BLOCKHEADS

Style : Grind Core

Noxious Enjoyment

Blockheads et sa vision du grind-core (et de lui même)

Blockheads est résolument tourné vers le style Grind Core, voici pour nous ce que cela représente :
On entend souvent ces temps-ci le mot grind, employé à toutes les sauces, mais c'est pour le groupe un style bien précis, aussi bien au niveau musical que de l'état d'esprit.
Le style musical Grind-Core se caractérise au niveau de la musique par des riffs extrèmement rapides, aggressifs, efficaces et souvent répétés. Le tempo employé est par conséquent très élevé, ce qui se traduit par des phrasés batterie ultra rapides et saccadés. Il y a souvent une introduction du riff principal suivit par une rafale basse/batterie, le tout entrecoupé de breaks stratégiques qui vont permettre une relance grind. Le grind core inclus aussi souvent des parties entrainantes. Au niveau des vocaux, ils sont soit hystériqueset /ou gutturaux et se callent sur les rythmiques.
Les idées développées dans les textes sont bien souvent contestataires et sans compromis. L'étalage de la connerie humaine au quotidien est un vecteur d'inspiration redondant au niveau du Grind Core et rejoint par là par le mouvement Crust, tous deux issus à ce niveau du Punk initial.
Pour les thèmes abordés, ils restent très ancrés dans les pires moments de la réalité :
-guerre et conséquence de celle-ci : mort, souffrances, viols, tortures, dommages collatéraux…
-exploitation totale, primaire et cynique au dernier degré de l'Homme par l'Homme : abérations scociales de la politique du libre marché et conséquences directes ou sous jacentes sur l'homme : pauvreté, misère, alcolisme, violence, désespoir…
-exploitation radicale de notre planète sans aucune réflexions, conséquences catastrophiques sur l'environnement et pour les générations futures.
-asservissement de la femme par le machisme (issus de cultures ou de religions), rabaissement de la nature humaine par les exaction de l'homme sur la Femme : viols, prostitution, excision, esclavage, violence physiques et morales…
-les régimes totalitaires, facistes ou non, et leur mode de fonctionnement, leur idéologie imposée, conséquences : tortures, disparitions, séquestrations, représailles
-l'extrémisme religieux ou qu'il soit et sous toutes ses formes : prosélitisme, endoctrinement, propagation de valeurs fausses au nom de déités, manipulation des masses

Les débuts 1989-1990
Les quatre membres fondateurs de Blockheads sont issus de Nancy et de ses environs (Marbaches).
La première formation est composée en 1989 de Xav (chant), Oli (batterie), Ben (guitare) et Xaxa (Basse). Le groupe compose ses premiers morceaux dans un style métal agressif et très rythmique sans pour autant verser dans l’extrême brutalité du Grind-core. Les influences skate (Suicidal tendencies, Intense Degree) sont présentes, ne serait-ce que par le nom du groupe. Il et à noter que la voix du chanteur n’a pas encore à cette époque sa texture ultra-basse.
Le groupe commence à se produire dans des concerts locaux et va essayer l’apport d’une deuxième guitare. Ce rôle sera tenu par Pierre (futur Yellow Flowers).
A cette époque (88-89), le death métal a acquis ses lettres de noblesse et s’est répandu rapidement en Europe. En marge du heavy, du trash, bien implantés, et du death métal qui compte de plus en plus d’adeptes, un nouveau mouvement musical commence à se faire entendre principalement du côté de l’Angleterre, de ses cités ouvrières et par l’intermédiaire du label Earache. Le Grind-core, fils bâtard non reconnu du punk Outre-Manche et du trash européen est né en 1986 lors de la sortie d’ Horrified, album culte du groupe Répulsion, qui va largement influencer les jeunes membres de Napalm Death. Ceux-ci vont sortir fin 1986 Scum qui va poser les jalons musicaux du Grind. Cet album va connaître un très grand succès et instantanément se répandre dans les milieux punk, trash et même indépendants.
Plusieurs autres groupes de grind vont faire rapidement parler d’eux : Carcass (Reek of Putrefaction, 88), Bolt Thrower, catalogué dans le thrash par In battle there’s no law (87) qui va sortir son second album Realm of Chaos (89) ,mélange de death métal et de tempos grind. Terrorizer, le groupe américain qui enregistre World downfall (89) qui fera découvrir le grind core à un public essentiellement death métal. Tout ces groupes et d’autre encore vont se faire entendre dans les années 88 et 89. Ils influenceront considérablement les membres de Blockheads qui dès lors vont se tourner résolument vers des compos Grind-core.

