Buba
est l'un des fondateurs du projet Sriracha, Sabash d'Antistatic a voulu lui
laisser la parole à l'occasion de cette anniversaire...
HAPPY BIRTHDAY SRIRACHA !!!
Comment est apparu Sriracha Sauce et quelles sont ses activités ?
C'est Bruno qui a créé l'asso en 1992 après la rencontre de Laurent et du groupe
Les Coquines. La suite est faite de rencontre avec Lofofora, Oneyed
Jack, moi même et bien d'autres. De cave en cave, nous avons maintenant des locaux et après des mois de béton, nous avons des bureaux, un local de répétition, un studio d'enregistrement et notre but est de développer professionnellement notre association et les groupes avec qui nous travaillons. Nous sommes donc manager et (ou) tourneur de
Lofofora, Oneyed, Watcha, LT NO, Tripod, La
Calcine, Boost, Body Fluids, Pleymo, AqME. Nous avons aussi un service promotion, un site internet et un magazine.
Le métal est aujourd’hui en plein mouvement, beaucoup y voient un véritable phénomène de société, quel regard portes-tu sur la scène française ?
Elle a toujours été là mais beaucoup moins médiatisée. Il y a eu une vague fusion dans les années 90-95 puis nous avons survécu noyé dans le rap, le reggae et le festif. Le rock revient sous l'appellation néo-métal. La grande différence c'est qu'il y a beaucoup plus de
groupes. Avant on avait du matos pérave, on tournait dans les cafés concerts avec des K7 démo. De nos jours les groupes ont du super matos, des cd's demo et en plus il y a internet et le réseau des salles a explosé (MJC, SMAC…). Finit les tournées marathon dans les cafés ou l'on mangeaient deux sandwiches dans la journée et ou l'on dormaient sur la scène avec nos duvets, ou le concert improvisé sur la terrasse d'un café. Je pense que nous sommes beaucoup plus fort et professionnel, l'avenir est entre nos mains grâce à tous les collectifs activistes qui se bougent et défendent un esprit.
Avec des groupes comme Lofofora, Watcha ou encore Oneyed Jack, Sriracha est devenu en 10 ans l’une des plus importantes voire la plus importante structure de tourneurs de la scène métal française, ce qui en fait aussi l’une des plus sollicitées. Qu’est-ce qu’il fait qu’un groupe va ou non rentrer chez
Sriracha ?
Il n'y a pas de stratégie à la base. En fait ce sont des rencontres qui ont tout déclenché. Quelles soient humaines, musicales ou live. Il fait aussi que l'emploi du temps au bureau (3 pers. au booking) convient. Car si on kif un groupe et que l'on a pas le temps de la bosser à fond, on préfère s'abstenir. C'est vraiment dur parfois, il y a du bon, du très bon mais si c'est juste pour avoir un big catalogue, NO WAY…
J’imagine que ce Sriracha Tour représente quelque chose de plus que les précédents pour toute l’équipe, mais l’aventure ne va pas s’arrêter là, quels sont vos projets d’avenir ?
10 ans de terrain, de joie, de déception, de séparation, mais au milieu de tous ces événements, 10 ans de construction et de passion. C'est effectivement ce qui nous tiens et depuis le 1er Sriracha Tour en 2000, celui la aura un goût particulier et une intense émotion que l'on partagera j'espère tous ensembles. Le premier est d'être la encore demain. C'est notre combat de tous les jours et rien n'est jamais gagné.
Pour la suite on espère pouvoir élargir nos contacts, nos échanges et organiser une convention nationale des collectifs activiste. Je suis super fan de tout ce qui se passe dans les asso. Pour durer et nous professionnaliser, il faut le faire savoir, c'est vital.
A bientôt, Sriracha on the road again.
PS : depuis 1 an nous soutenons "Orphelin Sida International" et sommes parrains de 30 enfants en Cote d'Ivoire. Cette année encore nous reverserons 8200 € (une partie venant de la prod de nos concerts et une partie en collectant les pièces jaunes).
[Interview réalisé par
Sabash pour la Réaction Positive de Sept. 02, fanzine du collectif Toulousain
Antistatic]
