", arghh bon je refais ! 
Kefran : Et c'est parce que c'est un super bon musicien qu'il y a cette confiance. Tu le vois jouer au piano c'est un virtuose, tu te dis c'est pas un tocard tu peux lui faire confiance, il a l'oreille. Un super dialogue, une super confiance c'était vraiment dynamique comme rencontre, cool.
Burns : Je l'ai battu au foot !

Le concept de l'album...
Kefran : Les couleurs c'est par rapport à nous sur scène parce qu'on a réfléchit à tout un tas d'idées, et notamment l’idée que si on était sur scène avec chacun un bloc de couleur on serait plus fort graphiquement. Dans le groupe il y a trois graphistes qui sont toujours là en train de réfléchir et donc il y a vraiment une réflexion sur l'image qui est importante. Après Marc c'est occupé de la pochette, il avait plein d'image dans la tête qu'il avait envie de raconter, donc l'histoire du "Dr Tank" a été mise sur la chanson "Tank Club" mais sans parler de concept album parce qu'y avait d'autres chansons qui abordaient d'autres sujets, on avait d'autres choses à dire.
Burns : Le concept album c'est dans l'univers graphique de l'album mais pas du tout dans les chansons. 
Kefran : Je crois pas que ça s'explique. On peut pas dire pourquoi c'est comme ça. C'est surtout parce qu'on a envie, ça nous fait plaisir. C’est pour ça que l’on a décidé de faire des digipack avec six couleurs différentes que l’on a payé de notre poche. Là c'est chouette, t'as ce personnage, tu te demandes ce que c'est. Tu te poses les premières questions et puis t'ouvres et là dans la pochette, tu commences à lire, il y a les paroles, il y a une histoire, s'est entrecoupé et puis l'histoire se conclut un peu évasivement, t'es pas sûr du dénouement, il y a pleins d'interrogations... Voilà c'est pour offrir plus une fois encore. Le packaging, on a souhaité qu'il soit joli, on a souhaité mettre cette histoire... toujours plus parce qu'on a toujours plus à offrir, il y a la musique et puis il y a tout ce qu'il y a autour. C'est 100 % Marc qui nous a mis des images plein la vue, c'est bien !

Comment se passe la tournée ?
Burns : Aaah mortelle !
Kefran : On pourrait appeler ça "le Sold Out Tour".
Burns : Ouais le "Sold Out Tour",c'est un peu complet tous les soirs. 
Kefran : C'est dingue !
Burns : C'est hallucinant. Hier à Lyon à la fin du concert, sur "World", le dernier mec qu'était derrière la console au fond il avait les bras en l'air et il sautait, c'était hallucinant.
Kefran : Un truc de fou !
Burns : Il y a une super réaction des gens et c'est vraiment la fête tous les soirs.

Et vous vous sentez bien sur scène ?
Burns : En fait, il faut le temps de digérer le set. Parce qu'on a un nouveau set, on joue 1h30, on joue quasiment entièrement le nouvel album, on adapte un peu les morceaux en concert et il faut le temps de mettre tout ça en place, donc les premières dates on prenait un peu nos marques par rapport à ça, on a changé plein de fois le set .
Kefran : Et on le changera encore. Mais je pense qu'on le tiens.
Burns : Oui voilà, là on commence à bien se sentir.
Kefran : Il y a toutes les dates françaises, des gros festivals qui se présentent, Le Printemps de Bourges, Les Eurockéennes, Le festival de Dour, donc c'est vraiment super. Et puis pour revenir sur la version anglaise, c'est aussi ça l'issue, pouvoir aller voir un petit peu ce qui se passe dans les pays européens. On a rencontré le responsable de Epic Allemagne qui était là au concert de Slipknot et qui était super positif sur l'avenir de Pleymo dans son pays. Donc voilà que des trucs positifs en ce moment, c'est chouette allons y !
Il a un festival japonais qu'a contacté le management pour demander Pleymo, là on a eu the big surprise !
Burns : Prendre l'avion pour faire un concert, ça va être chelou !
Kefran : Ca va vraiment être fou. En plus le Summer Sonic Festival (en Août) c'est un truc énorme. Le stade de 35000 personnes, wouh ! "Bonjour les gens !"............ wwwouahhhhh !!!
Burns : Après ça va être bizarre parce que les japonais sont très respectueux et les mecs y sont à blinde mais saute pas quoi.
Kefran : Ah bon !
Burns : Ouais, rappelle toi les vidéos de Guns'N'Roses, les mecs y sont assis. T'as tous les premiers rangs qui sont assis, y bougent juste la tête. (rires) Mais c'est vraiment genre t'as pas un truc qui dépasse et y sont tous bien en rythme.

Et les deux dates avec Slipknot ?
Kefran : Et bien très bien parce que je dirais qu'on a eu de la chance d'avoir les deux dates. Le Zénith c'est vraiment impressionnant comme salle, jouer avec Slipknot ça l'est aussi ! Quand tu as deux dates, t'as le temps de prendre tes marques et c'est vrai que moi j'ai tellement plus apprécié le concert du lendemain.
Burns : Ouais le lendemain était plus rock'n'roll dans l'ensemble
Kefran : Disons qu'on était plus lâché. Mais Slipknot impressionnant vraiment c'est pff, c'est le show de chez show de chez Mickey Land.

