Originaire
de Bordeaux, Nihil fait partie de cette nouvelle scène métal française qui se
veut toujours plus massive, innovante et riche. Cependant le groupe se démarque
totalement de la tendance et du phénomène néo-métal actuel, préférant nous offrir
un ambiant-métal privilégiant un univers sonore sombre et puissant aux
influences "Toolesque". Sélectionné aux
découvertes du Printemps de Bourges 2000,
et encouragé par des magazines tel que Rocksound,
Nihil est sur le point de faire accepter sa musiques aux expérimentions sonores
diverses.
Formé en 1997, les bordelais sortent "Born",
leur première démo, un an plus tard (1998). Le temps de se roder sur
scène et ils partent enregistrer leur premier album avec Fred Foulquier.
"I:00 AM"
sort en 2000 et on prend une première claque, un superbe album,
somptueux digipack découpé pour les plus chanceux, Nihil explose à la
face de la scène rock / métal française.
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Il aura fallu attendre deux ans pour enfin avoir son successeur... "[In]visible" a été enregistré par un autre Fred (Norguet) et il repousse tout simplement les limites d'un mix pop / rock / métal...
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>>>Mp3<<<
Deus
pendulum (6.5
Mo) extrait de I:OO AM
New Equilibrium
(5.2 Mo) extrait de [In]visible,
nouvel album New
I : O O A M
Pour
leur premier album, les cinq bordelais de Nihil nous emmène dans un univers
sombre et intense où viennent se mêler de belles mélodies, de bons gros riffs
de gratte, des samples ainsi qu’une voix puissante et torturée. Nihil nous fait
vibrer tout au long de ce cd par sa musique enragée, dépressive et envoûtante.
La voix de son chanteur nous prend aux tripes et nous emmène partager ses émotions
de la première à la dernière note. Ils nous livrent ici un album très travaillé
et professionnel qui fait de ce groupe un grand espoir du métal français. Quant
à ceux qui pensent que le métal se doit d’être bourrin, qu’ils sachent
qu'il peut désormais avoir un aspect faussement inoffensif. (M.)
[ I N ] V I S I B L E
"[In]visible", le second album de Nihil était l’une des sorties françaises
les plus prometteuses et les plus attendue de ce début d’année. Du coup les chroniques ont fusées de part et d’autres juste après la sortie de l’album voir même avant. Il est pourtant inconcevable d’étudier la complexité d’un album aussi riche en aussi peu de temps, il est même impossible d’en comprendre toute les nuances pour les simples auditeurs que nous sommes, seuls les créateurs de cette musique
sauraient vous décrire la composition de cette œuvre magistrale. Obéissant à la même règle que tous,
cet album est [In]chroniquable pour moi aussi, c’est donc en toute modestie et subjectivité que je vais vous
proposer ma vision personnelle de cet album dont la beauté sombre et la dimension émotionnelle dépasse de loin tout
ce qu’il m’avait été donné d’entendre avant. Combien d’entre nous, à cause de cette
règle absurde qui veut que chaque chose soit étiqueté, seront tombé dans le piège facile de ranger
Nihil dans la catégorie des groupes influencés par Tool ? Combien encore ne voient en
"[In]visible" qu’un disque sombre et torturé ? N’est-ce pas un peu réducteur et facile ? Sombre certes, cet album l’est par le chant, toujours dépressif, à la limite du gémissement et du chuchotement mais d’une somptuosité sans limites. Mais cet album est aussi lumineux, grâce à la composition des morceaux, gracieuse, envolé, sans jamais se répéter ou être ennuyeuse, telle est la musique de
Nihil. Ultra mélodique est le mot qui me vient à l’esprit, une mélodie que certains trouveront mélancolique, d’autres la trouveront divine et réconfortante. Voilà la force d’
"[In]visible", cette manière de plonger au plus profond des émotions humaines, de visiter les tréfonds de nos sentiments, voilà pourquoi on ne peut décrire
"[In]visible", car chacun ressentira quelque chose de personnel en l’écoutant. L’ambiguïté du titre n’est donc en aucun cas un hasard, puisque au-delà de la partie visible, au-delà de ce que peut décrire notre ouie, il y a ce que seul notre âme peut comprendre, la partie
[in]visible de la musique de Nihil. "[In]visible" forme un tout, un tout d’une sensibilité sans bornes, une grande fresque où
Nihil, en peintre génialissime, vient mélanger les émotions comme on mélange les couleurs. Impossible de dire alors quel titre est meilleur que l’autre, chaque couleur apporte une touche primordiale à l’œuvre. Des titres que l’on peut écouter et réécouter à l’infini, il en naîtra toujours quelque chose de nouveau selon l’état d’esprit dans lequel se trouve l’auditeur. En résumé
"[In]visible" est aussi [in]ventif, [in]temporel,
[in]dispensable, qu’[in]compréhensible dans sa complexité… Mais vous ne pouvez pas
passer à coté d’un album de cette envergure qui, c’est une certitude, ne vous laissera pas
[in]différent. (SF.)
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