1991-1994
Eté 1991, Pierre va quitter le groupe pour s’occuper exclusivement de Yellow Flowers (métal teinté fortement par les 70’s). Il est remplacé par Fred. L’entente musicale est parfaite en 91 mais va se détériorer en 92 avec le bassiste Xaxa qui ne trouve plus son compte dans des compos exclusivement grind. Cassure en septembre 1992. Xaxa va dès lors se consacrer à son groupe Alive the Roupettes. Le groupe continue avec à la basse Bruno (guitariste du groupe grind concurrent mais ami Anagnorisis (ex Amibe)). Par incompréhensions réciproques, celui-ci quitte rapidement le groupe qui va évoluer pendant quelques années sans bassiste.
En 1993, première expérience de studio avec l’enregistrement de la démo Haaashaastaak (nom du dieu lézard, tiré des romans de Moorcok).
En 1994, concert le 18 janvier au Therminal export avec Carcass. Bien évidemment, ce concert va marquer les membres de Blockheads puisqu’ils joueront en ouverture d’un de leur groupe culte. Depuis 1991, le groupe s’est révélé comme particulièrement brutal sur scène et ce soir de janvier, le concert est une véritable boucherie, malgrè quelques erreurs d’exécution. Hélas, les rapports musicaux entre Oli et les trois autres membres se dégradent suite à ce concert. Différents avis sur l’évolution musicale du groupe mènent à la séparation du batteur et du groupe. Après quelques essais, c’est Benoît, batteur du groupe Anagnorisis (et frère de Bruno, bassiste du groupe en 92) qui va prendre la place. Il va inculquer de force certaines notions de régularités rythmiques qui faisaient défaut aux deux guitaristes du groupe.

1994-1996
Une année de travail, l’orientation du groupe sur ses influences classiques (Napalm Death, Carcass, Bolt thrower) vont aboutir en 1995 à la sortie du premier album Last Tribes qui va rencontrer un grand succès et révéler à l’hexagone la l’existence de Blockheads en tant que groupe de Grind français.
Les critiques bénéfiques seront nombreuses et le groupe va dès lors persévérer dans une indentité musicale fidèle au genre sans toutefois être puriste.
En juin 1996, le groupe frôle la disparition pure et simple puisque Benoît quitte le groupe pour raisons professionnelle qui le conduiront au Bengladesh et au Vietnam. Fred est obligé d’arrêter suite a un accident auditif en concert (accouphènes), et Ben se retire du groupe pour se consacrer en tant qu’intermittent du spectacle à son groupe de musique médiévale Tempra dura.
L’été 96 est consacré à trouver la relève. Le groupe fait appel à Ludo (ex Catarsis, officiant parmi Halba’s dogs / Death to pigs) pour la guitare, qui amènera également Payot (ex Catarsis) à la basse. C’est Nico (ex Nausea Gods) qui sera le batteur du groupe. Il ne reste plus que Xav de l’ancienne formation. Blockheads se remet à composer, toujours dans le registre grind, tout en incluant des passages plus power. Fred continue de composer également pour le groupe.

1997-2001
Les concerts repprennent et en 97, sortie du split7 avec les suisses de Mastic Scum. En janvier 98, enregistrement du deuxième album Watch Out. Les disques se répandent dans toute la France et en Europe grâce aux réseaux de distibution underground.
Le groupe joue de plus en plus à l’extérieur, mais en 99, suite à un voyage en Inde, Ludo ne se sent plus à l’aise dans le style musical. Il annonce son départ du groupe qui va entreprendre une nouvelle fois une recherche de grateux.
Le choix va se porter sur Antoine (ex Dhibac), et les compos reviennent à un grind core ancienne époque dans le style premier du groupe.
Les contacts entre Blockheads et le label Bones Brigade deviennent de plus en plus fréquents. En résultera en 2000 la réédition Watch out/Last tribes (le premier album, vite épuisé, était grandement demandé) sous le titre From Womb to Genocide.
Début 2001, le groupe enregistre son troisième album, Human Parade, 20 titres, Bones Brigades et continue la scène et la compo.



>>>Mp3<<<

à venir ...



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