Même si on en a déjà un peu parlé…la traditionnelle question : quels sont vos projets après la tournée ?
Kefran : Ben ouais, voir comment va se passer l'album en anglais, les festival qu'on attend cet été... Bon après on partira sur le troisième album, on aura certainement envie de recomposer rapidement. Après tu peux pas savoir comment vont s'organiser les choses si l'album anglais commence un petit peu à marcher dans les pays, on fera peut être des tournées. Donc ça ça prend du temps... Idéalement on retournerait presque en studio au mois de Septembre. Maintenant si ça part dans les autres pays, on sera encore en train de tourner en Septembre. Enfin on va pas se plaindre !

Qu'est-ce que vous aimez en métal français ?
Kefran : Euh plein de choses. Tout ce qui nous entoure directement. Moi je suis fan des Watcha, d'Enhancer forcément, Mass Hysteria la grosse claque sur scène.
Burns : Ici, dans le sud, Liquid Kobal, il nous avait mis une grosse claque il y a trois ans.
Kefran : Il y a eu Missing qui a aussi joué avec nous. C'était vraiment sympa. C'est vrai que l’on rencontre des groupes sur scène pendant la tournée, et putain ils sont jeunes mais qu'est-ce qu'ils arrachent.
Burns : Psykup
Kefran : Psykup, les Stereotypical Working Class qu'étaient avec nous hier à Lyon, c'est des brutes.
Burns : Ouais, les Stereo hier c'était énorme !
Kefran : On a joué avec un groupe qu'était pas forcément super en place, un groupe du nord...
Burns : ...ah Unswabbed ouais...
Kefran : ...à Tourcoing c'était pas super en place mais alors putain le chanteur...
Burns : ...le chanteur il était énorme. Après dans d'autres styles, on a joué à Évreux avec Bad Joke, super bien ! Bah sinon il y a Lara Fabian (rires)

C'est quand même plutôt positif en ce moment pour vous …
Kefran : Je crois que nous on ne se rend pas compte de tous ce qui se passe, quand t'as la tête dans la tournée… Moi, c'est les gens de mon entourage qui m'en parle. Et c'est là que tu sens qu'il y a une ampleur, tu sens que tu ne maîtrises plus trop les choses. Tout le monde s'empare du truc. La couverture de Rock & Folk c'était pas prévu, quand on a fait la séance de photos et l'interview, on ne savait même pas ce qu'il allait y avoir sur la couv'. Même eux ne le savaient pas. Et puis ils nous ont rappelé entre Noël et le Jour de l'An pour nous dire qu'on faisait la couverture. Tu regardes les numéros précédents t'as Mick Jagger, REM, euh Pleymo c'est qui ça ?
Burns : Les dernières c'étaient quasiment que des mecs morts ! (rires)
Kefran : Alors attention ! (rires) C'est chouette parce que du coup, on est en train de vivre un truc complètement fou. Tant mieux, pourvu que ça dure.

Vous avez quelques choses à rajouter, une question que vous auriez aimé que l'on vous pose...
Kefran : Il y a des gens qui disent :"ouais les Pleymo vous avez pas de fond dans vos textes". J'aime bien répondre sur le fait qu'il n'y a pas besoin d'avoir un engagement politique pour avoir à t'exprimer. L'expression n’est pas forcément offerte à tout le monde mais c'est vrai que moi j'apprécie d'avoir la parole, pas seulement pour revendiquer un avis qui m'est propre parce que je trouve que ça regarde que moi et que la politique c'est un choix personnel. Et puis surtout je crois qu'on connaît mieux notre public. Et le coup de gueule il est là, il faut bouger les choses, faire avancer ses propres projets... Il faut vraiment se bouger le cul parce qu'il n’y a que comme ça que ça marche. Et qu’en se mobilisant et en s'organisant, en montant son groupe, je parle aussi bien de musique, de théâtre on fait bouger les bouger les choses. J’ai des amis qui font des expos de photos et puis là j'ai des potes à Urban Posse qui font des contest de skate… Et pourquoi, parce qu'il y a des gens qui ont décidé que si ça se passait pas autant le faire par soi-même, Pleymo c'est l'exemple type. Et c'est vrai que malgré tout, même si on a pas un discours politique comme d'autres ont pu l'avoir, Assassin ou Lofofora, je pense que notre revendication elle est là, de dire ne vous endormez pas, ne vous laissez pas niquer par tous ce qui est balancé à la téloche en vrac, toutes les conneries de Star Academy, de Popstar à dégueuler... Parce qu'il y a des choses à faire dans ce putain de pays et ça ira plus vite si tout le monde s'y met.



Un grand merci à Fred, Franck & Pleymo pour l'interview, leur gentillesse et leur bonne humeur, à Fraved, leur tour manager, au staff Epic, Mathieu & Rémi et à l'équipe du Zénith Oméga Live / Asso Tandem pour leur gentillesse.

www.Pleymo.com
www.TeamNowhere.com

www.Sriracha-Sauce.com


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